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La « salle des profs », comme nous l’avons surnommée, est bondée ce midi. J’y aperçois même un nouveau, une tête jamais croisée depuis mes débuts dans le centre de formation. C’est un homme aux cheveux courts, poivre et sel, à l’air jovial et qui se présente comme étant Gilles, ex-chauffeur de bus et nouveau formateur...

 

Il reste une place en face de lui alors je m’y installe avant de déballer mon déjeuner. Grâce à ce flair de Formatrice en Français langue Étrangère qui ne me trompe jamais, je devine un homme aux racines ancrées dans les champs d’oliviers. Très animé au-dessus de son pain-beurre-radis, joignant les gestes à la parole, il capte dès à présent toute l’attention de son auditoire :

 

— « Sous le prétexte, valeureux, de la sécurité routière, le système que l’État a mis en place le rend gagnant sur tous les points. C’est malin tout de même ! D’abord, on a démultiplié les radars et les limites de vitesse. Des 30 km/h au plus, ça existait à peine il y a quelque temps. Y en a pas beaucoup qui traversent un village sans que leur petite trotteuse de cadran indique une infraction ! Cent trente-cinq euros, ça peut vous coûter, si vous ne payez pas tout de suite ».

 

— « Quatre-vingt-dix si l‘on ne tarde pas », précise Emmanuelle, notre formatrice en comptabilité.

 

— « Exact ! Mais est-ce que vous savez que si vous faites, allez, disons 37 km/h, cela suffit pour l’amende et en plus vous perdez un point sur votre permis ! Un point d‘un seul coup ! »

 

— « Vraiment exagéré ! Qui traverse vraiment un village à 30 km/h ? C’est presque un coup à se faire lapider pour atteinte aux nerfs des autres conducteurs ! »

 

Bon, j’ai l’impression désagréable d’avoir entendu cette conversation ou sa sœur jumelle au moins vingt fois depuis la rentrée ! Il n’a pas d’autres nouvelles le nouveau ? Je me rabats sur mon avocat-vinaigrette en gardant une oreille aux aguets.

 

— « Donc, l’argent commence à rentrer à chaque point enlevé via les amendes d’excès de vitesse qui pleuvent. Ensuite, lorsque les chauffeurs — presque jamais des chauffards en fait — frisent les 4-5 points en moins, ils commencent à s’inquiéter. Le zéro, le tout rond, il n’est pas loin ! Le rond-point de la feuille rose, ils ont appelé leur terreur comme ça. Pour peu qu’ils soient voyageurs commerciaux ou autre et que l’exercice de leur fonction dépende de leur mobilité, alors là ils n’hésitent pas. Ils doivent rouler coûte que coûte. Avant le zéro pointé, welcome les stages de récupération de points. À deux cent cinquante euros par personne, avec trente personnes par stage pour un animateur et un psychologue, sur trois jours, ça vous fait… »

 

— « Un paquet, intervient François qui nous parlait seulement hier de sa dernière amende forfaitaire majorée. Ça fait… »

 

— « Sept mille cinq cents euros, avec les deux salaires à déduire, interrompt Emmanuelle, sans oublier le loyer… »

 

— « Précisément. Sous peu on va compter un minimum de huit stages en parallèle par département, trois jours par semaine — c‘est déjà programmé — avec des records pour les grandes villes, évidemment, reprend Gilles. De Fleury n’avait pas trouvé mieux pour combler le déficit d‘Etat… »

 

— « Ça fait, environ, deux cent quarante mille euros par mois, moins les… allons, disons six mille euros pour les deux intervenants », intervient rapidement Emmanuelle que l‘Histoire intéresse beaucoup moins que le présent.

