Elle a résisté longtemps.
Le bras droit ankylosé par le poids.
Le dos courbé, le regard enveloppant,
Le ventre légèrement creusé pour donner un abri
Au petit corps chaud et recroquevillé.
Elle maintient la tête de l’Enfant au creux de son coude,
Elle le soulève vers son sein gonflé,
Le bébé tète doucement, les yeux fermés.
Elle sent sa tête s’alourdir,
Elle glisse dans le sommeil sans pouvoir résister.
Commentaires
Peinture de la Maternité universelle. Noire, blanche, d'aujourd'hui ou des temps anciens : Superbe!
Je n'avais pas vraiment regardé cette sculpture ( j'avais focalisé sur les tableaux).
Je la découvre donc à la lecture de ton poème.
Je scrute ce visage tourmenté, concentré, et j'y lis quelque chose qui touche au plus profond de la mère que je suis: son amour, sa souffrance, son enfant.
Bravo, Manuella .
Qui a dit que c’était une tête sans corps ( au pluriel ) ? Une texte qui prolonge la sculpture, au sens propre et figuré. bonne idée !