Combien de fois vous êtes-vous posé la question : « Ai-je pris » ou « vais-je prendre » la bonne décision ? » De vrais cas de conscience quelquefois.

Dans le roman de Karine Tuil, Alma Revel est juge d’instruction antiterroriste. Ce dilemme fait partie de son quotidien. Elle doit décider du sort d’un jeune homme de retour de Syrie, susceptible d’appartenir à un groupe extrémiste de l’Etat Islamiste mais n’ayant commis aucun acte violent et semblant de bonne foi. À ce dilemme professionnel s’en ajoute un autre relatif à sa vie sentimentale. 

De toute façon sa décision  va avoir un impact considérable  sur sa propre vie professionnelle , familiale, sociale, et sur celle du mis en examen et la famille de celui-ci.

« À la fin de mon instruction, je dois déterminer si j’ai suffisamment de charges pour que ces individus soient jugés par d’autres. C’est une torture mentale : est-ce que je prends la bonne décision ? Et qu’est-ce qu’une bonne décision ? Bonne pour qui ? Le mis en examen ? la société ?Ma conscience ? »(p110)

Un roman très bien documenté sur la partie judiciaire. Un peu brouillé par l’introduction d’autres problématiques (couples mixtes, religion etc…) Dommage !

Ce roman soulève de vraies questions très actuelles.  Cette lecture est très instructive sur le monde judiciaire que l’on croit bien connaître et alimente une réflexion sur le terrorisme, ses origines, sa prévention etc.

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