 

— « C’est ça, grosso modo deux cent trente mille euros par mois pour les plus petits départements, reprend Gilles, là-dessus n‘oublions pas les quinze personnes en moins à qui l‘on doit verser des allocations de chômage. »

 

— « J‘allais le dire, coupe Emmanuelle à qui on ne peut pas beaucoup en compter. »

 

— « Les psychologues, depuis la crise, ils sont un paquet à émarger. En résumé, chaque stage c‘est, en plus des économies pour l‘État… »

 

… Les chiffres me donnent le tournis. Je me recentre sur ma salade de pâtes au jambon lorsque, soudain, Gilles m’interpelle.

 

— « Et vous, qu‘est-ce que vous faites à l‘École d‘Éole ? »

 

J’ai envie de lui répondre « pas la pluie et le beau temps » mais je me contente d’un évasif

 

— « Je forme des Guinéennes à la lecture et à l‘écriture du Français. »

 

— « Des Guinéennes ! » s‘exclame-t-il. Et cela amuse mes collègues qui savent de quoi il en retourne.

 

Je ne vois pas ce qui le choque ? Mais tant pis, je dois développer.

 

— « Oui, oui, des Guinéennes… J’aurai pu dire des analphabètes, mais je n’ai que des femmes… qui viennent toutes de Guinée, alors… Elles ne viennent pas spécialement pour ma formation, évidemment. Elles veulent leur petite feuille rose, elles aussi, pour pouvoir rester chez nous. »

 

— « Ah ! Les Guinéennes ! Si je vous dis qu‘avant d‘être formateur j‘étais chauffeur sur la ligne trois…

 

— »… «

 

— » Ça ne vous dit rien ? »

 

— « La ligne trois ?… Euh ? Non ! Je ne vois pas. »

 

— « La ligne trois, oui. Je vois que vous en avez encore à apprendre sur vos stagiaires. La ligne trois c’est la meilleure ligne pour les rendez-vous du mardi matin. »

 

— « Les rendez-vous du mardi ? », je ne vois toujours rien, mis à part le fait que, depuis peu, j‘ai beaucoup plus de monde dans ma classe ce jour-là.

 

— « Elles ne vous ont pas raconté ça ? Vous leur demanderez. D‘ailleurs, si je suis là aujourd‘hui, c‘est bien à cause d‘elles !

 

Avant elles, le mardi matin c’est tout juste si je ne m’endormais pas au volant. Le train-train, le ronron. Je n’avais quasiment personne à transporter entre neuf et douze. Je ne sais pas pourquoi. Et puis un matin gris de pluie j‘ai vu monter deux belles robes orange et rouges. J‘ai même pensé à des lamas tibétains avant de voir des têtes de bébés qui dépassaient dans leur dos. À l‘arrêt suivant j‘en ai pris trois de plus — une jaune et verte, une bleu ciel et une mauve. Et ainsi de suite jusqu‘à une bonne douzaine sans compter les rejetons.

 

Bon, très bien, ai-je pensé, mais elles vont où ces dames ? Le restau du cœur, quelque chose comme ça… Car je me doutais qu’elles ne devaient pas avoir beaucoup de moyens. Plus j’attendais qu’elles signalent un arrêt et plus elles parlaient fort. J’ai dû leur demander et redemander de baisser le volume, rien n’y faisait ! »

 

— « Je crois reconnaître ! », je réussis à le couper.

 

— « Ça commençait à me stresser ! », poursuivit notre ex-chauffeur de la ligne trois, au terminus le bus était plein de grands rires avec, comme une mouche sur un gros gâteau, un jeune ado terré dans un coin qui n’osait pas leur demander de lui laisser la place pour descendre…

 

— « Alors là, vous en avez enfin été débarrassé ? » aventura François, réputé pour ne pas aimer l’embarras.

 

— « Vous croyez ça ? Non, les réjouissances ne faisaient que commencer ! Je leur ai bien lancé un retentissant : “Terminus, tout le monde descend” ; mais…

 

— « Ah non ! Nous on descend pas là, monsieur. T‘as bien vu que c‘est pas là not ‘maison. Tu nous emmènes encore ! » a répondu la jaune et verte, sur un ton qui ne voulait pas me laisser le choix.

