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Reprenons encore

 

les nappes forées de plaisir

le sensuel début

et des alcools

 

C’est ainsi

 

qu’éblouir un ravin

comme quitter

ce qui n’a pas eu lieu

 

devient

 

Ébauche

 

dans ce qu’il reste

quand je regarde

 

Non

 

ne pas s’emparer

du chagrin

 

s’asseoir en liesse

 

Repos

 

oui je dis

un lit et son sillage

de songes

 

je les veux

beaux

 

Vérité

 

qu’il n’y a

de décisif

aucun bouclier

aucun orage

 

que soi

épluché

 

Sur la morsure

 

il se peut

tu sais cela

qu’elle ne soit pas ta jumelle

 

outrepassée juchée

sur le détail des exils

 

Si nous laisse

 

une superficialité

d’humains

 

mendions-nous

l’un l’autre

 

revêtus de poussière

et de temps

 

Sans répugnance

 

du désespoir ou de la foi

 

mais

j’évite encore ces coulisses

à vertiges

 

d’une intense paix

quelque part

 

Arbrisseau

 

fou de famine et de soif

parsemé d’oiseaux

sur les fruits

 

abattu plus tard

 

et plus tard encore

souche

pour des siècles

 

Sauvage

 

horde

 

dans l’aboi

et le nombre uniforme

 

l’issue est injuste

du sang coule dans le terrier

 

Alors

 

écartelé

 

si les nuits sont trop courtes

prolonge-les le jour

 

ne solde pas

le respect des cernes

 

C’est ainsi

 

que je peux

en toute incartade

suivre ma route

 

elle ne me perdra pas

 

Mûriers d’alors

 

en l’expulsion

de soie précieuse

 

un secret

où chaque femme

se restitue

 

Qu’attendre

 

de celle

à la gourmandise

 

qui écarte les lèvres

 

déshydrate les limites

 

évanouit !

 

Faisceaux

 

j’aime la pureté

de la stupéfaction

 

je la vis

aurore après aurore

insurgé sans compter

 

Volupté

 

du cresson

sous la source

 

l’indicible

accru d’espace

l’autre

en sa trace descellée

 

D’œuvrer

 

sûr

qu’il se trouve une épaule

dans une contrainte

 

un pilastre

au cœur de moelle

 

et lire

que germent des trouvailles

d’ailleurs

 

une musique si personnelle

par intime insonore

 

Éloquente

 

cependant

pour le couple enjoué

en retrait

qui s’expose

l’un dans la clarté de l’autre

 

Mesures

 

d’infimes

 

Écoute

 

les symbioses intérieures

les gestes n’en disent

presque rien

sans le savoir

 

Parce que

 

d’un mouvement

sourd l’exprime

 

ça

l’œil

aussi sublime qu’un son

 

Et qu’il se pleut

 

tant

entre les êtres

de toutes ces clairières foraines

tant

que les arbres ruissellent

tant

que les larmes collent

 

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