Autant le dire, mon tacot à lectures a eu des ratés : j’ai calé à la fin de la première partie. À ne pas lire par ces temps brouillasseux. Que du bourdon en perspectives. C’est sinistre. J'ai refilé le bébé à Sylvie.
Pour me rafraîchir, je me suis plongé dans « Émissaires des morts » d’Adam-Troy Castro... avec jubilation.
Ah ! si ! C'est bien écrit.
Diversité des points de vue, magie de la lecture : Ce livre m’a passionnée, surtout les deux premiers récits (la mère et la grand-mère) ! Certes le contexte est plutôt funèbre, «
Récits ultimes » , mais la finesse d’analyse psychologique des personnages a fait que je m’y suis complètement sentie à l’aise…De la tristesse mais aussi de la tendresse. Et de l’humour dans la formulation.
Encore une fois la preuve que les « livres nous lisent plus que nous les lisons » (Anne Marie Garat, « la nuit atlantique ») Et c’est drôlement intéressant.
« Elle passe au crible de sa réflexion une multitude de pensées, qui comme des prunes déjà mûres sont sur le point de choir, sauf celle-ci qui ne se laisse pas récolter. Ses arêtes sont vives, sa surface râpeuse, peut-être même hérissée de piquants »p75