Tableau : Arlequin et Pierrot
musique : Les demoiselles de Rochefort - Chanson des jumelles
1re partie
Nous sommes joyeux lurons
Formons célèbre duo
Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do
Deux gentils compagnons
Fantoches jouvenceaux
Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do
Nous sommes tous deux aimables comiques
Tout ce qu’il y a en somme de plus classique
Ayant inspiré bon nombre d’artistes
Impressionnistes, pointillistes, fauvistes.
Le célèbre duo d’Pierrot et Arlequin
Personnages de la commedia dell’arte
Repris par Cézane Renoir Matisse et Derain
Peintre graveur sculpteur écrivain musicien
Nous sommes joyeux lurons
Formons célèbre duo
Mi fa sol la mi ré ré mi fa sol sol sol ré do.
Lui tendre énamouré
Moi fidèle valet
Mi fa sol la mi ré ré mi fa sol sol sol ré do
Bicorne et costume à losanges bigarrés
Je suis le fantasque et fidèle Arlequin
Calotte noire et habit blanc, à collerette plissée
C’est l’ami Pierrot, visage enfariné et petit air mutin
Nous avons tous deux « une âme délicate »
Sommes musiciens danseurs acrobates.
Toujours en quête de quelques facéties
Clowneries et autres péripéties.
Nous sommes joyeux lurons
Formons célèbre duo
Mi fa sol la mi ré ré mi fa sol sol sol ré do
Ce qu’il faut de raison
« De la fantaisie à gogo »
Mi fa sol la mi ré ré mi fa sol sol sol ré do.
Alors dites-nous donc, pourquoi si triste mine ?
2e partie
Toujours par monts et vaux,
En mouvement perpétuel
Jamais à l’heure beaucoup s’en faut
Avons été bien négligents modèles.
Pour notre maître Derain
Un jour donc c’en fut trop.
Rugissant comme un « Fauve », enfin
Nous transforma en statues, tout de go.
.
Or donc n’enchanterez plus personne
Instruments sans corde je vous donne
En espace limité êtes enfermés
Immobilisés, un genou levé
Tristes et solitaires
Au milieu d’un paysage quasi lunaire.
Force vous est d’oublier la belle Colombine
Belle mais trop frivole ballerine.
Désormais sommes fort tristes compagnons
Et bien pitoyable duo.
Oh oh oh oh oh oh
Car triste sort aujourd’hui avons
Que d’êtres toujours en repos.
Oh oh oh oh oh oh oh oh.
Courtiser Colombine, las ne pourrons plus.
Ni douces et tendres mélodies lui jouer.
À gratter cordes qui ne sont plus
Sommes désormais condamnés
Bien sévère châtiment
Avec nous en conviendrez
D’être de la sorte traités
Comme deux méchants garnements.
De notre hermétique expression
Voilà en somme l’explication.
Triste Arlequin et mélancolique Pierrot
Nous voici désormais. Oh oh oh oh.
Une misérable cruche d’eau à nos pieds
Seule, pour étancher notre soif de liberté.
D’un destin cruel sommes pauvres victimes
Privés de jouer mimes et pantomimes.
Lors donc sommes tristes lurons
Et bien pitoyable duo
Oh oh oh oh oh oh oh.
Enfermés dans piètre tableau
Pour fort mauvaise raison.
Oh oh oh oh oh oh.
Commentaires
Et voilà comment naitra le "fauvisme"! Prochain sujet peut-être ?
Je ne suis pas un aficionado des comédies musicales que je trouve gnian-gnian la plupart du temps, en particulier celle-là, mais je salue la performance… et j’attends de l’auteure qu’elle nous la chante lors d’u prochain atelier… Ce qui lui laisse un bon mois pour s’exercer ( Oh oh oh oh oh oh ! ** ).
Ma préférence va, « tout de go », à la deuxième partie ( j’ai donc statué ).
**PS. Inutile de rugir sinon c'est direct la cage aux fauves.
Prenons bien garde que cette histoire
À notre guide d'Écriptoire
Ne donne des idées de sanction
Pour les bavards les trublions
Ceux toujours en retard
Ou qui ne font pas leurs devoirs…
Bravo olala pour cette fable originale qui semble tout droit sortie de l'imagination d'Homère !
Me semble avoir déjà entendu cette mélodie…
Ces deux joyeux lurons seraient-ils frères jumeaux par hasard, nés sous le signe des gémaux ? Rôderaient-ils du côté de Rochefort???
Juré je n'avais pas lu les indices tout en haut
Reste à savoir pourquoi cette mine si triste !