
Toi l’enfant nouveau-né, je t’admire et t’envie,
Que feras-tu du temps du parcours de ta vie ?
Ce temps mystérieux qui s’ouvre sur tes pas
Inévitablement te conduit au trépas…
Heureusement d’ailleurs ! que serait la planète
Si chaque être vivant continuait la fête,
Riche d’un long passé, d’un plus long avenir,
Toute une éternité qui ne peut pas finir ?
La chance est déjà là, l’endroit de ta naissance
Permet d’évoluer vers une connaissance
De jours ensoleillés pour l’esprit et le corps,
Sans les affres de faim, de peur, que sais-je encor ?
Le rêve s’ouvrira de puissance et de gloire
Sans te voir en sauveur dans un livre d’histoire ;
L’amour de tes parents, des proches, des amis,
Donnera les succès à tes bonheurs permis.
D’autres ne pourront pas réaliser leurs songes,
L’enfer sera peuplé d’erreurs et de mensonges,
Dure réalité, navrante vérité,
Cruauté, lâcheté devant l’adversité.
La chance a mis en toi semblable à tous les êtres,
Des dons originaux venant de tes ancêtres,
Tu trouveras en eux la source du bonheur
Le prix de la beauté, de l’élan de ton cœur.
Mais s’il t’est proposé dans l’œuvre humanitaire
Un rôle décisif, un devoir solidaire,
Qu’il te soit accordé de vivre ton destin
Avec sérénité, joyeux dès le matin.
Quand le temps concédé par l’ardente nature
Joint au besoin d’effort et parfois d’aventure,
Viendra te proposer son appel bienfaiteur,
Vis pleinement l’instant dont tu seras l’acteur !
