Une exposition à la bibliothèque de Cours de Pile. Des tableaux de « Michèle Lefrançois », avec son aimable autorisation.
Bienveillant et éclairé.
Un visage anonyme nous interpelle.
On devine le calme.
Il irradie des traits où l’âge s’est installé.
La tête légèrement inclinée en une invite,
Persuade de s’arrêter.
Alors on s’interroge en pleine contemplation.
On imagine la jeunesse de l’homme.
Sans pouvoir s’en empêcher !
Il nous regarde tranquillement.
Et dans l’intervalle les questions nous assaillent.
Il a l’avantage du silence de l’image.
On voudrait percer sa vie !
Pourtant !
Elle restera un mystère enfermé à jamais.
Emprisonné entre le papier et l’eau éperdue de couleurs.
Y a-t-il un message ?
On voudrait qu’il y soit caché !
Sous ces transparences délicates,
On voudrait l’arracher à cette immobilité insupportable.
Un recul s’impose !
On laisse l’émotion passer,
Avec le temps qu’il faut !
On s’attarde encore un peu.
On recueille la sérénité accordée, dans l’apaisement de la respiration.
Et puis on s’éloigne plus léger,
Et plus lourd de « pourquois » !
Commentaires
Yes ! l'eau éperdue de couleurs... Génial. Po po... hé si(e) !
Avez- vous vu ? Nous avons commenté quasi en même temps la même phrase du texte de manuella.
Magie du hasard? Concordance des temps? Probabilités? La réflexion est sans fin;
Du texte se dégage une réflexion sur le temps qui passe, la patience orientale et notre impatience occidentale . Un appel à la sérénité.
"elle(sa vie) restera un mystère emprisonné à jamais entre le papier et l'eau éperdue de couleur " Très jolie phrase
Fulgurance sans doute :
« Elle restera un mystère enfermé à jamais.
Emprisonné entre le papier et l’eau éperdue de couleurs. »
Inspire… Expire. C’est cela aussi l’écriture, une respiration.