 

— « Et puis Fatoumata elle était pas encore prête tout à l‘heure, et puis y a Binta. Elle avait dit qu‘elle viendrait, alors, avec un cake… », m‘explique la bleue ciel.

 

— « Vous allez où comme ça ?… à un anniversaire ? »

 

— « Non, non, pourquoi tu dis ça, un anniversaire, monsieur ? Nous, non, on va pas à un anniversaire. »

 

Là-dessus, j’ai laissé tomber. Après tout, elles égayaient bien cette morne journée. Il était grand temps pour moi de repartir pour refaire la ligne… Et ça a mordu ! Encore ! Après Fatoumata, la Binta, une toute dorée, a grimpé son quintal, son cake, et, en prime, sa boîte de sardines de 800 gr, la version collectivités. Elles avaient déjà une dizaine de baguettes, deux plaques de beurre… Je me demandais bien où elles allaient pique-niquer, avec le temps pluvieux… Jusqu’aux premières odeurs ! Alors là j’ai compris ! Et j’ai protesté !

 

— « Qu’est-ce que vous faites ? Non mais, pas dans mon bus ! On ne mange pas ici ! Vous n’avez pas lu les panneaux en entrant ? »

 

— « Mais tu sais pas ? Nous on peut pas lire ! »

 

— « Je dis ’lu’, mais c’est un dessin. Vous pouvez comprendre un dessin, nom de… ! »

 

J’arrête le bus pour un monsieur à l’air pressé. Il monte les marches puis s’arrête pour observer la scène d’un œil consterné : je suis en train de donner un cours sur les panneaux, leur forme, leur signification à ces dames :

 

— «  Un rond rouge avec une barre rouge au travers, comme ça, là, vous voyez. Eh bien ça veut dire que ce qui est dessiné derrière, c’est in-ter-dit. »

 

— « Ah oui, une me répond, ça veut dire les saucisses, interdit ! Nous on mange pas ça, les saucisses… On est musulmanes et les musulmanes elles mangent pas du cochon. Les saucisses, c’est du cochon ça, non ?! »

 

— « Oui, mais non, je lui réponds, et d’abord regardez le dessin. Vous pensez que c’est une saucisse ? »

 

— «  Eh ! J’voudrais pas dire !, intervient l’homme en tapotant sa montre de l’index. Il tourne le dos pour aller s’asseoir en grommelant : des saucisses, j’vous en foutrais des saucisses ! »

 

— « C’est un sandwich !, j’abrège, en retournant illico presto à mon siège. »

 

J’avais peur qu’en plus ce soit un contrôleur cet homme, parce qu’alors, j’vous dis pas, quitter son siège pendant que le moteur tourne ! Et puis tout d’un coup j’me suis dit : j’m’en fous, allez, qu’elles fassent comme ça leur chante.

 

Les mardis matin, ensuite, ça a été la fête hebdomadaire. Ces dames faisaient salon. Les cris, les rires, les odeurs d’huile de poisson, j’en ai fait mon lot, puis mon miel. Je me suis surpris à attendre le mardi avec impatience ! Au creux de l’hiver, elles détonnaient ! D’abord elles causent — très fort — puis elles chantent. Des chansons de chez elles. Elles ne connaissent pas toutes les mêmes, alors ça discute, ça rit ; elles se disputent un peu, elles se moquent de l’une d’entre elles, la plus campagnarde. Et après, elles mangent ! Et y fallait voir les casse-croûte, voluptueux ! Incroyables ce qu’elles peuvent ingurgiter ! À dix heures du matin, elles, c’est la baguette entière, bien beurrée, bien tartinée de sardine. Du gâteau, après ça. Un bon gâteau de riz ! Et du thé pour faire couler.

 

Elles font au moins deux allers-retours de ligne, comme ça. Elles commentent les vitrines, aussi. Le bus-shopping, vous connaissiez ?

 

Tout ce petit monde enfin descendu, je ramasse les papiers, balaie les miettes et je désodorise. J’avais un arrêt, de midi et demi à une heure et demie. C’était devenu systématique : une demi-heure d’Éféfrèze vitres fermées, puis une demi-heure de ventilation. Après ça, c’était comme si rien ne s’était passé.

