Accueil

Prologue

 

 

 

Bon sang. À bien y réfléchir, je n’aurais jamais dû accepter ce travail. Je ne sais pas ce qui m’a pris de dire oui. Okay, je le ferai. Sombre idiot, va ! Mais bon, c’est vrai que je ne peux pas dire "non". Je n’ai jamais pu. Je n’aime pas décevoir, et refuser, c’est déjà décevoir…

 

Mais ce travail, franchement ce n’est pas pour moi. Certainement pas. Ah, ils ne vont pas me rater, je suis foutu ! Terminé, grillé. Parce que ce job, je sais que je n’y arriverai pas. Je ne serai pas capable de le finaliser, je le pressens si fort… Ce sentiment d’impuissance, qui vibre comme la corde de la conscience de mon imperfection…

 

Bon Dieu, mais pourquoi je ne l’ai pas prononcé, ce simple "non" ? Ce n’était pourtant pas si compliqué que ça à expliquer… mais voilà, le béni-oui-oui a encore frappé ! Me voilà jusqu’au cou dans la mouise, coincé chez moi avec ce travail à faire…

 

J’habite un quatre pièces, dernier étage. Bruxelles, presque dans le centre. Une des rares maisons Horta encore habitée. Plafond haut, des vitraux un peu partout qui font danser le soleil. C’est assez sympa comme effet.

 

Chez moi, pas de meubles, tout est vide, juste quelques tables (et encore) quelques tabourets et un grand lit posé au sol – c'est-à-dire un matelas – au centre de la plus grande pièce.

 

J’aime les livres, pas les bibliothèques. Ils sont jetés dans des caisses en bois, vous savez, les anciennes, celles qu’on trouve encore parfois aux puces du Sablon, posées çà et là le long des murs. Elles se partagent livres et vêtements.

 

À côté du lit, sur une table, la cuisine équipée maison : une double plaque de cuisson, une casserole, une poêle, deux verres, deux assiettes noires et carrées, quelques couverts…

 

Dans la salle de bains, un frigo. Le reste y est standard. Dans le frigo, de la vodka.

 

La salle de bains est la seule pièce qui ait conservé sa porte. Les autres, je les ai démontées et posées çà et là sur des tréteaux, au gré de mes humeurs changeantes, semées aux quatre pièces.

 

Rien aux murs, ni tableau ni photo, juste l’espace… Pas de tapis au sol, pas de tentures aux fenêtres. Un lieu de transit en somme.

 

Je me lève, vais dans la salle de bains, chercher de la vodka. D’un trait, j’en vide un tiers de bouteille, au goulot…

 

J’attends Léna, l’amour du moment. Léna Linette, je t’attends… et ferme les yeux.

 

 

***

 

Premier arrêt

 

Je les sens, ils sont là. Je me lève, me penche à la fenêtre. Une Mini noire, garée en face. Flash ! Deux types. Je ne vois pas leur visage, mais je les connais, je les sais, je les vois. Ils vont tout faire pour m’avoir. Ils sont là pour moi, comme une évidence. Ils entrent dans le hall.

 

L’un, grand, mince, anguleux. Feux de diamant à l’oreille gauche. Taillé à la hache et au scalpel dans un roc trop dur pour moi. Imper beige, très clair, ouvert sur une chemise blanche, pas de cravate. Pas de visage, juste cet éclat de diamant, une ombre, une ombre fine et délicate. Chaussures brunes, genre molière, cirées amoureusement, brillantes. Pantalons gris souris, flanelle légère, coupe impeccable. Mains fines, gantées de chevreau brun. Dans la droite, juste le temps d’un regard, un revolver, un Colt sans doute, barillet, canon long, tueur de fauves.

