libre - Poésie
Tu m’as laissée languir
dans la nuit longue et lente
à trop chercher le sens
à trop chercher les mots
que l’alcool brûle enflamme
tant de mots sur des mots
mille-feuilles de mots
que j’en oublie l’essence
que j’en oublie les maux.
Le demi-siècle m’a cueillie !
L’urgence j’ai ressenti.
Vie affadie, c’est fini !
OUI !
Je glisse ravie !
La lumière m’envahit.
Dès que le jour se hisse.
De folles envies jaillissent !
C’est loin d’être triste !
Skis aux pieds je surfe la vie.
Épanouie,
Y a-t-il plus beau cadeau que ces bras qui m’entourent ?
sans que je le demande, elle m’appelle et me sert,
bien que toute petite elle dirige le monde,
c’est pour moi ce dimanche, le meilleur des desserts !
J’apprécie là, ma chance, au pays des merveilles,
un bisou de princesse, un bout de paradis,
pour un Papy crassou et plein de maladresses,
Dans ce carré que je regarde,
il y a des milliers d’aventures,
dans ce carré que je regarde,
il n’y a pas un bruit, juste un mur !
Je ne vous ai pas rencontré,
je lis simplement votre nom,
sur des plaques parfois usées,
ou prés de croix faites en béton.
On vous a couché là un jour,
et vos amis, et vos enfants,
réunis ici tous autour,
étaient soudés bien tristement.
Où est passé le magicien ?
celui qui sait nous faire rêver,
en un clin d’œil, un tour de main,
tous nos soucis sont oubliés.
Belles colombes, jolis lapins,
autour du monde, plein de gaîté,
sans hésiter, baguette en main,
apparaissez, disparaissez !
Cartes à jouer, ballons, foulards,
Sans chagrin,
Le petit a grandi,
son regard a changé,,
bien souvent je me dis,
j’aimerai la bloquer !
La pendule de vie,
celle qu’on ne voit pas,,
on y pense, on oublie,
elle ne se grippe pas !
Le petit a grandi,
Dans son grand ostensoir
l'été
a pris le soleil en otage.
D'un premier rayon
dessine le contour du ciel
explore un nuage
taquine un orage
s'offre un déluge de larmes
par nuit chaude
zébrée d'éclairs.
L'été
a de grosses fièvres
et des colères brèves
un arc-en-ciel irise le matin :
c'est l'embellie.
La mer ondule
fait le gros dos sous sa caresse
et le sable, content,
s'allonge nu sur la plage.
rescapé des promesses
le ciel revient toujours
au-dessus des naufrages
sans projet, le temps se proclame
souverain…
libre de toute trajectoire,
abandonné au hasard
et aux déconfitures
m’importe peu le futur d’aujourd’hui
assez de cadeaux à ranger
de présents à défaire
la vie s’enroule éperdument
aux souvenirs désunis
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je recommence...
J'écrirai comme un malandrin nyctalope traverse la forêt une nuit noire.
M'adonnerai sans vergogne à l'assemblage de mots et des idées qui en surgiront.
Volonté et prise de risque.
***
Écrire, assumer.
... autre, moins « légère »... dites-moi...
À vrai dire,
un marbre n’est pas plus dur
au ciseau
que mes mots à ton cœur.
T’aimer.