libre - Poésie
(Boucan I)
pierre oblige sèche
terre d'érosion retenue
que le soleil ronge
l'insecte grouille
entre les failles
terre fournaise
à pieds nus
sur la rocaille
aucun oiseau l'été
la chaleur
piaille
terre à cru
spectacle absurde
ces nus
couleur d'osier
Et si je fortifie mon âme,
Me restera l’odeur
D’un matin au portique.
Près de la ronde animée.
Quand je vieillis avant d’avoir assez vécu,
S’enlise dans les brouillards
Mon esprit.
La mort épouse - déjà - mon absolu
Mon soupir s’éternise encore.
Pas si vite
Il me reste des noces à vivre.
Mes souvenirs n’ont parfois plus de contenu
D’autres échos m’ont traversée.
Caverneux.
les illusions ne seront jamais glanées
sans petits mots sur les reliefs
c'est cela
une journée d'éperdument
et sa courbe au seuil du losange de tes yeux
Je veux des primevères au dîner
sur le bout des lèvres
elles iront dans ma bouche
et se peloteront dans ma langue