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Laissons,

nos corps offerts, confiés,

Glisser,

archets de nos cordes sensibles,

S'immoler,

notre essence, l’âme de nos êtres,

S’irradier,

des caresses de nos peaux écorchées.

 

Envolons-nous vers cette folie haletante et paisible,

Pour étinceler d’ivresse jusqu’à disparaître

Aux confins de l'extrémité de la vie,

De notre plus intime animale bestialité,

Nous révélerons notre plus belle humanité.

Là où l’émotion épurée, libérée, de la vie,

Flirte délicatement avec la mort, bout de vérité.

 

Alors de nos chairs tuméfiées,

A coups de boutoir du désir,

Désirées, offertes, jusqu’au plaisir,

Transpercées de pures vibrations,

La puissante ondulation de l’abandon,

Jaillira en une pluie révélée.

 

Alors nos chairs mêlées, enivrées, apaisées,

S’éteindront en une étincelante plénitude,

Où nous fondrons dans une mort rayonnante.

 

Nous reviendrons encore éprouver la magnitude,

Plonger en un rite païen dans cette nuit scintillante

Où les désirs les plus primaires,

Engendrent la plus désincarnée des spiritualités,

Où le ciel, noyé, se soude à la terre;

Où les rêves sont plus puissants que la réalité.

 

Je t’attends, pour réveiller

 

Le volcan tumultueux de notre fusion

Que nous raviverons de nos effusions,

Pour t’offrir une parcelle d’éternité.

 

Je ne te connais pas, et je t’aime déjà

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Commentaires

chVlu
Portrait de chVlu
Brume, merci pour ce

Brume,

merci pour ce commentaire,

 

Pour le pléonasme, en te lisant il me semble évident, et je crois me rappeler qu'à l'origine c'était un oxymore avec intime bestiale humanité et en voulant trouver un symonyme  c'est devenu animale bestialité. Comme quoi mon sentiment que la frontière entre les deux n'est pas est profond au point de connaitre ce raté .........

Sören Kierkegaard (1813-1855), Ce n'est pas le chemin qui est difficile, c'est le difficile qui est le chemin

brume
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Bonjour ChVlu, Déjà lu

Bonjour ChVlu,

 

Déjà lu ton poème et je l'aime toujours autant. Au début j'étais perturbée par certains termes comme:

"Alors de nos chairs tuméfiées" que je trouvais assez violent, mais plus maintenant.

Car il n'y a pas qu'une seule façon de faire in love: "De notre plus intime animale bestialité"

c'est selon le tempérament de chacun. 

petit bémol: "animale bestialité" est une répétition, il aurait été mieux de supprimer "animale", car "bestialité" est déjà de lui-même un terme déjà fort.

 

La tendresse, la spiritualité, peuvent côtoyer l'excès, l'intensité.

Le dernier vers ne me choque pas s'il y a eu coup de foudre ou attirance physique incontrôlée. 

En tout cas l'important est de n'être pas tombé dans le vulgaire et la violence. 

ça c'est de l'amour passionnel y a pas photo.

Tinuviel
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Plaisir inégal à la lecture

Plaisir inégal à la lecture de ce texte. Mais plaisir tout de même.

 

Sur l'ensemble, mon appréciation est positive, car j'ai ressenti des choses. Quand un texte m'évoque des impressions, ravive des souvenirs, me fait voir, entendre, sentir, bref, qu'il me ramène à ma condition humaine dans ce qu'elle a de plus "charnel" (au sens large du terme), j'aime. Maintenant, sur la forme, j'ai été dérangée par certains termes, certaines phrases, mais il ne s'agit que de mes goûts, de mes préventions, de mon paysage intérieur, forcément différent du vôtre. Les mots en particulier ont des résonances différentes en chacun de nous, et peuvent nous porter haut ou nous faire mordre la poussière selon notre vécu intime autour d'eux.

 

J'avoue par exemple que "chairs tuméfiées" évoque plus chez moi la torture et les coups que l'acte de chair :-)

 

La confusion - ou la complémentarité ? - sans cesse renouvelée entre désir et amour,  me semble bien résumée par ces deux vers :

 

"Où les désirs les plus primaires,

Engendrent la plus désincarnée des spiritualités,"

 

... même si je n'aurais pas employé ni le mot "primaire", ni le mot "spiritualité" (mais là encore, il s'agit de MES mythes personnels et du sens qu'ils accordent à certains concepts), l'idée sous-jacente au texte me paraît tout entière contenue là. Ou bien encore ici :

"De notre plus intime animale bestialité,

Nous révélerons notre plus belle humanité."

 

Etonnant tout de même, cette valse-hésitation entre bestialité primaire et belle humanité, spiritualité désincarnée...
Personnellement, je n'éprouve pas cette dichotomie. Garçon ! Je prends les deux s'il-vous-plait, et mettez-moi une olive avec ;-)

Mon vers préféré entre tous : "Où le ciel, noyé, se soude à la terre;"

luluberlu
Portrait de luluberlu
@Jeanou : C’est joli quoique

@Jeanou : C’est joli quoique alambiqué et à mon goût pas toujours sensé. Mais après tout il en faut pour tous les goûts.

De quoi s’agit-il ici ; de sens, conforme à la raison, au bon sens, ou de quête des sens ? Et donc d’une recherche de sens (au pluriel) permettant d’éprouver des sensations de divers ordres et de percevoir ainsi les réalités au moyen d’images mentales. Comme dans la tapisserie de la Dame à la Licorne où les cinq sens participent d’une quête de l’Amour et de la Beauté en orientant le spectateur vers une signification ambiguë.

