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N’avez-vous jamais ressenti cette vive et fulgurante inclination pour un être ?

Celle qui irrémédiablement disparaît aussi vite qu’elle nous est apparue ?

Le cœur se joue parfois de nous et c’est ce que je vais vous conter :

Quand l’amour n’est que foudre, il ne reste que cendres.

 

Rouge-velours

 

Deux tendres inconnus se dévorent à la nue ;

 

Rêvant, muets, de mots qui ne se disent plus, 

Mais qui s’écoutent dans le silence profond

De lèvres rouge-amour follement éperdues.

Doux baiser langoureux qui mord et se répond.

 

Débordants d’ivresse ont capturé l’insomnie ;

 

Les regards se brument, les yeux rougis se couchent,

Les doigts en lacets corsètent la taille amie.

D’exquises fragrances sur leur souffle s’attouchent

Dans ces bouches en écrin serties de douce envie.

 

Une rencontre éphémère, frêle et ténue ;

 

Amoureux d’une nuit se boivent à l’envi.

Et dans une étreinte où les contours s’effacent,

S’uniront un court instant, scellés, seuls, sans bruit :

Psyché à son Amour, Calliope à son Parnasse.

            

Le parfum du désir se pare d’ironie ;

 

Brusquement transparaît en l’idylle une faille ;

L’impatient appétit, ce sournois ennemi,

Abrite en son sein un vulgaire feu de paille,

Une soif effrénée de chérir à tout prix.

 

Deux  pauvres ingénus se dérobent à la nue.

 

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Commentaires

MissNeko
Merci à tous pour vos

Merci à tous pour vos avis. 

Concernant les verbes sans sujet, c est ce qu il m a été conseillé en correction. 

barzoi (manquant)
Rouge Velours

Une poesie vivante et pleine d'humour qui parle sans pathos de cette érotomanie qui prend parfois des allures de coup de foudre. Je me suis bien régalée de ce qui m'a été donné. Merci à l'auteur.

Tinuviel
Portrait de Tinuviel
 Un poème qui ne parvient

 

Un poème qui ne parvient pas à se décider sur le style qu'il a envie d'adopter... il me fait penser à une jeune femme devant son miroir, qui voudrait tant porter une mini-jupe canaille et qui finit par sortir en tailleur strict... :-)

 

Je m'explique :

On a un texte qui se propose de nous parler de coup de foudre. Quand on emprunte un tel boulevard, il convient au minimum d'essayer d'y cheminer avec élégance et panache :-)

Ca déménage un coup de foudre ! Ca secoue, ça remue, ça devrait nous parler de nos coeurs qui galopent comme des chevaux andalous, de volupté salée, de peau qui crie son désir, de folie, de jouissance... et qu'avons-nous pour nous faire sentir tout cela ? Un style qui tente d'imiter la poésie classique, qui nous parle de Psyché et Calliope, qui met son faux-col en nous abreuvant d'expressions désuètes et d'adjectifs pompeux ("vive inclination", "l'amour se joue de nous", "débordants d'ivresse", "d'exquises fragrances", "ce sournois ennemi" etc etc)

Personnellement je n'achète pas... je n'ai ici ni la saveur, ni l'émotion, ni l'odeur de la passion, fût-elle éphémère... :-(

 

L'une ou l'autre phrase donne bien un peu de couleur à l'ensemble  :

"Deux tendres inconnus se dévorent à la nue"
"Les regards se brument, les yeux rougis se couchent"
Mais je pense que l'idée de coup de foudre mérite un traitement un peu plus vigoureux que celui-ci, sans quoi ces amants là ne passeront même pas par l'acmé avant de contempler les cendres !

 

Et puis le rythme, de grâce, le rythme..............
 

 

framato
Portrait de framato
Bonjour et merci pour cette

Bonjour et merci pour cette lecture. Je n’ai pas lu la première version du texte (merci Brume), donc je regarde celui-ci avec un œil neuf…

 

C’est pas mal du tout, cette histoire de coup de foudre sans lendemain, mais…

 

Une petite critique concerne les vers sans sujet (je comprends bien que le sujet est « deux tendres inconnus ») mais ce sujet est bien trop loin de ces vers.

 

Je suis certain que ma lecture aurait été plus agréable  en travaillant avec deux tendres inconnus en anaphore (quitte à faire évoluer cette anaphore progressivement pour arriver au dernier vers : « deux pauvres ingénus ».

Dans l’avant dernière strophe, je trouve étrange (et dommage) de passer du présent au futur (s’uniront)…

 En ce qui concerne le lien entre fond et forme, je ne trouve pas trace dans vos mots de la force, de la violence du coup de foudre.  Trop doux, pas assez déchaîné… Il faudrait sans doute se lâcher un peu plus, voir les vêtements s’arracher, entendre les soupirs et les cris, sentir les ongles griffer la chair, enfin ce genre de choses…

brume
Portrait de brume
Bonjour

Je trouve les dernières strophes - à partir de "Le parfum du désir se pare d'ironie" - beaucoup mieux et plus parlant sur le sujet que celles du poème précédent.

Les images ont plus de sens et expriment mieux cet amour qui n'est que foudre pour ne devenir que cendres.

J'aime beaucoup les vers isolés qui fixent le regard du lecteur sur ces amoureux qui s'enflamment, ils résument ce que les strophes développent.

Pour être honnête ce genre de poème ne me transporte pas. J'aime ce qui est brut. Rien à voir avec la qualité du poème, il est bien fait, manque peut-être un peu plus d'intensité, c'est juste une histoire de goût.

Mais ce que je peux dire c'est que selon moi la modification est une réussite.

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