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C’est une fleur ? Elle rayonne de toutes ses nuances de bronze et cuivre rose… Reflets presque argentés… On approche. Non, elle nous attire.

Elle respire, elle palpite. Ses ondes ensorceleuses nous libèrent de toute logique. Elles ondulent sans pitié, elles nous possèdent.

Tout d’abord, on aurait pu croire à une fuite vers l’extérieur. Et ce flux déborderait d’un vase qui n’arrêterait pas de se remplir…
Mais à bien y regarder, le mouvement s’inverse et nous aspire vers le centre où l’infini se perd  irrémédiablement…

Nous ne sommes plus rien qu’une petite bulle en partance, entraînée sans résistance. C’est une fuite en avant sans espoir de retour…Voilà, nous y sommes : happés dans ce mouvement perpétuel, sans fin vers ce point de fuite hypnotique, là-bas… tout là-bas… Un voyage éternel ? Un long tunnel de chair palpitante qui nous aspire, nous propulse plus loin, toujours plus loin…

Nous sommes entrés dans un utérus cosmique, avalés par ses contractions rythmées vers un ailleurs sans fin… Aspirés vers un univers invisible.  Une nouvelle naissance ? Allons-nous connaître enfin la réalité des multivers ? Lovés dans cette douceur veloutée, nous ne reviendrons jamais. Promesse d’une nouvelle vie… Et si le voyage ne s’arrête jamais ? Prisonniers dans cette vie de pesanteur ou prisonniers d’un voyage éternel ? Avons-nous le choix ?

Une autre vie serait-elle là ? Recommencer. Avoir de nouveau le regard tout neuf. Posséder encore la richesse de tous les possibles… Peu importe l’illusion. Le mystère a le goût délicieux d’une sève universelle…
 
              Au bord de quel rivage
              Bordé de quelle écume
              Allons-nous aborder ?...

 

Il n’est pas de réponse.

L’essentiel est peut-être dans le voyage……..

 

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Commentaires

plume bernache
jeter l'ancre

 

À ton questionnement poétique

 

"Au bord de quel rivage

Bordé de quelle écume

Allons-nous aborder ?"

 

s'ajoute celui de ton confrère Alphonse Lamartine (Le lac)

 

Ainsi toujours poussés vers de nouveaux rivages

Dans la nuit éternelle emportés sans retour

Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges

Jeter l'ancre un seul jour?"

 

Un questionnement qui semble universel.

Mais en attendant de jeter l'ancre, profitons du voyage !

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