« — Qu’avez-vous aimé au Nanzen-ji ? demanda Beth.
Rose chercha ses mots.
— Sa limpidité, sa liquidité immobile, primitive.
Beth rit encore, d’un rire appréciateur, un peu étonné.
— Vous vous ressemblez, Paul et vous, dit-elle.
— Je ne vois pas en quoi, dit Rose.
— Mers intérieures. C’est là que vous naviguez. »
Voilà, tout est dit. Rien de plus, rien de moins. Une invitation à naviguer sur vos mers intérieures.
Un livre que vous pouvez lire sur le site de la médiathèque numérique de Dordogne (ou sur une liseuse) : ICI
Quelques phrases à méditer qui définissent bien l’âme japonaise tellement éloignée de la nôtre :
« —Le thé de ce matin n’avait presque pas de goût et, pourtant, il avait le goût de tout.
—C’est une bonne définition du Japon »
« Nous autres Japonais avons appris de notre archipel tourmenté l’implacabilité du malheur. C’est par cet accablement natif que nous avons su transformer notre contrée de cataclysmes en éden, en quoi les jardins de nos temples sont l’âme de ce pays de désastre et de sacrifice.
C’est ton âme japonaise qui possède le pouvoir de transformer le désenchantement et l’enfer en un champ de fleurs »
« Le monde est un cerisier qu’on n’a pas regardé pendant trois jours »
«Toutes les mutations sont en lui, il est plus libre que moi ; sois l'érable et voyage de tes métamorphoses.»
Houlà, va falloir se munir d'une bonne bouée…les mers intérieures sont souvent agitées, voire tempêtueuses !
Mais je vais peut-être me risquer quand même.