J’aimerais vous offrir comme un tendre sourire
L’accent de mon pays appelé « provençal »
Territoire du Sud, du soleil et du rire,
Où l’on chante l’amour en joyeux madrigal.
Je voudrais vous donner le souvenir peut-être
D’instants particuliers vécus en amoureux,
Sous le firmament bleu, comme seul il sait l’être,
Dans mon beau paradis chaleureux, généreux.
J’en apporte l’élan, l’éternelle faconde
Et l’esprit inventif que donne le mistral,
Quand en s’époumonant, il bouscule le monde
Pour redonner au ciel un soleil magistral.
Mon accent est chargé de riante musique
Qui fait danser les mots en joyeux tourbillon,
Le goût de la couleur, bien souvent, se pratique
Aux plaisirs du palais, tout comme au cotillon.
Il exprime l’ardeur dans le bonheur de vivre,
Le besoin de donner tant d’amour retenu,
Celui de l’amitié sincère qui délivre
Tout l’intense désir du rêve entretenu.
L’accent de mon pays peut faire des miracles
Arracher un sourire au cœur désabusé,
Applaudir bruyamment d’insipides spectacles,
Donner un peu d’espoir quand le corps est usé.
Il est chargé de tout le soleil de Provence
Illuminant mes jours malgré le poids du temps,
Je vous offre, par lui, cette région de France
En cadeau bienheureux d’un éternel printemps.
Commentaires
Je connais le poids des deux dernières srophes, nous avons de la chance Jamijo, merci de nous parler méditerranée. Jai adoré.
Ah ben voilà, je n’avais pas compté le nombre de pieds. J’ai perdu l’habitude, certainement parce qu’il n’en faut que deux pour marcher (en tant qu’être humain, bien sûr). Je me suis pris les pieds dans l’alexandrin.
Comme l’a suggéré l’auteur, « notre » passe mieux que « cette » (pour une oreille toulousaine. Dans le Périgord ils ont plutôt l’accent rocailleux). Mais bon, ça n'est qu'un détail. Je plumerai Plume ce mercredi en atelier d'écriture, foi de Luluberlu.
Bonjour Jamijo
Votre poème est tout ensoleillé par ce joyeux accent du midi, tellement musical…
Lu à voix haute, on entend les cigales !
Cette fois, je ne suis pas d’accord avec la remarque de luluberlu :
Votre version : « Je vous offre par lui cette région de France » sonne plus juste à mon oreille du Périgord que :
« Je vous offre par lui ma région de France »…à moins de prononcer ré gi-on ? Question de nombre de pieds et d’accent tonique je crois.
Mais ce sont là des points de détail. Sur un texte très plaisant.
Nos commentaires sont là pour aider et surtout pas pour juger !
Amicalement plume.
Merci pour ce moment très frais (le Mistral sans doute), les sourires provoqués et la faconde méridionale (du côté de Marseille probablement). C’est vrai, le Mistral secoue les neurones, d’où l’esprit inventif.
Juste une accroche à la lecture (ça ne coule pas bien) : « Je vous offre, par lui, cette région de France ». J’aurai plutôt écrit : Je vous offre, par lui, ma région de France » qui est plus doux.
Je devais y aller fin mars pour voir des amis (avenue Fernadel à Marseille, ça ne s’invente pas) mais on m’oblige à monter sur Paris à la place (d’un côté plaisir, de l’autre corvée).