La bouche cousue d’amertume,
le regard est masqué par un sombre présage,
celui d’un monde qui sans doute s’éclipse.
Cette terre défigurée n’offre plus déjà,
à l’homme nu, de quoi s’abriter.
L’œil, stupéfait, assiste impuissant
à la destruction de son habitat :
morne paysage dépouillé de sa verdure,
arbre séché sur pied et soleil éteint.
Dans cet avenir incertain un espoir naît,
sous les traits d’une petite chenille ondulant
en quête de vivre et d’un papillon rêvant
d’un possible envol dans un jardin fleuri.
Commentaires
Quand « l'imagine erre », ça donne des résultats !
Trois sentiments successivement définis avec des mots justes et judicieusement assemblés, notamment les cinq premières lignes parfaitement rythmées...
J'aime bien l'arrivée de la" petite chenille ondulant en quête de vivre" et du "papillon rêvant d'un possible envol dans un jardin fleuri".
Une réconfortante métaphore de la vie. Ne perdons jamais espoir !
C'est un tableau que je n'avais pas du tout remarqué et que ton texte me fait découvrir et apprécier doublement.
Merci et Bravo !
Un joli texte agréable à lire, avec une certaine poésie malgré tout pour quelqu'une qui se dit plutôt fermée au genre poétique !! De belles images et métaphores :
"Bouche cousue d'amertume"
"Monde qui s'éclipse"
"Terre défigurée"
"Soleil éteint"
Un texte qui se termine en outre sur une note s'espoir. Bravo.