« Ferme la porte ! »
Crie la mégère à son époux.
« Il faut que je compte nos sous. »
Le passeur vient de jeter sur la table de la cuisine une bourse gonflée de pièces d’or.
Derrière la porte, dans la nuit froide, la faim au ventre, la fillette attend.
Elle n’a pas été autorisée à franchir la limite pour accéder à l’espace protégé.
Hors les murs, elle convoite le havre de paix.
Derrière la porte bleu azur, bancale et rafistolée, imposante et majestueuse à la fois, tous les espoirs sont permis.
Derrière la porte fermée s’ouvre un paradis.
L’enfant rêve de trouver dans l’espace du dedans une place pour arrimer sa vie, un coin pour bâtir son nid.
Derrière la porte bleu azur, la petite réfugiée prie :
« Belle porte ouvre-toi, je t’en supplie ! »
Commentaires
Belle métaphore, cette modeste porte : Résumant le simple espoir de trouver "une place pour arrimer sa vie", le paradis quoi pour la petite réfugiée...