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 Dans ces espaces infinis, c’est un cri assourdissant de silence. Il éclate, il remplit le vide. C’est un papillon qui explose. C’est une giclée de sang, de peur, de douleur. Pourquoi ?... Pourquoi ?...
 
  C’est la naissance d’une âme jetée dans cette absence. Rien pour se raccrocher. Rien à toucher. Rien à voir aussi loin que les yeux voyagent.
 
  Jetée dans le cosmos avec sa solitude pour tout bagage. Ballotée dans l’incertitude d’exister. Qui pourrait lui venir en aide ? Elle est si étrangement seule dans cet univers trop grand… Une poussière de vie. Mais seulement une poussière…

  Ainsi, le petit d’homme découvre le monde, sa maison désormais.

  Dans la frayeur de la naissance, cette angoisse primordiale, il attend désespérément, un toucher, une chaleur, une odeur, la musique d’une voix… Un secours si vital, si urgent.

  De cet instant, il gardera cette attente toute sa vie durant. Un manque derrière les éclats de rire. Une peur aux entrailles de la vie. Attendre quoi ? Il ne sait. Il ne saura jamais. Mais il attend… Il est né pour attendre… Une attente de cet infini qu’il ne comprend pas.

  Dans l’imperfection de la relation, cette distance infranchissable, il inventera la symbolique des mots, de l’Art… Afin de quoi s’accrocher, échapper à la mouvance du temps, croire à son existence…

  Mais si l’on tend un peu l’oreille derrière ses créations, on entendra toujours ce cri du premier matin du monde. Ce cri d’amour et de terreur, celui qui l’accompagnera tout au long du voyage…
 

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Commentaires

plume bernache
poussière

 Poussière certes, mais pas seule. Tant de poussières dans l'infini ! Poussières d'étoiles, "poussières de mots", poussières de couleurs, poussières d'âmes," poussières de vie"... Qui se côtoient, s'associent, se frottent les unes aux autres, génèrent de l'énergie . De la chaleur. De l'amour ?

Et ce cri primal est un cri de vie. "De terreur" peut-être mais aussi "d'amour" n'oublions pas.

 

 

 

 

 

 

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