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L’histoire : Hector est un lapin communiste. Il baguenaude dans l’herbe, le thym et le serpolet, à la recherche du paradis lapiniste (à forte tendance communiste) et de l’amour, mais il est herbaphrodite et ne le sait pas. Il veut :

— La semaine de 50 heures (pour batifoler plus longtemps).

— La retraite à 5 ans (pour batifoler encore plus longtemps).

— Être entouré de lapines toutes plus affriolantes les unes que les autres.

— Et plein d’autres choses (à vous de voir).

À vos plumes ! Les nouvelles participations sont ajoutées par Luluberlu à la suite du texte entier au fur et à mesure de leur parution. Le texte ajouté est précédé par le pseudonyme de l’auteur.

 

Auteur : Pepito

Le vieux Jeannot était dur de la feuille, quand on connait la longueur de celle des lapins (de feuilles) on imagine ses difficultés à se faufiler dans son terrier. D'autant, qu'en tant que lapin, ce n'est pas vraiment une bonne réputation de n'être dur... que de la feuille.

Bref, quand Hector Serremoifort était arrivé avec son discours à deux balles, Jeannot a entendu "Paradis Lepeniste", (du nom d'un gros pustule de droite extrême dont les membres, sous prétexte de ne pas avoir de main, ne savent pas tendre et serrer le poing.). Son sang n'a fait qu'un tour et il est allé prévenir Alerte.
Celle-ci s'est aussitôt lancé dans un discours de circonstance :
- Lapineuses, Lapineurs, le jardinier vous ment, le jardinier vous spolie (si t'es pas joli). Il est possible d'avoir des carottes pour tout le monde, la retraite à cinq ans, la semaine ...

Auteur : Luluberlu

— Dis, Hector (Serremoifort) la semaine de quoi déjà ?

Je vois pas pourquoi je m’époumone (je suis une lapine à grosse poitrine), personne écoute. Sont tous le cul dans la luzerne ou dans leur terrier à faire la culbute. Aucune conscience de classe. Viens mon Hector, que je te fasse des papouilles pour que tu oublies que le paradis c’est maintenant (comme le changement, d’ailleurs… Je sais plus qui a dit ça ! Briedemeaux ou Hollande ? m’en fou, on va pas en faire un fromage).

Auteur : Pepito

Voyons voir, une lapine à grosse poitrine qui fait des discours... 

Mais bien sûr, je l'aie reconnue, c'est Arlette à Malibu !

Pour la phrase, elle est surement de Bris-de-mots.
Pour la semaine, c'est (évidemment) celle des quatre jeudis. Comme quoi c'est pas d'hier que l'on nous raconte des c... bêtises.
Auteur : Luluberlu

— Honni soit qui Malibu (rhum, extrait de noix de coco, sucre, bien secouer). Arelette, prend ton sac à d’os, tes godillots, oublie pas ton quatre heures. On part à la recherche de ce foutu paradis.

— Tu crois que c’est facile les bretelles du sac avec un F112 de tour de poitrine ?

— Arelette, faut que tu viennes pour m’aiguiller. Le vieux Jeannot l’a dit : l’aiguiller, c’est important.

— Bon, bon, on y va. Je dis : te goure pas, tourne à l’extrême gauche après avoir compté jusqu’à quatre. Je te suis (foutues bretelles).

— T’es mignonne avec ton sac et les bretelles qui te moulent.

— Allez, hop !  c'est parti comme en quarante ! (en chantant) : c'est la luuuttte finaaale…

— Fais gaffe ! « Notre route est droite, mais la pente est forte »*, marche pas sur tes oreilles.

— Pas de problème. J’en ai une de chaque côté… ça balance au rythme de la marche, une en avant, une en arrière (et versa vice).

— Y’a pas que les oreilles. Au fond, t’as raison : « Il vaut mieux un bilatéral approfondi qu’un multilatéral confus »* (bonnet F). Hum. Excuse-moi. « Je ne suis pas énarque, je parle directement comme je suis ».*

— Ouaf ! (rire de lapine à l’étouffée à laisser mitonner dans une *raffarinade). « J’ai mes rondeurs, mais j’ai mon énergie* ».

