
Ses ailes de verre déployées, l’astronef plonge son corps fuselé dans le noir sidéral.
Sa masse imposante et majestueuse contraste
avec la taille du petit « vermisseau » qui s’agite à ses côtés.
Le locataire de la nef s’accorde une séance de luminothérapie.
Seul, dans le sombre océan, les bras tendus vers les rayons stellaires,
il savoure cet instant unique.
Jonathan remplit la fonction de surveillant terrestre.
Depuis le grand bouleversement, il y a plusieurs dizaines d’années de cela,
les êtres vivants ont été effacés de la croûte terrestre.
Le papillonef qui l’accompagne dans sa quête,
un mélange d’animalité et d’intelligence artificielle,
a fait une découverte.
L’astronaute se réjouit à l’idée d’annoncer à ses compagnons expatriés,
l’événement tant espéré et si longtemps attendu, du jamais vu
depuis l’effacement.
Une activité a été observée sur la planète bleue.
Aucun doute n’est possible !
Une forme de vie a pris naissance dans les fonds marins !


Commentaires
« Papillonaute » faisant du saut à l" élastique avec l’assurance de ne heurter aucun obstacle. Que du bonheur ! comme ce texte qui me fait planer. Et, comme l’exercice donne fait, je vais casser la croûte… terrestre.
Voilà un papillonef qui ouvre bien des horizons pour nous pauvres humains.
Une deuxième chance de vie sur terre serait donc possible après notre disparition ? Ou peut-être sommes-nous déjà la deuxième (ou troisième ou...?)
Un bon début pour une nouvelle de science fiction. Ou bien une bonne fin.
La séance de luminothérapie me tente bien ! Sait-on quand passe le papillonef dans nos contrées?