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Qui sème l’amour récolte des abeilles

Un deux trois
la nuée vole sous l'oeil du soleil
quatre cinq six
elle sème d’un claquement de doigts
lui
a l’odeur des nuages
l’essaim butine
les primevères
pendues
à ses petites bouclettes
zigzague autour
autour de lui
et se volatilise...

Le voyage est une branche portée par le courant

Sa silhouette
sautille
entre les ruisseaux et
l’humanité
les algues rousses
soyeuses
dodelinent
sur ses taches de son
il est joli
comme une fille
mais...

muet comme une larme au bord des cils 

La page de ses tourments
se perd dans la nature
et
son rire s’étale...
s’étend...
se répand
sur le chemin
sept
huit
neuf...

Quand on mange des papillons on vomit de la lumière

4.53
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Commentaires

brume
Portrait de brume
Bonjour Plume Merci de vous

Bonjour Plume
Merci de vous être arrêtée et d'y avoir laissé un commentaire. Oui chacun son interprétation, la votre est à l'opposé de la mienne et aussi très intéressante. Je peux maintenant comprendre votre trouble.
En tout cas j'ai beaucoup apprécié votre commentaire sur les vers en italique, heureuse qu'ils vous aient plu.

plume bernache
        Bonjour brume,  

 

      Bonjour brume,

  Je fais partie de ces gens qui ont lu ton poème de nombreuses fois avant de se décider à émettre un commentaire.

 Dis-toi bien que si ton texte m'avait déplu ou même laissée indifférente, je n'aurais pas eu envie de le relire...

 

  L'analyse de Louis P m'a fait comprendre les raisons de ma perplexité.

Ce mélange troublant de légèreté enfantine(un deux trois...)et ces métaphores qui te semblent joyeuses et que j'ai ressenties mélancoliques voire angoissantes mais si poétiques (qui sème l'amour... et muet comme...le voyage...)

Ces phrases en italique, je les ai trouvées sublimes. J'ai même cru qu'elles reprenaient des versets d'une religion ou d'une philosophie orientale. Pardon de n'en avoir pas saisi le sens . Mais n'en sois pas offensée; chacun lit un texte avec sa propre sensibilité et on n'y peut rien. Ni l'auteur, ni le lecteur! Et ça fait partie de la magie de l'écriture.

  Enfin, connaître le ressenti du lecteur, même si ça peut être douloureux, nous apprend à mieux nous connaître et nous ne sommes pas au bout de nos surprises...

 

   Et pour finir, nous ne sommes pas des professionnels(écrivains ou commentateurs) Fréquenter ce site doit rester un plaisir; au moins un loisir; constructif, c'est encore mieux; convivial, c'est parfait!

 

   amicalement plume  

   

 

brume
Portrait de brume
Merci :)

Merci :)

luluberlu
Portrait de luluberlu
Chgt fait sur demande de

Chgt fait sur demande de l'auteur : la nuée vole entre les dents de l'astre par : la nuée vole sous l'oeil du soleil

 

brume
Portrait de brume
hello Louis

Tout d'abord merci beaucoup d'avoir pris le temps de commenter mon poème, c'est toujours un plaisir. Surtout ne le prenez par pour vous mais quand j'ai lu votre interprétation j'ai été effrayé, limite j'avais envie de pleurer. Mais c'est juste ma sensibilité, votre commentaire est constructif et je suis bien contente de lire vos ressentis.
Juste petite précision vous dites que le lecteur ne sait pas que le petit garçon est un rouquin pourtant je précise bien que les algues rousses dodelinent sur ses taches de son, tache de son c'est les taches de rousseur. Même chez les muets ont peut entendre le son de leur rire, un rire un peu étouffé mais il rit.
Pour les dents de l'astre je pense que vous avez raison je demanderai à Luluberlu de modifier ce passage.
Je sais que mon poème manque de sonorité et de mélodie, c'est parce que je voulais donner un rythme "sautillant" mais je sais qu'à ce niveau là c'est raté, j'ai essayé en vain.
Merci d'avoir donner votre interprétation. Les métaphores sont peut-être mal choisies pour évoquer le bonheur.