— Tu crois qu’on le trouvera ce paradis ?

— Ouiche ! Il suffit d’être prêts pour tout événement imprévu qui pourrait ne pas se produire, parce que, si nous ne réussissons pas, nous courons le risque d’échouer.

Auteur : Olala

— Et pis, « y’a pas que les oreilles?  Dis-donc pas de c... lapineries, mon Hector. Une oreille à droite, une oreille à gauche... comment veux-tu que çà marche ? Faudrait voir à ne pas changer tout le temps de casquette comme “ceusss” de là-haut et choisir son camp : la droite ou la gauche, le centre ou les extrêmes voire les cocos comme toi...

Tiens, pourquoi pas les écolos : un peu “barges-lapinos” mais avec eux au moins, sommes assurés avoir bonne verdure et saines carottes, pas vrai ?  Mais alors le paradis des lapins ? Quelle route choisir ? Zut, franchement, j’hésite. Laisse-moi me vautrer un instant dans la luzerne pour réfléchir un brin (un brin de luzerne eh eh !!)

Auteur : LNA

Tandis qu’Arlette à Malibu et Hector Serremoifort se faisaient la belle (des champs ?), l’vieux Jeannot, dont les tendances paranoïaques étaient avérées - comme tout lapin à la recherche du paradis lapiniste qui se respecte -  les tenaient à l’œil (le bon… car l’était borgne, tout comme son idole). L’vieux Jeannot l’allait les balancer au jardinier. Il était prêt à tout pour gagner ses faveurs... Pour sûr qu’il en causerait au jardinier dès sa venue.  Car, comme tout prétendant au Paradis Lapiniste,  Jeannot  devait s’entraîner à la délation : il dirait  donc tout, absolument tout, de ce qu’il avait entendu…

Et oui -  l’vieux Jeannot  l’était pas dur de la feuille comme il le prétendait :  feindre d’être sourd, c’était la seule stratégie qu’il avait trouvée pour pouvoir se coller à l’Arlette à Malibu … L’vieux Jeannot s'collait tout le temps contre elle lorsqu’elle parlait en prétendant que c’était pour entendre : il pouvait ainsi admirer longuement son bonnet F112. Souvent, ça l’faisait un peu baver d’ailleurs, mais son grand âge excusait tout…

L’vieux Jeannot Déhesska qui  avait tout entendu savait tout de la façon dont Hector Serremoifort appelait à la Révolution. D’ailleurs, Hector, il lisait beaucoup trop... notamment Lance-Cyclope-Idea  dont il parlait à tout le clapier.

Souvent  il disait : « Camarades, on dit de nous que nous sommes  cropophages…  Unissons-nous car cette propagande de Jardiland laisse entendre que notre sort consiste à bouffer de la merde !  Camarades, on dit de nous que nous sommes nyctalopes… La seule finalité de ce mensonge éhonté est  de nous rationner en carottes. Or, mes camarades, la carotte améliore la vision nocturne car les carottes contiennent du bêta-carotène (appelé aussi "provitamine A") qui est transformé en vitamine A par l’organisme (ceci est un message délivré par le Ministère de la Santé). Camarades, nous déclarer nyctalopes revient à proclamer que du fait de notre capacité à voir la nuit, nous  n’avons pas besoin de consommer de carottes afin d’optimiser notre vision nocturne. .. Ils veulent nous enlever la carotte de la bouche, Unissons-nous !!!! »

L’vieux Jeannot  rapporterait tous ces propos. Z’allaient pas tailler la zone comme ça l’Jeannot et l’Arlette. L’jardinier saurait qu’ils avaient pris la poudre d’escampette…

L’vieux Jeannot regrettait juste une chose, dire au jardinier que les lapins étaient coureurs, au fond, c’était pas faire une grande révélation qui pourrait lui attirer les faveurs du jardinier. Il aurait vraiment aimé en savoir plus …

Auteur : Luluberlu

Pendant qu’Arelette (la starelette) se roulait dans la luzerne pour émoustiller les vers de terre, – mais pas que puisque, rappelons-le, Hector est herbaphrodite (mais ne le sait pas), – Jeannot, agent du jardinier Gabriel, et donc de la Stasi, prenait tout penaud le métro (Stazi dans le métro), moyen de transport qui, compte tenu de son grand âge, était plus approprié. En ce temps là, le métro comportait de nombreuses ramifications que la gent taupinière se chargeait de multiplier à l’envi.

