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        J’aime les crustacés… et principalement,
        Celui qui se déplace en marche latérale,
        Possédant à l’avant son atout armement,
        La redoutable pince en présence humérale.

        Sa chair est délicate ainsi que son odeur ;
        Afin de déguster ce prince décapode,
        Visitant chaque membre offert, avec ardeur,
        Je savoure vraiment ce mets, avec méthode.

        Mon intérêt pour lui n’est jamais resté vain,
        Il a su me prouver combien nos existences
        Étaient frêles aussi, lorsque mon propre sein
        A présenté, deux fois, de graves ingérences.

        Examens, hôpitaux et traitements divers,
        Tout l’arsenal des soins, des suivis, des contrôles,
        Ont perturbé mes jours, me mettant à l’envers
        Du cours présent du temps, jouant de tristes rôles.

        Le mal est toujours là, dans mon être, tapi,
        Le crabe attend son heure, évidemment tenace,
        J’existe pleinement, profitant du répit
        Pour écarter de moi sa terrible menace.

        Je profite du jour nouveau dès le matin,        
        Parfois l’on est surpris par ma façon de vivre
        Dans l’accomplissement de mon propre destin,
        Le corps a, malgré soi, le besoin de survivre.

        L’optimisme est toujours mon éternel ressort,
        Tout prêt à s’enflammer pour la cause critique,
        L’espoir de jours meilleurs, gommant le mauvais sort,
        Me permet d’éprouver cet élan pragmatique,

        Il me fait réagir très positivement ;
        Au cours des ans, chacun rencontre la souffrance,
        L’accident, le malheur blessant profondément,
        Le remède miracle a pour nom : l’Espérance !

        Vaincre l’adversité passe par le moral,
        Il faut vouloir guérir, à tout prix et sans trêve,
        Croire qu’on est plus fort que l’implacable mal,
        Et pour le dominer… s’accompagner du rêve…

        Lequel emportera notre dernier combat ?
        Symbole du Cancer : le Crabe, ou ma personne ?
        Tout finit par mourir…, le chêne qu’on abat…
        Je mesure en bonheur tout le temps qu’on me donne !
                  
 

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