 

— « Personne ne le savait, au travail ? »

 

— « J’avais deux ou trois collègues au courant et j’avais régulièrement droit à des remarques style ’le chauffeur de ces dames ’, ’le contr’as du tea party’, ‘l’Afrikaneer’, et je vous passe les plus salées. »

 

— « Vous deviez bien vous amuser… »

 

— « C‘était amusant, oui, jusqu‘au jour où… »

 

— « Vous avez eu un contrôleur ! »

 

— « Non, même pas ! Ce n‘est pas exactement ça. On a encore du temps ? Oui ? Alors, je vous raconte. Ce jour-là, Fanta C. était venue avec ses deux jumeaux, deux beaux garçons, magnifiques ! Qui jouaient dangereusement à faire rouler des voitures dans l‘allée centrale. Avec les inclinaisons, les soubresauts, les trajectoires étaient imprévisibles. Ils riaient ! Un plaisir comme ils riaient ! J‘en avais presque les larmes aux yeux ! C‘était devenu ma p‘tite famille. J‘étais au courant du rhume de l‘une, de l‘appendicite de l‘autre… Elles avaient fini par me considérer comme une personne et non plus comme un anonyme. Au terminus, on discutait, pendant que je prenais mon café… »

 

Enfin, ce jour-là, il y avait cinq plantureuses mamans, dont la Mariama, juste relevée de ses couches. Elle avait décidé de faire le baptême de bus du petit. Il y avait aussi la Fatoumata, trois ans, qui regardait le jeu des jumeaux. Mais soudain la petite, voyant sa mère se pâmer devant le bébé, s‘approche et envoie une grosse claque au ‘grignoton ‘. Ce dernier se met à brailler vigoureusement et j‘en ai été tellement surpris que j‘ai donné un grand coup de volant. Un cahot du bus et la gosse s‘écroule sur la boîte de sardines qu‘Oumou venait d‘ouvrir et tenait d’une main. Tout le contenu de la boîte, huile de tournesol comprise, tombe et se répand par terre, dans l‘allée bien sûr ! Les jumeaux sont aux anges : leurs voitures, bien lubrifiées, font des allers-retours vitesse grand V. Mais la Oumou, sans doute trop surprise de voir son breakfast gâché, commence à geindre. Les autres l’interrogent. Comme je ne comprends toujours pas leur langue et que je vois leurs visages inquiets, je leur demande ce qui ne va pas, et surtout pourquoi elles ne ramassent pas les sardines et le reste !

 

— « Mais monsieur Gilles, tu vois pas ?! Oumou, elle a les cont’actions ! »

 

— « Quoi encore ? » Il me fallait un peu de temps pour tout assimiler : le désastre au sol, la rondeur d‘Oumou… qui serait donc enceinte… Mais de combien ? Et en plus on était coincés dans un embouteillage. Cela faisait un peu trop pour moi.

 

— « Monsieur, faut qu‘tu y ailles à l‘hôpital ! Tout suite ! »

 

- « Comment ça l‘hôpital ? Mais c‘est pas sur ma ligne ! », j‘essayais de nier l‘évidence de ce qui me pendait au nez. « Euh… Un taxi, elle doit prendre un taxi ! »

 

— « Mais m‘sieur Gilles, tu compwends pas, toi ! D‘abord Oumou elle a pas l‘a ‘gent pour le taxi. Et puis tu le vois où, toi, le taxi ? Hein ? Y a pas d‘taxi ! »

 

— « Y‘a pas d‘taxi ! », l‘argument se dressait devant moi comme un mur de béton. Pas d‘autre issue maintenant que de l‘emmener à l‘hôpital ! »

 

Je prends la première bretelle et nous voilà partis, nous, la ligne trois du mardi matin, pour la maternité !