Quelle aventure mes amis ! J’entends déjà vos lazzis (dans le métro). Un métro moderne, sonorisé, avec de la zique (dans le métro). Bon, c’est vrai, compte tenu du nombre de ramifications, bifurcations, embranchements, aiguillages, croisements, changements, bretelles, etc. Il était difficile de savoir où on allait. Mais Jeannot, Große filou, était doté d’un flair hors du commun et n’était pas dur de la feuille. Il avait également la dent dure (aiguisée par ses visites fréquentes à la Komment Dent Dure, le KDD). Son réseau d’informatrices infiltrées le renseignait également sur les déplacements d’Hector et D’arelette. Il descendit donc à la station Luzerne située juste en dessous du F112 (quelle émotion !).

Auteur : Olala

Pendant ce temps, dans la luzerne :

— Oh lala !! dis, Hector, l’est encore loin ton paradis ? L’Alerte est fatiguée et voudrait bien poser son baluchon !  v’là 3 jours que l’on bat la campagne que j’en ai les semelles tout usées ! Pas sûr que çà en vaut Le Pen !! Faudrait voir à se ménager un peu, tu crois pas ? Attends voir, j’ai une p’tite idée : si on louait un scooter, un scooter François (?) Français (?), enfin un scooter quoi ; un peu de mélange, une bonne boîte à outils et... à nous le paradis et les délices « édéniques » !!

Ben voyons, v’là que tu fronces le bout de ton nez. Bah, tout ce qui t’importe toi c’est... comment qu’tu dis déjà ? Ta faveur avec le jardinier ! Et pourquoi faire bon dieu ? Pour nouer ses tulipes de Hollande ?

Mais... le Holland, pauvre toi, y est dans sa cuisine occupé à nous enfariner !! alors tes tulipes, moi, je m’en frise les moustaches !!

Quoi vals, vals, vals ? Suis fatiguée j’te dis, pas envie de valser maintenant. Et puis attends voir l’Hector, sommes qu’au premier temps de la valse !! Allez profite un peu et « scrunche » donc tes carottes tant qu’il y en a.

Moi j’men vas reposer mes formes généreuses histoire de m’octroyer quelques roupies llon la llon laire !! mieux vaut tomber dans un bouquet de serpolet que dans la misère pas vrai ?

Auteur : Luluberlu                                              (Hector et Arelette)

 

Auteur : Olala

Ben voilà. Pas besoin de chercher très loin ce que l'on a tout près.

L'ont trouvé leur Eden non ?

Par "toutalapinis", z'ont l'air grave heureux les bougres !

Mais pt'être le savent pas encore et continuent d'chercher ?

Lundi... ?  Mardi... ?  Mercredi... ?  Bah ! fatiguez pas à chercher plus loin, risquez bien de pas trouver mieux !!

Auteur : Luluberlu

— Ouaip ! voilà à quoi ça conduit de fumer de la luzerne. On se croit au paradis alors qu’on se roule dans du gazon synthétique. Regarde Arelette, j’ai retrouvé le carton :

 

 

C’est pas Toutalapinis qui dira le contraire. Dans le livre du Grand Tout (éditions « Du Gazon », préfacée par Michel Onfraie), Verset 1092, notre Vénéré Maître a écrit :

La luzerne tu ne fumeras pas

Des carottes tu mangeras

Arelette tu aimeras

Au paradis l’amèneras.

Inch Shaa Toutalapinis !

Auteur : Olala

"Ouaaaaah !". L’Arelette s’est évanouie... dans la luzerne synthétique.

"Mince l’Hector, t’as vu dans quel état t’as mis ton amie ? L’est naïve, fragile et les joints c’est pas sa religion !!! ".

