Quand le jour inondé d'un soleil éclatant,
Au matin lumineux, annonce sa mouvance,
Quand la chaleur s'accroît dans l'heure qui s'avance
Soudain, l'air s'enrichit d'un bruissement constant...
Dans l’empire béni de l’insecte chantant,
Pour les habitués de la belle Provence,
Avec l’azur si bleu règne une connivence,
Au seul temps des amours, éphémère pourtant...
Car l'envoûtant concert de l'ardente cigale
D'abord doux et discret, puis strident, n'a d'égale
Que la sérénité d'enfin l'apercevoir...
Sur un tronc d'olivier ou de pin centenaire,
Insecte frémissant dont l'étrange pouvoir
Confère à ce pays l'air extraordinaire.
Commentaires
Oups ! je me suis pris les pieds dans la diérèse et me suis affalé sous un pin parasol où je me suis endormi bercé par les cymbalisations des cigales.
En prose, il n’y aurait pas eu de diérèse. C’est compliqué la poésie classique. Du coup, j’en suis un peu sonné, mais suis resté serein.
Plaisanterie mise à part, il faut être de là-bas pour supporter le vacarme des cigales (pis c'est pas beau). Je les préfère en poésie, comme ici. Voili, voilou, j'ai bien aimé.
Cette cigale est bien sympathique, elle nous rappelle la Provence et ses champs de lavande... Le poème pour le genre classique comporte quelques faiblesses, je m'explique : bruissement fait diérèse et se prononce bru-i-sse-ment, donc cela vous fait un pied de trop. "La sérénité de l'apercevoir" le terme sérénité me semble inapproprié, mais cela n'est qu'une opinion personnelle... La chute à mon avis est un peu plate, pour un sonnet elle se doit d'être percutante. Je sais que l'art est difficile et la critique aisée, mais nous avons tous besoin d'un oeil neuf pour se pencher sur nos oeuvres afin de les améliorer, aussi ne m'en veuillez pas pour ces observations bienveillantes qui n'ont pour but que de vous aider. J'apprécie de même celles que l'on me fait souvent. J'ai particulièrement apprécié le premier quatrain, dommage pour "bruissement".
Ceci dit j'aime bien votre poème et le paysage d'été qu'il représente, alors qu'ici le temps est si maussade... Ah ! le "chant" des cigales...