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Version audio (musique et texte lu par Plume bernache) : ICI

 

Barbouk flâne le long de la galerie vitrée. Soudain un infime je ne sais quoi le traverse, le ralentit.

Brunelle et Asiat entrent tranquillement dans la crypte. Main dans la main.

Au sol gisent deux éclisses de bois. Étranges et attirantes. Le garçon en saisit une, la confie à sa compagne. Prise d’un grand frisson, elle la projette au sol. Tandis que lui s’empare de la deuxième. Les deux éclats en folie prennent le pouvoir et entraînent les danseurs dans des croisements et entrelacs vertigineux. Puis tout se calme et le couple, songeur, continue la déambulation.

Arrive Gitano. Agité. Se dirige vers l’ascenseur, entre et découvre à son tour un gros fragment de bois. Qui l’hypnotise et entame avec lui une contorsion dansée puissante et irréelle.

Barbouk réapparaît. Lui aussi  captivé par un nouvel « esclapot ». Au premier contact électrisé en une transe dissolue qui l’entraîne  vers un but mystérieux.

Au détour d’un couloir, la jolie Blondine semble possédée à son tour par le génie de la danse.  Sensuelle et imposée par ce simple débris qu’elle vient de cueillir au sol.

Sa compagne, la fine alezane, découvre elle aussi un fragment enchanté. Aussitôt vrillée par une contorsion qui  l’emporte en une course folle à travers le dédale. Elle vole presque.

En glissades ludiques le long de l’escalier les éclisses s’amusent dans les mains des garçons.

 Vers où sont-ils entraînés après toutes ces extravagances imposées ?

Au bout d’un couloir les six  envoûtés se retrouvent et avancent inexorablement vers le terme de leur  périple ensorcelé.

La salle des totems de bois. Au centre règne Totem Solaire à la tête ronde. Entouré de cinq entités géométriques.

Les danseurs connectés accomplissent des figures rituelles en hommage aux statues. En couple, en ronde. Spirales et tourniquets. Évolutions harmonieuses. Joyeuses.

Soudain le temps se fige. Finie la danse. Instant sacrificiel. Sous emprise, chacun s’avance vers le totem qui l’appelle. Se géométrise. S’immobilise. Mimétisme. Sublimation. Corps de chair évaporé. Intégré au corps de bois. Âme absorbée dissoute dans la sculpture.

L’Art ?

 

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Commentaires

Cristemarine
Les possédés

Le texte résonne de façon juste et fait écho à cet étrange ballet. Merci, Gisèle, d'avoir trouvé les mots appropriés. 

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