Fumer de la luzerne, vieux farceur, t’y es allé un peu fort quand même et l’Arelette, elle a tout pris au premier degré. Une oreille de lapin qu’elle va t’en vouloir et que tu vas pas l’emporter au paradis !!!

"Baliverne, ton Eden", elle va dire. C’est sûr. Et alors finies maintenant, terminées les galipettes et les lapineries dans la luzerne ; j’crois bien qu’elle va s’en retourner dans sa garrigue qui fleure si bon la lavande, le thym et le serpolet. Ouiche ! Une lapine affriolante en moins ?

Auteur : Luluberlu

Sortant de la station Luzerne, tapis sous une touffe de serpolet, Jeannot, l’agent du KDD (Komment Dent Dure), les observait. Arelette Laiguiller avait sorti de son sac à dos un GPS et pianotait fébrilement tout en marmonnant. Rien d’étonnant pour une Gonzesse qui Parle Seule. Une GPS s’adressant à un GPS, quoi de plus naturel. Certes l’échange n’était pas sans procurer à Hector des Wi frissons, mais le bougre savait se tenir. Ce n’est pas parce qu’on est un lapin qu’on n’a pas d’éducation. Ah ouiche.

Or donc, l’Arelette pianotait, sur une patte, debout, elle pianotait. Jamais l’idée d’abandonner Hector à son sort ne l’avait effleurée. Oh là là, il ne faut pas écouter les ragots. Les colporteurs sont foisons, mais ils détiennent rarement la vérité (vraie). Et surtout

Ne me dites pas que ce lapin était fou *
Il ne vivait pas comme les autres, c’est tout
Et pour quelles raisons étranges
Les lapins qui n’sont pas comme nous,
Ça nous dérange

Ne me dites pas que ce lapin n’valait rien
Il avait choisi un autre chemin
Et pour quelles raisons étranges
Les lapins qui pensent autrement
Ça nous dérange
Ça nous dérange

(Refrain :)
Elle jouait du piano debout
C’est peut-être un détail pour vous
Mais pour lui, ça veut dire beaucoup
Ça veut dire qu’il était libre
Heureux d’être là malgré tout
Elle jouait du piano debout
Quand les trouillards sont à genoux
Et les soldats au garde-à-vous
Simplement sur ses deux pieds,
Il voulait être elle, vous comprenez.

Elle pianotait PARADIS, mais le serpolet faisant écran, pas moyen de trianguler. Ces maudits salestellites devaient être en grève.

*Chanson de France Gall en partie détournée.

— Arelette, Arelette, arrête de pianoter. Regarde ! Un vol de salestellites ; ils migrent vers le sud, c’est la saison des amours. Écoute leurs bips-bips, c’est un chant nuptial. Ils vont se reproduire, tu capteras rien. Met vite ton casque, ils sont en train de caguer en plein vol. C’est pas pour rien qu’on les appelle des salestellites.

— La cague de salestellites, c’est corrosif ?

— Ah ouiche ! l’est foutu le gazon de chez Paul, mais c’est pas grave si Paul y tique, y vaut rien son gazon, rien que des promesses de bonheur, mais y’a rien au bout. Du vent. Je me demande où il l’a chiné ? Peut-être chez Taï i Wan.

— De toute façon, on a l’habitude d’être dépités, non ?

— Ah ouiche ! on pourrait pas les faire migrer, eux aussi ?

— Qui ?

— Les dépités. Remarque, ils aiment qu’eux, et ils arrivent malgré tout à se reproduire. 577 ils sont, et ça ne fait qu’augmenter. Un séjour chez Vachard el-Massacr, et hop, bon débarras.

— Ou bien chez les Tchatchaines, avec Ramzan Kadyrov ils fileraient droit. Pis, ils pourraient continuer à tchatcher pour ne rien dire.

— En voilà une idée qu’elle est bonne.

— Allez, zou, on file.

— Il est beau ton casque. C’est un Vouiton ?

— Voui.

— Et il klaxonne ?

— 2 tons.

— Wahou ! un Vouiton à deux tons. C’est balèze !

