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j'aime

quand les nuages au ventre lourd

dépassent le détroit des grandes espérances

et crèvent leur espoir au-dessus des campagnes

qui déferlent de joie

à la tombée de jour

 

 

j'aime

quand le ciel se délivre sur les arbres tendus

et les champs crevassés

j'aime quand la terre fume

j'aime quand la terre se donne et pleure et rit et chante

buvant la source vive

pour que le blé enfante

 

 

j'aime

quand cette eau généreuse nous invente sa danse

quand elle s'insinue dans la glaise assoiffée

pour faire lever le grain et gonfler la rivière

quand elle jaillit, sauvage

en longs rires mouillés

de ses notes gracieuses caresse le feuillage

 

 

alors

délice sans égal

j'offre aux gouttes de pluie mon visage en prière

je me berce à sa voix délicate et légère

joyeux et vivifiant carillon de cristal

 

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Commentaires

barzoi (manquant)
Pluie d'été

J'adore la pluie.

Croisic
J'aime la sensualité de ce

J'aime la sensualité de ce poème

et je respire avec vous  les odeurs de  la terre fumante se gorgeant de pluie.

J'aime la sauvagerie goûlue de cette terre enfantée.

Un vrai bonheur de lecture !

Merci.

luluberlu
Portrait de luluberlu
Normal Jamijo, c’est en

Normal Jamijo, c’est en Belgique ! c’est pour ça que c’est aussi rafraichissant voire un tantinet frigorifique. Ceci étant, la jovialité des Wallons compense... et la bière ajoute une note houblonnée à la pluie.

Bisous Tinu. 

Jamijo
Portrait de Jamijo
Pluie d'été,

  J'aime beaucoup cette façon très poétique d'écrire un poème sans être bridé par le rythme et la rime du classique (c'est malheureusement mon cas) car la technique ajoute de la  difficulté, mais nuit à la beauté spontanée de l'image. Tout le monde n'est pas Victor Hugo. Dans ce texte, j'ai senti les bienfaits de la pluie qui nous fait tellement défaut, dans notre belle Provence, en cette longue période caniculaire. Illusion rafraîchissante. "joyeux et vivifiant carillon de cristal" très belle image, alors que la pluie est décrite, la plupart du temps, comme triste et ennuyeuse. On a tout de suite, au final, la vision de la danse de cet acteur américain dont le nom m'échappe complètement (peut-être John Kelly?) dans le film "dansons sous la pluie". Par contre, une chose m'étonne, une seule virgule est visible dans tout le texte. Après tout, elles ne sont pas indispensables. Bravo Tinuviel pour m'avoir fait aimer la pluie en ce court instant de pure poésie libre.

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