…dans la cargaison
je
vous
ai épousée
du premier amour au dernier chagrin
étiré jusqu'à ce jour où vous me lisez
ce dortoir dans un toujours raboté
vous m'avez appris
comment
lorsque tout coule
engendrer
un peu moins
de fureur au monde
et comment
enclaver ma salive
l'épurer
dès sa crête
j'acte, j'aspire
je respire peu
je me suis toujours noyé
seulement là et de paroxysme
de vous
Commentaires
Merci pour ce partage !
Bonjour toutes et tous. Merci de vos lectures ! Je cours pas mal pour le moment mais vais me rattrapper dans les commentaires très vite, promis...
"Boucaner" : (Larousse) Exposer de la viande pour la faire sécher.
En fait, je m'étais également fourvoyé sur la définition de boucan. Comme dans le langage "commun" (y en a-t-il un ?) je l'avais utilisé comme beau mot pour synonyme de bruit.
J'ai donc écrit quelques textes autour de ce mot boucan=bruit.
Puis, après vérification, j'ai plutôt apprécié sa signification liée à la chaleur, à la torréfaction, à la sécheresse qui conserve, garde à la chose ses qualités mais avec ce goût boucané.
J'ai continué et en suis au dix-huitième... certains dans le sens "commun", d'autres dans le sens "correct"...
Boucan : ancêtre du barbecue.
Je ne sais pas quoi penser de ce poème.
La première fois que je l'ai lu, il m'a fait l'effet d'un "au secouuuuurs".
Et puis aujourd'hui, il me murmure des mots doux. Hummm
Je suis convaincue qu'il y a des jours pour lire et d'autres pour faire du shopping.
Il fallait que je le dise. Que je dise que j'ai détesté ce que j'aime bien, après coups. En revanche, le boucan tel-que j'en sais, n'y est pas dans ce texte. Sans doute qu'on s'y habitue, de ces amours qui résonnent et font du bruit à rendre fou.
J'ai peur de le relire.....
Le titre Boucan XV m'est obscur et le poème ne semble pas me donner de réponse.
Peut-être le boucan intérieur, les émotions vives, mais je ne suis pas sûr, en sachant qu'il est suivi d'un chiffre romain cela reste donc pour moi énigmatique.
Il y a tout de même une forte émotion qui s'en dégage, bien que sur le fond j'ai peur d'être à côté, selon mon interprétation j'ai l'impression d'une acquisition de la sagesse pour l'autre et grâce à l'autre.
La forme ne me plaît pas du tout. Pour moi cela ne ressemble pas à une déconstruction, la déstructuration exprime un désordre intérieur ou psychologique ce qui ne semble pas être le cas ici. Je ne comprends pas l'interêt de cette forme, pour moi elle n'apporte pas grand chose.
Je suis désolée de ce commentaire pas très constructif mais cette lecture m'a fait poser trop de questions.
Intrigué par le titre, j’ai cliqué. Je me suis dit « tien ! il va poétiser sur le “rugby” (il doit bien avoir des poètes du rugby, non ?). Pis, ça m’a sauté aux yeux, un peu comme la maison toute de guingois qui se trouve à Lille. C’est tout de traviole tout déconstruit. Eh bé, boudiou, voilà, on a trouvé (en tout cas moi) le poète de la déconstruction ! Une réflexion entrainant l’autre, car il m’arrive d’en avoir plusieurs les unes à la suite des autres, j’ai pensé à Picasso. Et puis, non, c’est idiot. Ce qui engendre cet effet, c’est la présentation, la mise en page : elle est piégeuse.
Bon, tout ça, ça ne dit rien sur le poème. Alorsse (ce matin, j’ai l’esprit facétieux) :
1) Le titre : ça veut dire ? (Louis, au secours !).
2) Dans la cargaison : je n’arrive pas à savoir laquelle : celle des sentiments, ou celle dans laquelle se cache un passager clandestin, ou autre ?
3) le dortoir : s’agit-il de réminiscences adolescentes ? Si, oui, lesquelles ? J’aimerais bien en savoir un peu plus.
Malgré tout, et curieusement, ça marche. C’est une poésie. Et j’ai bien aimé.