C’est ainsi qu’ils cheminent, devisant gaiement, en slalomant entre deux cagues de salestellites.

Concomitamment, Jeannot, l’agent du KDD, s’est endormi à l’ombre du massif de serpolet pendant que les salestellites, cherchant un lieu accueillant pour passer la nuit, tournent en un vol héliosynchrone serré et gracieux au-dessus de la station de métro Luzerne.

Cette orbite géocentrique leur permet de caguer en abondance – le Necrophagous Salettelite Arboreal (acronyme : NSA), encore appelé cague-mange, espèce protégée, est fort goulue en nourritures de toutes sortes et de tous formats –. Cette cague leur fournit le matériau nécessaire à la préparation d’un nid qui leur assure une totale sécurité contre les terroristes de toute obédience (« bocaux à rames » et autres trublions).

Pour parvenir à un tel résultat, la période orbitale choisie, donc l’altitude, dépend du taux de passage. Le vol des salestellites doit traverser le plan équatorial dans la même plage horaire à chaque passage. Il dispose donc de 60 minutes, pas une de plus, pour bâtir le nid qui le protégera.

Les salestellites attachent une grande importance aux orbites héliosynchrones, car elles sont rétrogrades et de plus en plus précises. Une bonne approximation pour le cas particulier d’une orbite circulaire – celle qui nous occupe –, à l’excentricité nulle, est donnée par la formule* :

\omega_p = -\frac{3 a^2}{2 r^2} J_2 \omega \cos i

\omega_pest le taux de précession du nœud ascendant en rads/s, aest le rayon équatorial terrestre (6,378 137 Mm), rest le rayon orbital du saletellite, \omegasa fréquence angulaire (2\piradians divisés par sa période), ison inclinaison et J_2est le second facteur de forme dynamique terrestre (1,08×10−3).

Ainsi va la vie. Après un certain nombre de passages, Jeannot et la station Luzerne se trouvent enfouis sous un tel amas que l’on ne peut qualifier la situation que de vraiment merdique. On navigue alors dans le glauque.

*Wikilapipédia

Auteur : Olala

Loin de la station Luzerne, des salestellites et de Jeannot agent du KDD, l’Hector et l’Arelette, après moult pérégrinations, ont trouvé un petit « lapin de terre », oasis de rêve toute « enverdurée » d’herbe, fraîche et tendre à souhait (ouiche, pas de la synthétique celle-là !!).

S’en sont régalés et goinfrés tellement l’était bonne et même que, repu, gavé, l’Hector maintenant y ronfle tout son soûl, les oreilles rabattues en guise de parasol !!

L’Arelette, elle, la sieste du midi c’est pas son truc ; préfère écouter sa mini radio pour se mettre en information comme elle dit !

... Grésillement de ladite radio puis :

— " Hein ? Ventre blanc ! sacré nom d’un petit lapin !!  T’as entendu Hector ?  Sont vraiment trop « couillons » à la Société National des Crétins Finis !!!  z'ont commandé des trains trop larges pour les gares, même qu’cà va coûter un max de pognon... P'têtre si z'avaient quatre pattes et deux longues oreilles comme nous y s’raient un peu plus malins, hein Hector ?  Bah, dors toujours l’Hector, m’énerve !

Mais en fait ce qu’elle préfère l’Arelette, ce sont les chansons. En v’là justement une de chanson de... Vanessa Paradis.

— « Tiens faudra qu’j’demande à Hector s’y a une parenté avec son Paradis. Va t’en savoir ; l’en parle pas beaucoup d’ce parent-là ; dit seulement qu’on est parti à sa recherche et qu’on finira par l’rencontrer ; alors, pardi, j’y fais confiance à mon Hector. Faudra aussi qu’j’lui parle de c’qui m’trotte entre les deux oreilles depuis quèque temps et qui m’turlapine sérieux. Le M’sieur Fiscal qu’est-ce qu’y fricote avec le sieur Paradis ?  Pas très clair j’crois bien leurs relations à ces deux-là. Faut que mon Hector y m’explique avant d’le rencontrer. Les embrouilles moi j’aime pas beaucoup !! »

Auteur : Luluberlu

Crrr crac Crrrrr…

— Hector, Hector, réveille-toi ! la terre tremble. Faut qu’on s’en aille fissa.

