Jouant avec mon cœur l’éternelle musique
De l’amour généreux qui surgit du passé
J’éprouve brusquement le désir insensé
De vivre le bonheur d’un élan nostalgique...
La chanson d’autrefois au thème dramatique,
Procurait un frisson de plaisir angoissé,
Sous la rigueur du mot, le texte compassé,
La beauté des accords devenait romantique…
Inventive caresse au souvenir lointain
Douce réminiscence à l’éveil du matin,
La note s’éternise et trotte dans la tête…
Tout paraît allégé par l’air envahissant,
Le corps a retrouvé le rythme de la fête
Le rêve est exaucé, présent, réjouissant.
Commentaires
Une lecture plaisante, l’air envahissant ne l’ayant, en ce qui me concerne, pas perturbée. N’étant pas vraiment au fait de la versification en général (sonnet ou autre), je ne puis que donner mon sentiment après plusieurs lectures à voix haute : ça coule bien. Et, effectivement :
« Les notes s’éternisent et trottent dans la tête… »
J'ai bien aimé ce sonnet, tout simple, gentiment nostalgique, bien rythmé, musical.
"la note s'éternise et trotte dans la tête..."
Toutefois, dans la dernière strophe, les mots choisis ne me semblent pas très heureux : "l'air envahissant" suggère une impression désagréable, alors que c'est plutôt l'effet inverse qui est recherché et qui se réalise à la fin…
C'est dommage car le début de ce texte laissait entendre une douce musique…