 

L’autre est trapu, genre gorille, taillé dans le bois, au ciseau, grossièrement. Tout aussi dur, mais plus large et plus petit, rugueux. Pas d’imper, un pull en laine, bleu foncé. Jeans serrés, délavés. Baskets grises de crasse ou de vieillesse. Plus genre flicard de rue, petite crapule, moins inspecteur machin chose… Grandes mains, de boucher ou autre, très grandes… Des mains de boxeur, noueuses… Propres… Il est gaucher, je pense. Au bout de la sinistre, un vieux Luger. L’air dangereux, comme un crotale.

 

Je sais qu’ils me cherchent. Je les entends qui respirent à peine. Ils sont encore en bas, feutrés, silencieux au possible.

 

Léna, Léna, lève-toi ! Putain, habille-toi ! Nom de Dieu, ils sont là, grouille ! Sors du lit, vite… Je ne pars pas sans toi… non je te dis… Ils te tueront aussi.

 

Ils sont dans les escaliers, furtifs, mais je les sais qui montent. Des serpents.

 

Je la prends par les poignets, la tire hors du lit. Allez ! Enfile tes jeans… Ils montent… On file ! Passe par l'escalier, les trois marches, la lucarne. Dépêche, nom de nom ! Je te pousse, tu te hisses, tu passes la lucarne, tu es sur le toit. À mon tour.

 

On court, on saute, on glisse. On dérape sur les pentes tuilées. L'échelle de secours à gauche. Putain Léna, à gauche ! Plus vite ! On descend, moi devant. Je rate un échelon. Je tombe. Chute. Précipice. Je soulève un œil. Il fait noir. Je tremble. Je n'ai pas mal. Je ferme les yeux…

 

Léna est là, je me lève. Dans la rue. Je les entends toujours. Un coup de feu claque d'en haut. Colt ou Luger ? Éclat dans le macadam, juste à deux doigts.

 

En face, la Mini. Miracle, les clefs y sont. Léna monte, je la rejoins. Elle démarre, à fond. Ça crisse, ça fume un peu. Je suis grisé. Léna rit, moi aussi. Musique. Cool, les White Stripes, pas mauvais ça. Hôtel Yorba.

 

Okay, c'est bon. Léna au volant file vite. Autoroute. Ils sont derrière, je les vois pas, je les sens, je les sais.

 

Arlon - Luxembourg - Metz - Nancy… bientôt Langres. Faudra penser à s'arrêter.

 

Léna rit toujours, nerveuse. Je passe ma main sur son genou, dans son cou. Je l'embrasse au creux de la clavicule. Mon regard dans le rétro. Derrière nous presque rien. Pas grand-monde sur l'autoroute. Il est cinq heures, trois heures qu'on roule à fond. Et toujours, je les sens…

 

Léna est morte !

Sa nuque lui fait mal.

Elle bouge sans cesse, ne trouve plus sa place, sa position.

Elle ralentit                               puis accélère.

Elle bâille, ses yeux picotent.

Faut s'arrêter Léna, faut s'arrêter !

 

Une aire, enfin.

 

On souffle. Une cigarette. Deux ou trois pas. Je la serre, je l'embrasse, pressé, lui vole un baiser.

À gauche à droite, je scrute, cherche les ombres, jusque dans les arbres.

Rien

                        et pourtant…

 

Léna se moque dans la lumière pâle et orangée. Nacrée de rose, de mauve. Mon cœur bat fort. Bien trop fort. Elle éclate dans le ciel qui s'éclaire.

Elle éclate de rire.

 

Elle ouvre le coffre. Écrase sa clope. En sort un fusil. Chevrotine, deux coups. Glisse dans sa poche un opinel. Me tend les clefs et le fusil.

 

— À toi mon grand, mais avant je vais me rafraîchir.

— D'accord Léna, mais fissa, hein ! Pas traîner. Ils arrivent, je te jure.

 

Le soleil se lève, mais il fait froid. Un grand frisson. Suis glacé. Et transpirant. Me retourne et ferme les yeux.

 

 

***

 

 

Deuxième round

 

 

Quand je les ouvre, le grand mince est là. Je vois son imper clair. En contre-jour, il éblouit. Le Colt en face, tendu droit dans mes yeux. Un tube noir, un puits sans fond. Je peux presque voir la douille cuivrée qui n'attend que la percussion.