C’est curieux le double langage que tient l’Arelette. Plutôt châtié quand elle s’exprime à haute voix et faubourien quand elle pense. Et puis, que viennent faire dans cette histoire le fils Cal (que je ne connais pas) et le sieur Paradis (que je ne connais point non plus) ?

Crrr crrrrr crac Crrrrr pfffffffouite…

— Hector, debout, il y a des fuites. Secoue-toi, bon sang !

Crrr crac pfffouit pfffouitttt…

— Hector, ça sent les caecotrophes… Bon sang, c’est le métro, il rabote les quais ! Il y a aussi des fuites de carburant caecotrophique. Vite, fuyons ! Ça va péter !

pfffffffouite Prrrouuuuttttt pfffffffouite Prrrouuuuttttt…

— Maudite SNCF… Porte bien son nom. On y va fissa. T’as remarqué, on dirait du scat.

— Du scat ? Ooooh, logique.

C’est ainsi qu’Hector et l’Arelette, ventre à terre, et oreilles rabattues, à l’allure d’un T j’y vais, fuient cet ersatz de paradis et laissent derrière eux la station "Lapin de terre" maintenant engloutie.

Boudiou ! que va-t-il encore leur arriver ?

Auteur : Olala

Attention, fais « caffetoipaslapinette » l’Arelette !!!  Hector, il est gentil, serviable et tout et tout ; je l'aime bien moi aussi. Mais je pense qu'il te raconte souvent des lapinades ! Mon oeil de lapin et ma patte au feu qu'il connaît plus qu'il ne veut bien le dire les ( oui, il y en a plusieurs !!) fils Caux et les "cieurx" Paradis même s'il ne les fréquente ni ne les pratique !!! ...


L'Hector, c'est un gros malin et il raconte un peu n'importe quoi pour pouvoir passer un peu plus de temps avec toi !! Je crois qu'il ne te mène pas au paradis mais en bateau !!!  Mais bon, peut-être que tu aimes naviguer après tout ?  Alors bon voyage la belle et... reste vigilante tout de même.

Auteur : Luluberlu

— Non, non, pas le bateau. D’ailleurs, on n’a jamais vu un bateau voguer sur de la luzerne (à moins d’en avoir fumécheeky). Mon Arelette, on va prendre la lapigence (y’a plus de métros).

— Olala ! La lapigence ! J’adore !!!!!     

— Tiens, justement, la voilà.

cataclop, cataploc, hiiiiiiiiiiiiii ! pfffffffff !    lapin bugs bunny

— (Le lapicocher) Avis aux voyageurs en direction du Paradis Lapiniste :

Article 1 : la consommation de luzerne est interdite à bord de la lapigence, mais si vous devez en fumer, n’oubliez pas de partager.

Article 2 : si des lapines sont à bord, les gentlelapins ne devront fumer ni cigare, ni pipe de luzerne, car leur odeur incommode les dames. Chiquer est autorisé, mais crachez dans le vent, pas contre lui.

Article 3 : Ne dormez pas sur l’épaule de votre voisine. Ne ronflez pas trop fort.

Article 4 : si les lapins s’emballent, restez calmes. En sautant de la lapigence vous risquez de vous blesser.

Article 5 : sujets de conversation interdits : les attaques de lapigence

Articles 6 : les lapins qui se comportent de façon lapinière à l’égard des lapines se verront expulsés. La marche pour rentrer est longue. Qu’on se le dise.*

Attention au départ.

Triiiiiiiiiiii Triiiiiiiiiiii

* Articles inspirés par le livre d'Antonin Varenne : Trois mille chevaux vapeur

Auteur : Olala

Olala ! Tu sais que tu m’épates sérieux Hector ?  Jamais à court d’idées, toujours une qui traîne entre tes deux oreilles !!

Me voilà à peu près rassurée en tout cas : l’Arelette me paraît être en de bonnes mains et ne pas avoir grand'chose à craindre.

