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Où va le blanc quand la neige fond ? Mystère qui taraude les esprits depuis la nuit des temps.

Faisons fi des thèses farfelues dont les savants se repaissent, imbus qu’ils sont de leur personne et de leurs savoirs. Savoirs qui s’effondrent à la faveur de nouvelles trouvailles qui à leurs tours seront foulées au pied par de nouvelles découvertes.

Quel crédit leur accorder ? Je vous le demande ?

Le soi-disant assemblage de molécules emprisonnées comme une escouade de fourmis dans une gangue de cristal ne tient pas et n’a d’autres soucis que de nourrir fantasmes et entretenir la confusion.

Plus sérieux, l’objet de nos tourments n’est autre que la symbolique sacrée de pureté de virginité, d’innocence, évanescence originelle « mais où sont les neiges d’antan » des dames du temps jadis ? *

Le blanc se serait-il égaré dans la nacre d’un chapelet ? Dans la neige alpine près du ciel des croyants ? Allez donc savoir ou alors peut-être par la seule grâce d’un arpenteur de paysages enneigés affirmant que « dans le blanc, tout s’annule, espoirs et regrets » et d’ajouter dubitatif « pourquoi ai -je tant aimé errer dans la pureté ? » *

Blanc, spectre insaisissable que la fonte libère en même temps qu’elle libère l’eau qui le tenait prisonnier.

Manteau, habillant les grands espaces, source d’inspiration pour le bon Sibélius, mais aussi pour une chanteresse dont nous tairons le nom, amoureuse des contées nordiques, fascinées, obnubilées, les yeux écarquillés comme ceux d’une chatte de bonne famille pissant dans les cendres d’une cheminée de presbytère.

Décidément mes amis ce décor de montagne empreint de mystère restera toujours objet de convoitise.

Fariboles que tout cela me direz-vous. Le blanc mesdames, pensez-y sans plus attendre, c’est la pleine saison.

Et, si au terme de son interminable voyage dans le temps, il s’était réfugié là où on ne l’attendait pas ?

Non pas sur les pentes enneigées d’un massif montagneux choisi, mais plus simplement dans quelque échoppe obscure d’un ordinaire marchand drapier.

*F.Villon

*S.Tesson « blanc »

 

 

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Commentaires

plume bernache
libérée délivrée...

 

Je me suis longtemps demandé qui était cette mystérieuse chanteresse "aux yeux de chatte de bonne famille qui...." et brusquement mes oreilles ont frémi, frappées par le souvenir de ce "tube" hurlé par une chanteuse dont je ne connais pas le nom(mais je m'en passe fort bien) et me voilà "libéréééé...délivréééée". La reine des neiges bien sûr ! C'est bien ça ?

 

Et cela confirme la réflexion de Sylvain Tesson, encore lui :

"Dans l'allégeance à la blancheur, la neige sert de réflecteur à l'Imaginaire. Soudain affleurent les souvenirs----une visite clandestine née du Blanc".

 

C'est pas tout, il faut que je feuillette mon catalogue des "trois suisses" pour faire ma commande de Blanc puisque tu nous y invites (un peu macho,non ?)

 

 

luluberlu
Portrait de luluberlu
Loin s’en faut Emplois

Loin s’en faut

Emplois fautifs

Les expressions Loin de là et Tant s’en faut ou Il s’en faut sont confondues dans la construction fautive Loin s’en faut.

Pour repousser une allégation, on s’écriera Loin de là ! Loin de moi une telle idée !

Pour souligner un écart, une différence en nombre, en quantité, on utilisera Tant s’en faut, Il s’en faut (sous-entendu de beaucoup). Nous ne sommes pas assez nombreux, tant s’en faut. Je n’ai pas réuni cette somme, il s’en faut.

olala
Où va le blanc ?

Luluberlu et ses éternels jeux de mots... jamais il n'en rate un !!

Bon ; pour " la nuit des temps", j'en tends ! mais "la nuit dé tend", là je suis beaucoup plus réservée et dubitative. Pas toujours une détente, loin s'en faut. Sans doute, oublie t-il, l'âge aidant (!!!!) que les nuits difficiles, voire blanches ça existe !!

Pour moi, un texte original, un rien gouailleur et totalement imprévisible comme souvent. J'aime bien ta façon de toujours nous surprendre !

Tu as raison. Que nous importe après tout que le blanc s'égare dans "la nacre d'un chapelet", "le ciel des croyants" ou "l'échoppe obscure d'un marchand drapier" ? Laissons au mystère une place. A vouloir toujours tout expliquer et "désosser" on prend le risque d'égratigner un peu notre âme d'enfant et de perdre l'innocence qui va avec !

Bien aimé : les yeux écarquillés comme ceux d'une chatte de bonne famille pissant dans les cendres d'une cheminée de presbytère  !!!

luluberlu
Portrait de luluberlu
Face aux cieux ou… facétieux,

Face aux cieux ou… facétieux, pour regarder tomber la neige ? Manifestement, il n’y a pas eu de blanc !

Quant à : «Mystère qui taraude les esprits depuis la nuit des temps. »… exact, sauf la nuit, parce que la nuit détend.

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