Sur le quai dérisoire
tu attends le futur
peut-être ton seul espoir
qui aurait de l’allure
tu vois au fond enfoui
le dernier de minuit
tu te lèves de ton banc
poussé par le couchant
tu montes dans le convoi
alors t’entends l’écho
de ta nouvelle voix
sa fêlure sonne faux
éclairé à l’envers
dans le sens de la terre
tu cherches toujours ta place
l’infini se déplace
tu écoutes ce mystère
qui a changé ta mère
tu t’assois face au vent
sans couper le courant
tu vois passer les villes
au milieu de ton île
enfin tu es sauvé
le train est arrivé
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