Un livre en Do mineur, très mineur, mais un livre majeur sur la quête de soi : « Que puis-je dire, c’est bête et perturbant, je découvrais que l’histoire que je voulais tant savoir était très exactement celle que je savais depuis le début et que je m’étais toujours évertué à cacher. C’est peut-être une loi essentielle de la vie qui veut que l’homme efface son histoire première et la reconstitue de mémoire comme un puzzle impossible, dans le secret, à l’aune de son expérience et après bien des questionnements et des luttes, ainsi et seulement ainsi il peut faire le procès du bien et du mal, ces forces qui le portent dans la vie sur le chemin de son origine. Vivre serait donc cela, retrouver le sens premier dans l’errance et la quête… et l’espoir qu’au bout est le fameux paradis perdu, la paix simplement. » (p. 262)
Également, un réquisitoire contre un islam des ténèbres qui n’accouche que du « désir de partir le plus vite possible, le plus loin possible, le plus rapidement possible ». Plus qu’un simple roman familial, « rue Darwin » est un roman sur l’identité d’un être dans un monde difficilement habitable (guerre d’Algérie, indépendance, attentats, tortures, corruption, grouillement de la misère, guerre civile, etc.).
Excellent livre. Je partage ton analyse.
Dans le cadre des étranges lectures2019 j'avais voté pour ce livre que je trouve extrêmement riche dans les thèmes abordés et dans ses analyses. Sur la famille, l'enfance, la mémoire, la religion…
J'avais noté beaucoup de phrases dont celle-ci. C'est l'une des meilleures définitions que j'aie jamais entendue sur ce sujet du terrorisme islamiste:
"De ton islam tout blanc, très vénérable et festif, ils ont tiré un breuvage de sang et d'amertume et s'en saôulent comme jamais mécréant ne l'a fait avec son impiété"