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Une exposition à la bibliothèque de Cours de Pile. Des tableaux de « Michèle Lefrançois », avec son aimable autorisation.

 

C’est un vieux cadre aux bords épais et chantournés, un de ces cadres dont la simple fonction semble être d’engloutir le tableau qu’il enserre comme un vampire sa proie.

À son contact, la toile gémit et saigne, n’en pouvant plus de ne pouvoir étaler ses couleurs. Elle voudrait sortir du cadre, ouvrir des parenthèses… Las ! point de chemins de traverse… juste un vieux cadre et un musée de province obscur, des banquettes de velours rouge et de vieilles tapisseries garnies de serge verte.

Pas de belles échappées ; seul fil disponible, celui qui la relie à la cimaise. Quant à fouler les herbes folles, se sentir exister, n’y songeons pas.

Illustration: 

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Commentaires

olala
les herbes folles

Je le parierais aussi avec Gisèle.

Un petit voyage dans les airs sur les ailes d'un oiseau... Quoi de plus tentant que cela : naviguer loin du bruit et des embrouilles ! Si des fois tu étais tenté fais le moi savoir que je te tricote un douillet cache-nez ; doit pas faire très chaud là-haut je pense !

Ceci dit le plancher des vaches et les herbes folles et fleurs en goguette ont leur charme aussi et l'on y peut tout autant s'y sentir exister...

Manuella
Portrait de Manuella
Si l'on ne peut sortir du

Si l’on ne peut sortir du cadre vers la liberté, rien n’empêche de saisir l’opportunité que l’artiste nous offre d’entrer dans le monde, qui de l’extérieur semble fermé.

Qui sait si une fois au bord de la murette il nous venait une envie de sauter de l’autre côté ?

Et juste explorer jusqu’où le mur s’aventure. Il faut aller voir, entrer, s’engager sans aucune assurance. Un danger à mesurer ou pas, pour… soi !

 

J’ai aimé l’imperceptible inverse qui m’est apparu en lisant ce texte qui nous ouvre les veines.

« L’illusion » ; une enclume ou une porte ?

 

Esprit tu chemines sur des chemins insoupçonnés.

enlightened

plume bernache
envol

 

 Je parierais que les oiseaux de ce tableau de Michele Lefrançois, eux, vont ouvrir leurs ailes et hop, franchir le cadre! 

 Bye bye, en route vers le soleil! D'ailleurs je les ai vus cet après midi. Ils formaient avec quelques amis un grand V dans le ciel gris et criaient leur impatience.

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