 

Son visage d'ombre me sourit. Va-t-il parler ? Va-t-il tirer ? Je ne lui laisse pas le temps : je tourne les talons, détale, cours à perdre haleine. Il tire. Je sens les balles. Ça siffle. Je perds le souffle, je tombe. M'écorche les genoux. Patauge, glisse encore. Cloué sur place. Je ne peux plus bouger. Plus de fuite possible. J'ouvre les yeux, je tremble encore. Et les referme. Le ciel devient noir et rouge. Je vois son bras, sa main, le Colt. Gros plan ! Je vois la balle qui sort, ralenti, arrêt sur image, dans un nuage bleuté et orangé. Odeur infecte du soufre. Je roule et tire enfin. Il explose. Sursaut, sueur.

 

 

***

 

 

Troisième assaut

 

 

Léna gagne le cabanon des chiottes. Elle se pince le nez. Ça pue. Sous son top turquoise, ses petits seins pointent, elle a froid. La porte est brune, d'un marron glauque, pourri. Le sol humide, la lumière sombre. Trouble.

 

Elle pousse la porte. Une main l'attrape par le bras. Projetée à l'intérieur. La porte claque. Elle est plaquée au mur. La deuxième main se referme sur sa nuque. Poussée : sa tête cogne le mur. Très fort.

Étoiles dans la tête, étoile sur le front. Le sang coule dans ses yeux.

 

 

Des      mains    passent             sur       elle.

Se promènent    sur       son corps.

Arrachent         le          top.
Caresses.

            Violentes.

On       lui          pince    les        seins,   fortement.

                                      Douleur

 

 

Sursaut, elle se retourne. Son genou part.

Bingo !

Le gars en bleu est à terre, il geint, les mains aux burnes, Luger en poche.

Léna le chope, comme elle peut, d'un large coup tournant.

Le chope du talon.

Dans son visage d'ombre.

La joue éclate.

Éclat ivoire entre déchirure sanglante.

Comme un rideau fané, la joue lui pend sur le cou. Un deuxième coup suit. De la pointe, pan dans les mains qui se retirent ! Un troisième, puis un quatrième. Étoile rouge sur le jeans serré, délavé.

 

Le front du type rejoint ses genoux. La tête au sol humide, souillé de sang et puant.

 

Léna explose. Sort son opi et le déplie.

 

Pauvre type, t'auras que le temps du repentir : je vais te saigner. Lentement. Te couper les couilles, ordure. Tu vas les bouffer, enculé !

 

La lame avance. Bon Dieu, Léna, non !

 

La porte s'ouvre. Tout ce bruit, ces gémissements rauques… Et les cris de Léna…

 

J'ouvre, fusil braqué.

 

Je vois : le mec en bleu, à quatre pattes et gueule en terre, Léna, top arraché, vibrante, couteau tendu.

 

Je vois mieux : le bras du gars, plié entre ses jambes, au bout du bras, sa main, au bout de sa main le Luger, au bout du Luger, Léna.

 

Le coup part, le mien. Chevrotine en pleine face.

 

Éclats sanglants,

Cervelle au mur,

Léna couverte d'étoiles rouges et grises.

Elle rit, crispée.

 

Sale connard, pas eu le temps de te repentir, hein ? Je t'aurais fait regretter, t'aurais coupé en morceaux. Sale con ! Sale con ! Sale con !

Ponctuation de coups de pieds. Elle cogne au ventre, et cogne, cogne…

 

On reprend la Mini. On quitte l'aire. À la sortie, un panneau nous salue : "Vous quittez l'aire du Grand Repenti. Nous vous souhaitons bonne route".

 

Merci !

 

***

 

 

Quatrième vrille

 

 

Là, c'est bizarre. Le ciel est étrange. Jaune doré, soleil, nuages, orage. Tout est mêlé, il pleut.

