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Texte inspiré de : Mozart: Piano Concerto No. 23: II. Adagio - interprété par Hélène Grimaud  (piano) : ICI

Douce, si douce la vesprée
Quand tout s’apaise et se tait.
Derrière l’horizon Maître Atoum a rappelé
Ses industrieux artificiers.
Seules traînent encore
Quelques pâles lueurs de pourpre et d’or.
Au seuil de la nuit
Tout devient apaisement
Délicat bruissement.
Silence reposant et bienfaiteur
Où ombres et lumières flirtent avec bonheur.
En demi-teinte est la terre
Tout auréolée de mystère.
Au firmament peu à peu
S’en viennent doucement scintiller mille feux.
Myriades de perles argentées
Comme autant de lucioles fragiles et silencieuses allumées.
Ronde et joufflue comme une sucrerie
La lune luit.
Dans l’éther apaisé
Un gracieux trille soudain : sublime pureté
Miracle vertigineux de la nuit
Las, trop vite évanoui.
De l’obscurité, les soyeuses et dernières heures ;
Lentement, la campagne sort de sa torpeur.
À pas feutrés, tout doucement
Les premières lueurs du jour s’éveillent discrètement.
Tandis qu’avec délicatesse et légèreté
Formes, couleurs et bruits effacés
Reprennent vie.
Instant magique de féerie et de poésie.
Dans la naissante clarté du jour,
Tout alentour
La vie se reprend à chanter
Et sur l’immense empyrée
Horus le maître des couleurs
Promène avec bonheur
Ses pinceaux et peintures aquarellées
Mêlant avec art les oranges, pourpres et roses en tendres reflets cuivrés.
Les couleurs se réveillent
Et dans une parfaite symphonie s'ensoleillent.
Musique joliment teintée de la nature
Qui extase nous procure.
Mais les mots n’ont plus guère d’importance.
Seule véritable exigence :
S’arrêter un instant et écouter son cœur
Sur les notes de Mozart vibrer avec ferveur.

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Commentaires

luluberlu
Portrait de luluberlu
Vraiment séduit par cet

Vraiment séduit par cet adagio poétique et musical. J’ai juste éternué sur maître Atoum, le soleil sans doute. Je ne le connaissais pas le bougre.

Horemheb agenouillé devant le dieu Atoum, musée de Louxor

 

J’ai aussi croisé Horus en maître des couleurs… ( pas comme AM BG qui ferait plutôt dans le fadasse ! ).

 

Olala ! maîtresse des lumières !

plume bernache
musique joliment teintée de la nature

 

 Je me suis offert le luxe de relire ce texte  tout en écoutant la musique de Mozart.

 

 Parfaite harmonie entre les mots et les notes. Sons couleurs et  nature se répondent avec bonheur.

 

Les deux premiers vers nous invitent d'emblée à la contemplation de "l'immense empyrée". Ambiance douce mystérieuse, cosmique. Un parfum d'éternité.

Les dieux grecs sont là aussi, Horus, Maître Atoum ( dont je viens de faire la connaissance : "démiurge créateur" représentant à la fois  "ce qui est et ce qui a été")

 

 Quant à la lune, "ronde et joufflue comme une sucrerie"…c'est vrai, miam miam !

 

 Bref, la musique de tes mots accordée à celle de Mozart, extase m'a procurée !

 

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