K-tas-strof
Portrait de K-tas-strof
Vous me faites l'effet de

Vous me faites l'effet de quelqu'un qui casse ses jouets... mais ne cassez pas ceux des autres !

On se torture à chercher la faille, et des raisons à ces déraisons, des explications salutaires qui permettent selon le besoin d’asseoir ou de se dégager de sentiments ou non sentiment.

Je suis convaincu d'une dimension « humaine », conscience, qui interfère face aux instincts primaires et qui nous mènent au delà et dans l'au-delà qu'un besoin bestial.

Le maquillage fait trompe l'autre, pas soi. Le ressenti, qu'il soit amour, colère, indifférence, vengeance, tristesse, lui est vrai ; provoqué par du faux, peut-être, mais il est vrai.

Et la sensibilité reste toute personnelle, comme la douleur, comme le plaisir et sa magnificence, faites de somme de ce que nous sommes.

Et si j'ai répondu à votre question, moi, vous m'avez perdu.

Snif

 

K'adore ou K'pitule ... des fois :-)

chVlu
Portrait de chVlu
Et si , les si ne sont que de

Et si , les si ne sont que de la foutaise d'esprit torturé qui à force de chercher midi à quatorze heure  s'est perdu ?

Sören Kierkegaard (1813-1855), Ce n'est pas le chemin qui est difficile, c'est le difficile qui est le chemin

K-tas-strof
Portrait de K-tas-strof
SI, Si, si, et si..... Après

SI, Si, si, et si.....

Après mainte et mainte réflexion, lecture et relecture de votre comm, je me dis qu'après tout vous avez RAISON !!!

Tout ça c'est de la foutaise en barre bien ficelée " Les stridulants archets,  les pures vibrations, les passions déchues"....

Et tout ces "si" qui me montrent la sortie....

Bravo !!! Merci

 

K'adore ou K'pitule ... des fois :-)

chVlu
Portrait de chVlu
K-Tas-Strof, que répondre à

K-Tas-Strof, que répondre à votre incompréhension qui met le phare sur la mienne ?

 

Effectivement ce texte contient une part d'ombre, il a commencé dans un état de certitude et à l'heure clore ses lettres il s'est empli du doute. Qu'est ce que l'amour, le sentiment, la valeur des actes ?

Et si, ce qu'il est commun de nommer amour, n'était que l'habillage convenable d'une quéte individuelle de plaisir ?

Et si, le don de l'âme n'était qu'un mensonge, sincére, à soi même, qui ne vise qu'à magnifier le don du corps ?

Et si, ces bons sentiments n'étaient qu'un écran de fumée à notre conscience qui  n'ont  force et valeur que tant qu'on arrive à en partager la croyance sans réalité ?

Et si notre réalité était tristement animale, et que l'amour ne soit qu'un leurre pour ne pas avoir conscience que seule est la quéte du plaisir qui assure la reproduction du l'espéce?

 

 

Finalement, je crois que j'ai ma réponse à la question, votre incompréhension est au coeur du texte.

Sören Kierkegaard (1813-1855), Ce n'est pas le chemin qui est difficile, c'est le difficile qui est le chemin

K-tas-strof
Portrait de K-tas-strof
Cher chVlu, je ne reviendrais

Cher chVlu, je ne reviendrais pas sur mes compétences en matière de critique du style pour vous dire quoi faire ou pas, je laisse faire à ceux qui savent.

Juste vous féliciter de ce texte que j'ai trouvé très beau et très troublant.

Au risque d'être hors sujet, mes impressions personnelles quant à celui-ci sont une fois encore sur le fond.

Mettre des mots sur ce qui me semble être inexplicable... vous êtes le roi !

Elles sont rares ces étreintes où l'un et l'autre s'affranchissent de leur corps, de la bienséance et autres convenances muettes qui rendent les plaisirs « mécaniques » et salutaires et dont on se satisfait au quotidien. Faire don de soi et se retrouver embryon, vulnérable mais avide d'essence et de sens profondément divin. Où les corps se parlent après que les âmes se soient offertes...

Cependant, je ne comprends pas la phrase de fin. En mon sens, elle n'a pas sa place ou pire encore, elle me fait penser à ces relations d'un soir où juste après l'orgasme, l'homme s' acquitte d'un « je t'aime » pour merci avant de s'écrouler dans un sommeil récupérateur. :( incompatible avec tout ce qui est juste au dessus.

 

 

K'adore ou K'pitule ... des fois :-)

chVlu
Portrait de chVlu
Bien sûr sans rancune, les

Bien sûr sans rancune, les avis sont tous respectables. Qu'ils ne manient pas l'enscensoir ne donne pas license à rejeter la pertinence,  la légitimité du commentateur.

 

Sur la question que vous soulevez sur poésie ou pas, je vous dirais que je me laisse guider par les guides de publication. Il s'agit avant tout d'écrit. On peut discuter de la qualité de l'architecture des mots, de la puissance à engendrer un monde virtuel ou imaginaire ou une représentation, des émotions dont ils sont les cathalyseurs ou encore de l'absence de tout ceci.

 

La classification est selon moi accessoire et un simple moyen de ranger pour s'y retrouver avec des codes pré-établis. Oui je sais je ne suis ni un maniaque, ni un anarchiste du code... je me promène dans les no man's land. C'est ainsi et j'y vis pas trop mal.

 

Je crois avoir compris que vous avez trouvé dans un ensemble trop opaque, et pas assez musical, au sens de l'écriture poétique, des éléments qui ne manquaient pas d'esthétisme.

 

Je vous remercie de la remarque que je trouve positive malgré les points de blocage à votre entrée dans ce texte.

Sören Kierkegaard (1813-1855), Ce n'est pas le chemin qui est difficile, c'est le difficile qui est le chemin

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