On traverse la Bourgogne dans cette lumière d'or. Direction Dijon. D'un bond, je franchis l'Ouche, puis le canal…

 

Les ombres derrière, toujours.

Je ne respire plus. Je fonce. Mais derrière… Oh derrière…

 

Je me retourne. Il tombe des cordes. Léna hurle.

 

Un camion devant, trop vite.

Coup de volant. La voiture dérape.

Je freine. Perds le contrôle.

Définitif.

On part en vrille.

La berne, Léna, bordel, la berne centrale !

Un choc, travers, boule de billard.

Renvoyés dans l'autre sens.

Tonneaux.
Une plaque… Ravin. Chute. Précipice. Une rivière…

C'est la "Sans Fond".

 

 

Sursaut. En nage. Assis dans le noir. Trempé de sueur. Mais éveillé.

 

 

***

 

 

Épilogue

 

 

— Allo, bonjour mademoiselle. François à l'appareil. Pourriez-vous me passer Frédéric, s'il vous plaît ?

— …

— Oui, je sais qu'il est tôt. Mais s'il est là, je vous en prie… C'est urgent !

— …

— Merci, mademoiselle.

— …

— Allo, Frédéric ?

— …

— Écoute, c'est François.

— …

— Oui, je sais qu'il est tôt. Écoute, il faut que je te dise, pour le job que tu m'as demandé… ce travail, je vais pas pouvoir le faire.

— …

— Écoute, zut. Tu le savais non ?

— …

— Tu peux penser ce que tu veux, tu peux croire ce que tu veux. Moi, je sais, Frédéric, je sais…

— …

— Tu te trompes mon vieux. Lourdement : je n'en suis pas capable. Point à la ligne.

— …

— Écoute Fred, merde ! Je suis poète, Fred, poète. P... O… È… T... E… Désolé ! Fred, je suis incapable d'écrire une nouvelle.

 

5.616
Votre vote : Aucun(e) Moyenne : 5.6 (5 votes)

Commentaires

Manuella
Portrait de Manuella
PAS L'TEMPS

Pas l' temps d's'arrêter de lire !

 

On court aprés les mots avec curiosité avide. Un grand plaisir qui s'affirme en descendant les lignes à toute vitesse. On y va sans réflechir !

Ca urge, comment ça va s'finir ?

Chouette ! La fin claque comme une gifle d'auteur hilare, qui nous mène à la baguette, par le bout du nez.

 

Mazette, l'poéte c'est défoncé et l'thriller devrait adopter !broken heart, encore.enlightened

enlightened

barzoï (manquant)
Du nord au sud.

C'est sûr l'auteur sait écrire, un rythme époustouflant, une chute pleine d'humour, j'ai adoré, merci pour ce moment haletant.

micdec
Sympa, le blot à l'opinel et

Sympa, le blot à l'opinel et au 12.
L'aurait fallu, j'estime, carrément un eustache bien couillu comme surin et de l'ailettes à sanglier pour dessouder les enfoirés. La chevrotine, ça éparpille trop et y pouvait atomiser aussi bien sa gonzesse, l'amateur. Et pis, trop de recul, on maladroitise facile. M'enfin, elle a échappé, la mignonne, et j'en suis bien content, elle est très sympathique, tout à fait comme je les aime ( à y bien penser, je lui conseillerais le rasoir plutôt que l'eustache, c'est bien plus élégant, c'est féminin, ça va avec un top )
J'ai bien aimé. Y'a du travail. "taillé... dans un roc trop dur pour moi" C'est bathouse, ça.
Peut-être éviter les "finaliser" et autres "pressens" assez peu en accord avec cette aventure du fond du lit. A propos, la dernière fois que j'ai bu au goulot un tiers de bouteille de vodka, je me suis retrouvé en coma éthylique et rea. Tout le monde n'est pas russe.
Tout ça pour dire que les poètes, ça plait moins aux filles que les durs affolés. La preuve, aucune nana, même fondue, n'irait tataner la tronche d'un méchant pour un poéteu alors que là...
La nouvelle pure sang, y'a que ça de vrai !
Une autre, une autre !

