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Texte inspiré de : Mozart : Piano Concerto No. 23 : II. Adagio — interprété par Hélène Grimaud  ( piano ) : ICI

 

À quoi ça sert la musique ?

 

Mais à rien, Madame !

 

De même que ces fleurs délicates, ce poème si émouvant, ce chant bouleversant, ce parfum si troublant.

 

À rien, Madame, si ce n’est ce supplément d’âme qui vous aide à vivre, qui vous nourrit le cœur, qui vous emplit les yeux de larmes et qui vous trouble jusqu’au plus profond de l’être.

 

Les doigts délicats effleurent les touches du piano.

Des notes subtiles, émouvantes s’élèvent comme un souffle, une respiration.

On se laisse porter dans un ailleurs, une autre dimension, une émotion douce et vive à la fois.

 

Les notes s’égrènent, ponctuées de silences qui vous laissent suspendus à la mélodie.

Alors, un voile de mélancolie, de rêverie vous soulève, vous transporte.

Une douceur indescriptible, impalpable vous terrasse d’émotion.

 

Ce n’est pas que du bonheur, Madame, c’est autre chose.

Mozart parle aux âmes dans un langage arachnéen, il les touche d’une plume subtile et les accompagne loin, bien au-delà de la conscience.

 

Alors, à quoi ça sert la musique, Madame ?

Mais à vivre, tout simplement !

 

5.04
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Commentaires

luluberlu
Portrait de luluberlu
Merci de nous aider à vivre.

Merci de nous aider à vivre. Pour méditer un peu : Beethoven Piano Concerto No. 5 in E-flat major, Op. 73 Adagio Un Poco Mosso

 

et se laisser « porter dans un ailleurs, une autre dimension, une émotion douce et vive à la fois. »

 

– Ici : « De même que ces fleurs délicates, ce poème si émouvant, ce chant bouleversant, ce parfum si troublant. » Pour éviter un parfum de monotonie  : « De même que ces fleurs délicates, ce poème si émouvant, ce chant bouleversant… troublant parfum. ».

 

Cette phrase « Les notes s’égrènent, ponctuées de silences qui vous laissent suspendus à la mélodie. » me rappelle celles-ci :

Ce matin, je me suis éveillée en entendant le « Filiae maestae Jerusalem » de Vivaldi, hanté par la voix de Philippe Jaroussky. Ce n’est pas tant les paroles qui m’ont troublée, je ne comprends pas le latin, mais sa voix et ta présence. Tremblante, j’ai fermé les yeux, disparu dans la musique. Peut-on se dissoudre dans un poème, se confondre avec la douceur qui habite les mots ?*  Je n’avais pas, jusqu’alors, compris ce que tu m’avais un jour murmuré :

« Les cordes vocales de l’être humain partent de la gorge et mènent droit au cœur. Elles pénètrent ses profondeurs : c’est de là que vient le chant. Voilà pourquoi il nous arrive de trembler en l’écoutant. Voilà pourquoi il a le pouvoir de changer le monde. »*

 

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