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Inclassable - Poésie

Dame je suis
Blanche de plumes
Friselées par la brise de nuit.

 

Lasse des noirs augures dont on me dit porteuse,
Je hulule à la lune
Et je chante aux étoiles.

 

Je clame le printemps
Et je valse la vie
Et je ris à tue-tête
Avec la sauvageonne
La belle échevelée
Qui danse jusqu’à l’aube
Au printemps nouvelet.

La terre peu à peu s’obscurcit et fraîchit
Les animaux s’inquiètent
Les humains s’interrogent
Ce soleil que jamais
On ne peut voir en face
Est rongé peu à peu
Par un monstre vorace
Son feu éblouissant
Occulté par de l’ombre.

 

La fleur se fane 
mais les rides sont absentes
le système fait son petit chemin

 

Madame Pie-Ranha

A perdu ses cent dents

Au cours d’une prise de bec

Avec un drôle de zig

En habit de croq’mort

À cause s’il vous plaît

L’ami Scarabécasse

A un cas de conscience :

Quel habit va-t-il prendre ?

Carapace de moire ou tunique de plumes ?

Le premier est parfait par le vent et la pluie

et  pour se protéger de toute adversité.

Côté séduction, tout est à espérer :

virilité sauvage de la texture lisse

et glamour assuré du corset ajusté aux reflets métalliques.

de pris  à compris

de mots épris à se méprendre

de comprendre à prendre

de  souffle repris

 

ici

 

rebut de négation

Confession, comme chaque soir,

Une bouffée de Marlboro entre deux maux,

Teck confie et Tonka danse.

Dans la bibliothèque de l'ennui
sous la lumière molle
les murmures chauves sont de mise
et la moue de rigueur
pour ne pas courroucer les sourcils du silence.

Le rayon des poètes ?
Ces loups déchus ? Ces mutins solitaires ?
À gauche du gibet, tout au fond du couloir !
Là où la vie s'enkyste et où vomit l'espoir
malade de fadeur.

Au pas, les artistes !
Halte à la pétulance, aux délires et aux cris !
Halte aux gémissements
frémissements
gloussements