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Âmes damnées, préparez-vous à rejoindre les fuligineuses ténèbres. Feux follets n’en croyez rien, continuez à danser, parez vos chevelures de coiffes argentées. Soyez beaux et fiers. Méprisez ces gens de peu, un jour ils devront rendre des comptes n’en doutez pas.

Jeanne, mais aussi ceux de Quéribus, Peyrepertuse ou Montségur descendus de leurs rochers pour subir ces affres, sauvageries des hommes. Les ténèbres seront pour eux, turpides créatures. Ne reniez pas qui vous êtes. L’histoire reconnaîtra en vous – victimes expiatoires – des hommes et des femmes justes, justes dans leurs convictions, leurs déterminations à affirmer leurs manières de voir la vie.

Il est des exemples dans tous les temps où la volonté d’être est plus forte que la pensée du moment.
Tout le monde n’emprunte pas le même chemin, aucun d’eux n’est détenteur de la vérité.
Âmes pures dévorées par le feu, allégorie du jugement dernier, allez savoir mes sœurs ?
Ce tribunal, ici devant nous dont vous êtes les acteurs, cours impitoyable, ne vous y trompez pas, il saura énoncer un verdict dont l’issue ne fait pas de doute.

N’enviez pas votre sort, mes frères, s’il est d’ores et déjà scellé, vous devrez vous en accommoder même si comme moi vous ne supportez pas la chaleur.

 

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Commentaires

luluberlu
Portrait de luluberlu
Voilà un texte qui n’a rien

Voilà un texte qui n’a rien de fuligineux ! « verdict dont l’issue ne fait pas de doute » : judicieux mélange des exos (Del Amo et l’exposition).

 

Attention à « gens de peu » qui semble, ici, être utilisé à contresens.  Gens de peu, le plus souvent assimilé à petites gens.

plume bernache
les justes

 

 Beaux et fiers ils sont en effet ces hommes et ces femmes qui affirment " leur volonté d'être "  au péril de leur vie. À toutes les époques y compris la notre.

 

 Une interprétation originale et érudite tout à fait judicieuse de ce beau tableau de Maryse.

Mais ta conclusion m'inquiète : Moi non plus je ne supporte pas la chaleur...

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