Marie-Hélène Lafon : « Le soir du chien » (Prix Renaudot des lycéens 2001)
Dans un petit coin du Cantal, une femme mariée à un électricien, Marlène* s’affranchit de sa vie conjugale et sociale pour vivre un amour de rencontre avec un vétérinaire. Sans se cacher.
Plusieurs voix se mêlent pour commenter son comportement. Difficiles à distinguer car peu d’indices, ce qui est plutôt déroutant. Mais finalement, la multiplicité des regards, une petite quinzaine, selon le lien familial, la génération, le vécu personnel etc…apporte un éclairage kaléidoscopique très riche sur la vie de cette femme et sur la société villageoise dans les années 60. Les sentiments superbement décrits avec peu de mots (le mot juste à sa juste place ! du M.H Lafon à l’état pur)
Rappelle beaucoup « Histoire du fils » (prix Renaudot 2020). Certains personnages peut-être communs ?
Pas réussi à établir un arbre généalogique avec certitude…Me suis égarée dans les fourrés, mais bien aimé ce petit roman de seulement 140p…
*(mais son prénom, le vrai, c’est Marie-Hélène… qu’elle trouve trop long trop mou, ça dégouline comme la confiture)p12
Les femmes allaient en grappes, au bord des routes, précédées de chiens, flanquées d'enfants robustes aux jambes torses. Visiblement, ostensiblement, elles jouissaient ensemble, sœurs, mères, filles, belles-filles, belles-sœurs, d'un repos arraché au harassement des besognes continuelles. On disait :" Ils ont quelqu'un aujourd'hui ; les femmes se promènent." P56
Perdu dans les fourrés aussi !