Inspiré d’un tableau de Messagio : ICI
La nuit est tombée.
La foule s’est évanouie,
De nouveau règne le silence.
Au loin, subsiste encore
En un flou lumineux et terne à la fois
La haute silhouette de la ville endormie, élégante et racée.
Elle a tombé le masque, oublié les sequins.
Elle veille sur son trésor.
Quelques lueurs vacillent au rythme des clapotis
Contre les coques sombres.
Embarcations ventrues,
Chargées de lourdes besognes.
Sous des dais chatoyants, ultime maquillage,
On a caché les maux du forçat meurtri.
C’est un rameur Rital,
Un galérien jovial.
Il rêve d’une image, apaisante et obscure,
D’un sous-bois odorant, s’étend sous la ramure.
Demain il chantera
Au dos des amoureux qui ne l’entendront pas.
Commentaires
Bravo pour ce texte en poésie, je l’adore, il y a vraiment de quoi, c’est très beau d’écrire sur ce sujet bien universel, merci, Darlène.
J'aime bien l'histoire racontée.
Douce et colorée
Fraiche et toute simple.
Belle imagination......
Ca me plait.
J'aime beaucoup cette poésie. On est tout de suite inclus dans cette atmosphère nocturne de Venise après la fête .
Contraste entre la ville élégante , les sequins, le trésor...et puis ce gondolier, forçat meurtri, galérien jovial qui rêve de quoi? D'un sous-bois odorant : Quelle idée magnifique! C'est déjà une nouvelle, ou le début de quelquechose de plus long.
Bravo, vraiment.
plume