
Rapporte-moi tes yeux,
Je les avais laissés
Dans le bruit tout au bout du quai.
Je me souviens du bleu,
De ce regard gêné
Cet au revoir mouillé regret.
Ta main chassait l’hier,
Tes joues s’étaient marbrées
Et ton menton se fissurait.
Le train démarre
Le train démarre
Rapporte-moi tes yeux.
Rapporte-moi tes bras
Qui m’avaient tant serré,
Aujourd’hui las de s’agiter,
Mais ne me montre pas
Tes épaules abaissées
Fatiguées d’avoir tressauté.
Le train s’en va, le train s’en va,
Le train s’en va, le train s’en va,
Rapporte-moi tes bras.
Tes larmes de colère
Ont tout éclaboussé
Amour, haine et même vérité.
Dans ton cœur en jachère,
S’il te reste un été,
Rapporte-moi le droit d’aimer.
Le train n’est plus, le train n’est plus,
Le train n’est plus, le train n’est plus,
Je t’aime mais je suis resté.

Commentaires
Joli poème au rythme du train (de l'amour) qui passe et puis s'en va…
Douce mélancolie très agréable à lire, par exemple:
"cet au revoir mouillé regret, ta main chassait l'hier"