PLIEZ MES FRERES
Dans une fête foraine
Qui sentait bon la cohue,
Je vis des gens par centaine
Agenouillés dans la rue.
Et l’homme leur promettait
De leur montrer des beautés
Mais avant tout il fallait
Se prosterner pour entrer.
Pliez mes frères
Pour le salut de votre corps
Pliez mes frères
Pour entrer dans le corridor.
Et les badauds en goguette
S’arrêtaient pour écouter
Qui se disait le prophète
Et promettait l’équité.
Entrez dans mon corridor,
Vous n’ voudrez plus le quitter
Vous vivrez comme un milord
Mais avant il faut plier.
Pliez mes frères
Pour le salut de votre corps
Pliez mes frères
Pour entrer dans le corridor.
Debout et la tête haute,
J’ai voulu entrer pour voir
Mais j’avais fait une faute,
J’aurais bien dû le savoir.
Pour qui regarde d’en bas
L’autre s’en trouve élevé
Vu que ça n’ me plaisait pas
Je me mis à déclamer
Criez mes frères
Pour le salut de votre corps
Criez mes frères
Et fuyez tous les corridors.
Commentaires
Toujours se méfier des faux prophètes…et même parfois des vrais !