 

J‘ai d‘abord croisé Onze Bis, qui m‘a regardé avec de gros yeux. Puis Ligne Sept qui m‘a fait des appels de phare… Eh oui, il savait, lui, que je n‘étais pas dans un trajet possible pour un bus. Je faisais gaffe aux voitures, aux nids de poule. Je n‘ai jamais eu autant l‘impression de rouler sur des œufs. En fait, je n‘ai jamais été aussi concentré dans ma conduite ! J’en transpirais ! Et puis j’entendais les cris d’Oumou, derrière, qui me vrillaient d’adrénaline toute la colonne vertébrale !

 

Et voilà notre maisonnée qui s‘arrête sur le seuil des Urgences. Oh, les brancardiers en avaient vu d‘autres ! Mais quand ils se sont fait surprendre par le coup de glisse dans l‘allée du bus ils ont fait une drôle de tête et ont demandé depuis quand la jeune femme avait commencé à perdre les eaux…

 

Juste après qu‘Oumou ait disparu à l‘intérieur de l‘immeuble, j‘ai été bipé. «  Gilles, tu rentres au paddock tout de suite. » Je me suis exécuté. Toutes les femmes étaient descendues aux Urgences, de toute manière ; le corps médical allait être bien entouré !

 

Une fois rentré, on m’a déclaré : « Bien, ne dis pas un mot, Gilles. On t’aime bien mais là, tu vois, ta prochaine destination c’est le rond-point de la feuille rose… »

 

Et voilà, c’est comme ça que je me retrouve parmi vous aujourd’hui, je viens en solex pour que d‘autres retrouvent leur permis !…

 

— « Et le bébé ? »

 

— « Le bébé ?... Ah oui, le bébé ! Eh bien c‘est une fille, brune et magnifique ! Elles l‘ont appelée Bocar ! Oumou m’a expliqué que c’est un prénom plus sénégalais que guinéen, mais c‘est en mon honneur ! Elles ont du cœur, ces filles. »

 

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Commentaires

sirye oleudaré
Merci ChVLu, Meseger,

Merci ChVLu, Meseger, Croisic, Pepito et Louis P. pour tous vos commentaires aussi judicieux qu'encourageants.

J'apprécie que vous y trouviez chaleur et humanité.

Merci aussi à Luluberlu pour ses multiples corrections (ah bon ?!, ça s'appelle un euphémisme ?)

 

J'ai bien noté un début qui s'éternise. Cependant aucune rancune particulière contre ceux de la prévention routière - enfin, pas plus que ça ! Lorsque j'ai écrit cette nouvelle, le sujet était dans toutes les bouches.

 

Quant à la chute, j'ai le même ressenti que ChVLu ou Croisic : rien qu'y fasse AhHhHhH!!! J'ai bien conscience d'avoir développé un texte bonhomme plus qu'une véritable nouvelle avec chute. Cela peut être transformé... Développer sur les personnages ? Oui, c'est une possibilité, aussi.

 

Le rond-point de la feuille rose : non, ce n'est pas pôle emploi.

"Le zéro (points sur le permis), le tout rond" ( d'où le rond-point), signifie que l'on n'a plus de points sur le permis; il faut donc le repasser et, à une époque maintenant révolue, on vous donnait une feuille rose comme témoignange de votre réussite à l'examen du permis... Ouf! J'ai l'impression de m'exprimer comme un lointain ancêtre en écrivant ça!

 

Merci à tous de votre accueil sur L'écriptoire.

 

 

Louis P.
Bienvenue syrie oleudaré dans

Bienvenue syrie oleudaré dans l'Ecriptoire.

 

Après un début un peu long, qui aligne chiffres et comptes, le récit devient tout à fait plaisant. Les scènes dans le bus sont pleines de truculence, pleines de vie et d'humanité.

Le temps d'un trajet en bus, et toute une culture revit, toute une ambiance africaine se reconstitue. Le car se transforme en un îlot roulant d'Afrique au féminin, volubile, exubérante, dans les rues de la grande ville occidentale. Il se transforme en lieu de vie, loin des silences, des rigidités, des visages fermés habituels, des mines renfrognées et moroses ; il se remplit de soleil, quand il est si souvent un lieu ténébreux où voyagent des ombres.

