
Passé apaisé
Paysage trop lisse
Trop plein de larmes
Arbres nus et âmes caduques
Silence hurlant d’une époque hypocrite
à la mémoire grise
Étouffante présence d'absences innocentes
Faisant fi du passé le temps va de l’avant
désamorce l’horreur
adoucit la douleur
démine et débarbèle
les bourreaux dérisoires
obsolètes et vains.
La nature obstinée
porte fruits d’espérance
et fleurs d’humanité
nouvelles éclosions
diverses et fraternelles
À Auschwitz aujourd’hui
on y vient conjuguer un passé apaisé
Tardive épiphanie
Recueillement ultime