Louis P.
Brume, je commente ce texte

Brume, je commente ce texte avec un peu de retard. Mais les raisons ne sont autres qu'un manque de temps ( beaucoup de travail ces dernières semaines) et beaucoup de fatigue.

Je me décide à le commenter, après avoir lu vos explications, pour essayer de dire pourquoi il n'a pas été lu comme un texte exprimant le bonheur (j'avoue qu'à la première lecture du poème, je n'ai pas non plus immédiatement compris où vous vouliez en venir), et vous apporter peut-être des remarques constructives.

 

Le poème commence gaiement, comme une comptine pour enfants, «  un deux trois...  »

Mais le deuxième vers déjà ne sonne plus très gai  :  «  la nuée vole entre les dents de l'astre  ».

Pourquoi ce n'est plus joyeux ?

L'image «  les dents de l'astre  » n'est pas très heureuse, de même que la sonorité de cette expression.

Sans doute faut-il comprendre  : le sourire de l'astre, mais l'accent mis sur les «  dents  » sans plus de précision, laisse penser à une «  nuée  » en danger, prête à être croquée par ces dents. Et puis, il est difficile de se représenter un astre ( qui ne peut être ici que le soleil ) muni de dents. D'autre part, la sonorité entre astre et désastre est trop proche, et l'une fait trop vite retentir l'autre. Entre les dents, la nuée d'abeilles court au désastre, croirait-on lire.

On s'attend, par ailleurs, puisque le poème commence comme une comptine, à une rime, à une harmonie ( les sons harmonieux sont plus évocateurs du bonheur que d'autres), mais il n'en est rien, pas de rime, pas de sonorités qui se répondent et s'accordent.

 

L'imminence d'un danger est renforcée par le titre : «  Qui sème l'amour récolte des abeilles  ». Le début «  qui sème l'amour  » est très bon, d'autant plus que «  sème  » s'entend aussi «  s'aime  », mais la suite du vers ne va pas dans le sens que vous souhaitez lui donner. L'expression de ce vers est construite sur le modèle de la sentence  : «  Qui sème le vent récolte la tempête  ». On s'attend donc, après «  récolte  » à des conséquences graves de l'acte de semer, alors que manifestement, vous vouliez dire le contraire. La nuée d'abeilles semble donc une conséquence grave et néfaste, et les abeilles ne peuvent paraître alors inoffensives, de gentilles butineuses... Puis viennent les dents qui semblent vouloir les croquer... Le ton gai et insouciant du départ s'en trouve fortement altéré.

 

Le vers 4 ne permet pas de rétablir la dérive des vers précédents  : «  elle sème d'un claquement de doigts  ». Qui «  sème  »  ? la syntaxe adoptée amène à penser immédiatement que c'est la nuée d'abeilles qui sème. Or dans le titre, les abeilles sont désignées par la récolte. Du point de vue du sens, on se trouve donc égarés, puisque les abeilles à la fois sèment et se récoltent  !

Quant au «  claquement de doigts  », attribué à une nuée d'abeilles, l'image n'est pas très appropriée, même s'il s'agit, bien sûr, d'une métaphore. Et puis l'on s'attendrait plutôt à l'évocation d'un geste doux et élégant, plutôt que ce sec claquement.

 

Dans la deuxième strophe, plusieurs images sont, sans plus de précisions, indéchiffrables. Ainsi « sautille / entre les ruisseaux et / l'humanité ». Que voulez-vous dire ? Comment passe-t-on des ruisseaux à l'humanité ?

Vous donnez le sens à donner à l'image des « algues rousses » : « des cheveux ondulés et mouillés ». Mais comment le lecteur peut-il le savoir ? Vous ne donnez aucune précision qui permette de lire l'image, on ne sait pas même que le petit garçon est rouquin !

 

Son sautillement évoque la gaieté, celle-ci s'accompagne souvent de cris de joie, or l'enfant est « muet », « muet comme une larme au bord des cils ». Il s'agirait d'une larme de joie, mais le plus souvent une larme évoque le chagrin et les pleurs, et plus encore si elle associée au mutisme.