 

Merci syrie oleudaré.

 

Pepito
Que voilà un texte au fond

Que voilà un texte au fond bien sympa.

Des longueurs au début surtout, dans la liste des festivités aussi. Une écriture méritant un peu plus de bulot, mais un texte bien sympa.
 
Merci pour la lecture.
 
Pepito

L’écriture est la science des ânes (adage populaire)

Croisic
Le rond-point de la feuille rose

Titre intrigant donc... bien trouvé !

 

Je n'ai pas aimé le début ni la fin de cette histoire. Mais... il y aura peut-être une suite ?

Par contre, j'ai adoré les tribulations colorées et odorantes du conducteur.

J'y étais dans le bus de la ligne 3 !

luluberlu
Portrait de luluberlu
Voluptueux, autant que les

Voluptueux, autant que les casse-croutes et que les Guinéennes. Les dialogues sont savoureux. Et puis, ça tombe bien, j’adore les sardines à l’huile (d’olive) avec du pain beurré. Ça glisse dans le gosier aussi bien que dans l’autocar de la ligne 3.

Juste une remarque : pour la ponctuation, voir ICI (à la fin), parce que c’est bibi qui vais les corriger cryingquand le texte passera en correction.

merseger
Le rond point

En voilà une jolie histoire pleine d'humanisme même si au départ on peut craindre qu'elle finisse par craindre (genre article du Figaro...), bien contée avec verve, des personnages vivants, colorés, qu'on a envie de rencontrer en vrai. je regrette juste la longue digression sur la répression de la part de la sécurité routière (qui pourrait être un sujet en soi à traiter sur le mode ironique, mais je pense que l'auteur s'est fait plaisir en assaisonnant ainsi la politique des organismes de prévention routière. Rancunier ?) J'aurai souhaité quelque chose de plus élagué, plus recentré sur les personnages du narrateur, de ses collègues et surtout de ses passagères. Il y a là au bout du compte beaucoup d'émotion, mais je crois qu'elle pourrait être encore amplifiée. En tous cas on sort de cette lecture avec le coeur plus léger et davantage de confiance dans la sagesse des hommes.

Merci pour ce très bon moment de lecture.

PS : je m'appelle Gilles et j'ai été autrefois formateur d'adultes à la RATP. Marrant, non ?

chVlu
Portrait de chVlu
bon je devais me doucher et

bon je devais me doucher et préparer le repas et finalement je suis resté lire. J'y vois un bon signe....

 

Le départ et le développement m'ont plu, un personnage central bien décrit dans une trajectoire sinueuse, de petits êtres accessoires dont on devine des traits de caractéres.

 

Mais pfff, dommage, la fin me laisse sur la mienne qui fit ah.... et pas AhHhHHhhhh !!!.

 

Le croisement des deux histoires me parait dévoillé trop tôt, coupant l'herbe sous le pied de la chute.

 

Bon ensuite il me manque sans doute quelques reférences ou je suis pas pas bien réveillé mais je n'ai pas compris pourquoi pole emploi est le rond point de la feuille rose..........

 

 

Bref pour moi une idée teerrrrrrrrrribllllllllllllllllleeeeee, une ambiance super bien rendu, mais un petit travail de restructuration de l'intrigue, et de paufinage de quelques répliques qui mériteraient d'être plus claquantes me paraitrait judicieux pour exploiter à fond l'inspiration.

Exemple : "quand ils se sont fait surprendre par le coup de glisse"

un double retro pédalage façon candéloro dans le jus de sardine meriterait plus de légèreté ,

 

Pour moi celà serait dommage de publier en l'état mais l'auteur pourra en être juge,

 

 

 

Sören Kierkegaard (1813-1855), Ce n'est pas le chemin qui est difficile, c'est le difficile qui est le chemin

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