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   La nature en furie,
   La nature en folie.
Un ciel d’apocalypse
Glacé ici, embrasé là.
Destructeur, scélérat.
Un vent qui claque, gronde, rage et enrage.
 Emporte tout, bouscule tout.
Et nul arbre, nulle végétation pour freiner sa course délirante.
Des pommes, des poires et des… cerises, des fraises !
Le printemps l’été et l’automne mêlés, emmêlés.
Mais où sont les… saisons d’antan et leurs parures diverses et toujours élégantes ?
« Mars qui rit malgré les averses et prépare en secret le printemps ? »
Cot cot, caquette timidement la poule inquiète et désarmée par tout ce branle-bas.
Mes œufs ? Oh non, gémit-elle.
Envolés, propulsés dans la fournaise céleste
Ils retombent tous azimuts
Œufs au plat ou… montres molles peut-être ?
Tapi dans l’ombre un renard aux aguets.
Prudence madame « Codec » !
Des espèces disparues, d’autres apparues
Gobelins, lutins, gnomes, korrigans, sotrés !
Ils grouillent, prolifèrent, vomissent des oiseaux et de curieux insectes.
D’aucuns même semblent savourer et s’amuser de la confusion régnante.
De pommes qui leur servaient d’abris douillets, faute de buissons
S’extirpent des oiseaux, groggy à force de turbulences
Yeux exorbités face au tohu-bohu ambiant.
Au milieu de tout ce chaos
Un homme-gnome qui n’a plus guère de l’humain qu’une main.
Dans sa main, une pomme qu’il s’apprête à croquer de toute évidence.
Aïïïe, aïïïïeaïïïeaïïïe, sûr, il ne connaît pas le mythe d’Adam et Ève l’imbécile !
… Regardez.
Enfin une soudaine trouée dans l’éther massacré.
Vite, envolez-vous oiseaux qui le pouvaient
Et nous enchantaient de vos chants mélodieux annonciateurs du printemps.
Le ciel bleu n’est plus loin, il arrive.

 

 

 

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Commentaires

plume bernache
en délire

Dans un coin de ce ciel d’apocalypse très peuplé (œufs au plat bien cuits sans doute…, montres mollesyes et tout le reste) que tu décris avec beaucoup d’imagination et d’humour  rôde l’ombre de Maurice Carême et son gentil poème

Mars

Il tombe encore des grêlons

Mais on sait bien que c’est pour rire.

Quand les nuages se déchirent

Le ciel écume de rayons

***

Les fauvettes et les pinsons

Ont tant de choses à se dire

Que dans les jardins en délire

On oublie les premiers bourdons

 

L' univers de Marlène Mocquet est autrement plus tourmenté que les jardins en délire de notre Mauriceangel (Carême !)

Mais…chez elle aussi le ciel bleu arrive et on peut supposer que tout ce petit monde dissipé  (y compris cet imbécile à la pomme  que tu as judicieusement mis en garde)  va se ranger.

Car peut-être après tout, c’était pour rire ?laugh

 

 

 

 

 

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