 

Le dernier vers enfin : « Quand on mange des papillons on vomit de la lumière » ne s'accorde pas avec l' « atmosphère » que vous voulez donner au texte. Nous sommes dans une comptine, et l'acte d'avaler rappelle bien sûr l'ogre, méchant, qui avale, dévore, détruit ( et puis il y avait déjà ces « dents » menaçantes de l' « astre » ), or il ne s'agit pas de cela ici, mais de l'absorption du papillon et de ce qu'il représente, d'une identification avec lui. Un autre vocabulaire devrait donc être utilisé. De même, « vomir » est un verbe de rejet violent. Ce qui est vomi n'est pas considéré comme digeste, comme bon, comme acceptable, la « lumière » s'en trouve alors dévalorisée, le « vomi », c'est, dit-on, « dégueulasse », or il n'est pas du tout dans votre intention que l'on considère ainsi la lumière.

 

Votre intention consciente, dans ce texte, dites-vous, est celle d'exprimer le bonheur, or le texte n'est pas ainsi ressenti par les lecteurs, est-ce seulement la faute à des erreurs d'expression, qui n'ont pas permis le partage de ce que vous éprouvez ? Pas seulement. On sent que ce texte est traversé par d'autres intentions, moins conscientes.

Le bonheur est accepté ( image de l'avalement, les dents, les papillons que l'on mange. Il est à dévorer, la vie est à croquer) et à la fois refusé, rejeté ( vomi ). Il y a ambivalence des sentiments, qui ont dicté une écriture équivoque. Le bonheur est d'une part désiré ( et comment pourrait-on ne pas le désirer ! ) et, d'autre part, vous éprouvez à son égard un ressentiment ( vous avez « une dent » contre lui), du fait de son absence, parce qu'il manque, parce qu'il fait défaut, parce qu'il devrait être là et qu'il est injuste, pensez-vous, qu'il ne le soit pas. Je crois que là se trouve la raison de ce qui a perturbé l'écriture de ce texte, et je crois que c'est de cela qu'il conviendrait de prendre conscience.

Je peux me tromper, mais c'est l'impression forte que me laisse ce texte.

 

 

brume
Portrait de brume
Je m'excuse pour mon

Je m'excuse pour mon impulsivité, il ne fallait pas supprimer votre commentaire.

 

Mais je ne publierais plus de poèmes sans passer par la sélection dorénavant.

Pour répondre à une partie de votre précédent commentaire:

"Un OVNI poétique : absurde, saugrenu (qui surprend par son étrangeté, sa bizarrerie, son caractère illogique, inattendu), abracadabrantesque, sautillant... Déconcertant, surement. Car il a été lu, et les lecteurs en ont fait le tour... à distance, confus sans doute, déroutés, à coup sûr.

Un univers un peu "brumeux" pour moi." 

Je constate que mes yeux d'auteurs sur ce poème sont à des années lumières de votre ressenti. Pourtant ce ne sont pas que des mots mis bout à bout, il y a une histoire. Bien que je n'aime pas expliquer mes poèmes je vais le faire pour celui-là dans le forum "service après-vente".

 

 

 

 

luluberlu
Portrait de luluberlu
Oups ! j’ai dû gaffer quelque

Oups ! j’ai dû gaffer quelque part. Le supprimer ? Pourquoi ?

Sinon, je me suis fié au nombre de lectures (11 depuis la publication), et j’ai supposé que les lecteurs avaient éprouvé la même chose que moi : une difficulté réelle à le commenter. Pure spéculation, donc.

Je supprime donc mon commentaire qui n’a pas l’heur de vous plaire si j’en juge par la véhémence sous-jacente du vôtre.

brume
Portrait de brume
Merci pour votre commentaire.

Merci pour votre commentaire. Mais pourquoi parler à la place des autres? Quand vous dites que les lecteurs l'ont lu et ont fait le tour, ils vous l'ont fait savoir? Je trouve que ce poème est moins hermétique que Initial b et certains poèmes d'autres auteurs du site. Maintenant si les lecteurs vous ont raconté qu'ils l'ont lu et ont fait le tour, bien que j'aurais préféré qu'ils expriment leur ressenti sous ce poème, et bien vous pouvez le supprimer. Salutation.
PS: il est évident que le "j'accepte que les commentaires flatteuses" est du second degré, mais même là je pense avoir été prise au sérieuse.

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