N'embrassez pas les grenouilles

cry beloved cry (manquant)
 Le vrai talent de ce texte

 Le vrai talent de ce texte est de réussir à bluffer sur les capacités de l'auteur à produire une bonne nouvelle. En fait, celle-ci est décousue, voulue ou pas ? je pencherais pour la première option car j'ai entendu dire quelque part que pour savoir bien faire, il faut savoir mal faire.

  Il y a une vraie atmosphère dans ce texte, et malgré les erreurs flagrantes de narration et le ton de récit changeant sans crier gare, on arrive à se faire un film de la scène. Si je n'avais pas lu le texte jusqu'à la fin, j'aurais relevé un tas de clichés, tel l'allure et l'habillement des agresseurs, l'attitude de la fille, etc.

  j'ai aimé la disposition de certains paragraphe en strophe, une espèce de perte d'esprit du narrateur qui habitué à écrire des poèmes n'arrive pas à structurer son travail.

 

 Au final, ce qui aurait pu passer pour un récit banal devient la révélation d'un travail minutieux où chaque point ou virgule, ou cliché loin de défigurer le texte l'embellit.

 

 Je n'ai pas juste compris le titre. Pourquoi "Du nord au sud" ?

Tinuviel1 (manquant)
Commentaire de publication

Publication : oui

 

Une chute inattendue qui vient ponctuer une nouvelle dont le fond et la forme sont en cohérence (phrases actives et brèves, en à-coups, comme l'action qui est illustrée).

Qu'importe les quelques invraisemblances de l'histoire, puisque ce n'est pas le sujet du récit en fin de compte :-)

 

De plus, je trouve qu'on "sent" l'outrance presque dès le début, on sait qu'on a affaire à un récit presque caricatural dans son genre, et on passe son temps à se demander où l'auteur veut en venir.

 

Agréable, facile à lire, fin originale. Moi je dis oui.

luluberlu
Portrait de luluberlu
Commentaire sélection - Publication : oui

Commentaire sélection 

Les règles du genre sont respectées (thriller du verbe anglais "thrill" : faire frémir) : une nouvelle "poursuite" où l'action prime la détection avec une "mise sous tension du lecteur", à l'intrigue structurée, mais sans caractère complexe.

La narration coule, avec des saynètes successives qui s'enchainent bien, comme des prises de vues saisies sur le vif (« Flash ! Deux types », « arrêt sur image ») et mises bout à bout.

Quelques invraisemblances :

« Ils entrent dans le hall » et tout de suite, derrière, la description des deux truands. Ce n'est pas crédible, d'autant qu'elle est au niveau des faciès plutôt détaillée (jusqu'au diamant à l'oreille).

« Je les entends qui respirent à peine » : ils sont dans le hall, le personnage au dernier étage. Il a à mon avis l'oreille parfaite et est doué d'une audition exceptionnelle.

« La porte s'ouvre. Tout ce bruit, ces gémissements rauques. Et les cris de Léna. » puis « J'ouvre, fusil braqué ».

Commentaire de lecture : un récit qui démarre lentement. Les phrases s'étirent. On nous fait visiter. L'auteur pose ses personnages. Il prend son temps, sème quelques indices. On sait qu'on va se rendormir.

La deuxième partie introduit l'action. Le rythme s’accélère. Les phrases se font plus courtes ou sont ponctuées de manière rapprochée. Les verbes sont d'actions. On sent que l'auteur veut nous faire courir et haleter. Les molosses nous sont à peine esquissés. Le contraste entre les deux est saisissant. On devine un peu comment les rôles vont se répartir. On glisse vers le langage familier propre au genre. Puis une succession de phrases très courtes, des interjections.

Une bonne chute ; sans doute à cause de la « Sans Fond ». On peut comprendre les invraisemblances.

 

Vous devez vous connecter pour poster des commentaires