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libre - Poésie

(Boucan I)

 

pierre oblige sèche

 

terre d'érosion retenue

que le soleil ronge

 

l'insecte grouille

entre les failles

 

terre fournaise

à pieds nus

sur la rocaille

 

aucun oiseau l'été

la chaleur

piaille

 

terre à cru

 

spectacle absurde

ces nus

couleur d'osier

 

 

           

                     Les mots sont là derrière ma porte,

                     Ils s’agglutinent et me bousculent

Et si je fortifie mon âme,

Me restera l’odeur

D’un matin au portique.

Près de la ronde animée.

 

Quand je vieillis avant d’avoir assez vécu,

S’enlise dans les brouillards

Mon esprit.

 

La mort épouse - déjà - mon absolu

Mon soupir s’éternise encore.

Pas si vite

Il me reste des noces à vivre.

 

Mes souvenirs n’ont parfois plus de contenu

D’autres échos m’ont traversée.

Caverneux.

 

 

Dispersion

 

cela arrive

au pied

dans le clan des feuilles

 

Exit

 

la peine

pilée

le mortier

en l’inexécution

des désirs

 

 

Je n’ai plus

 

sur le sel ou l’amer

une idée de parcours

 

lampion qui ondule

 

 

Reprenons encore

 

les nappes forées de plaisir

le sensuel début

et des alcools

 

 

 

Éblouissements

singulière jalousie

 

Premier

 

viens d’avant

 

 

les illusions ne seront jamais glanées

sans petits mots sur les reliefs

 

c'est cela

une journée d'éperdument

et sa courbe  au seuil du losange de tes yeux

 

Je veux des primevères au dîner
sur le bout des lèvres
elles iront dans ma bouche
et se peloteront dans ma langue