Tout de même ! La « lapigence », fallait y penser!!  circulent plus beaucoup de nos jours celles-là ! mais bon elles ont un petit côté rétro qui me plaît bien ; moins rapides que le Tj'y vais certes, mais, sans nul doute, plus sûres, encore que...

Alors il me vient une idée... vu que vous n’allez plus être seuls et allez côtoyer du monde, voire du beau monde, peut-être pourrais-tu suggérer à d’aucuns de venir visiter notre site, histoire de nous faire un peu de compagnie... Le clapier est plutôt désert ces temps-ci pas vrai ?

Attends, une petite minute, que j’arrête cette fichue radio qui me casse les oreilles !

... ...  Hein ! nom d’un petit lapin ! t’entends çà Hector ? Il semblerait bien que les « lepengences » se développent très fort. Elles auraient multiplié par 4 leurs affaires depuis la création de leur société ? Fichtre ! t’imagines ?

Alors j’te le dis comme j’le pense : sois, soyez vigilants. Faudrait pas qu’elles vous fassent du « rentre-dedans » et que, une fois encore, vous vous retrouviez « groslapincommedevant » !!!

Allez je file au ministère régler quelques affaires avec l’Edam !!... Vas-y avoir du remue-ménage (du ramdam comme qui dirait !) j’présume !

Auteur : Olala

— Allo ?

...

— Allo ?

...

— Allo, saperlapinpette, pourquoi tu ne réponds pas l’Arelette ? T’as mangé ton portable ou quoi ? Que vous faisez tous les deux ? Aïe !! voilà que j’en perds mon français à force que je m’inquiète pour vous !!). Je reprends : que faites-vous donc ? Plus aucune nouvelle depuis que vous avez pris la lapigence ; des complications ?

... Rassurez-moi, vous n’êtes pas en train de nous préparer une ribambelle de lapinots ? Si oui et si vous envisagez toujours de rejoindre le paraDix, alors  ... pas plus de huit !!  Pour ce que j’en pense, je ne crois pas que ce serait une très bonne idée : la crise, l’avenir tellement incertain ... Mais ce que j’en dis ...

? Toujours rien. J’appelle notre agent du KDD. L’aura peut-être plus de chance le Jeannot ?

Auteur : Luluberlu

La lapigence c’est arrêtée dans un pré. Le lapicocher commençait à somnoler. Il a eu tout de même la force de crier :

— Une heure d’arrêt. Sieste obligatoire.

Hector, Arelette et le troisième passager, un psy, sont descendus et se sont allongés dans l’herbe. Le soleil tombait droit sur leurs têtes, une chaleur douce qui rendait tout le pré somnolent, les tohis silencieux, une grosse araignée jaune et noire immobile dans sa toile. Pas un souffle, à croire que même le vent s’était allongé pour faire la sieste.

Les psys, c’est curieux. Il n’a pas pu s’empêcher de demander :

— Alors, le paradis, c’est maintenant ?

— Nan. Faut le trouver. Comme l’a si bien dit Philippus Theophrastus Aureolus Bombastus von Hohenheim, le paradis est une simple question d’opinion et d’idée, suscitée par l’imagination, affectant ceux qui croient à ce qui leur a été suggéré et qui me nommeront président.

— Hummm ! Développez…

— Moi, président du paradis lapiniste, je serai aussi président de l’amicale bouliste du paradis. Qu’en pensez-vous ?

— Et vous ?

— Moi président de l’amicale bouliste, je ne participerai pas à des collectes de fonds pour payer l’apéro après les parties. Moi président de l’amicale bouliste, j’arbitrerai les parties de manière indépendante, je mesurerai au millimètre près la distance entre le cocholapinet et les deux boules les mieux placées. Moi président de l’amicale bouliste, je n’aurai pas la prétention de nommer des chefs de doublettes. Moi président de l’amicale bouliste, les joueurs ne pourront pas cumuler leurs fonctions, ils devront ou tirer ou pointer. Moi président de…*

— zzzzzzzz, rrrrrrrrrr…

— Vite, Arelette, barrons-nous. J’ai réussi à endormir le peup… psy. Le lapicocher roupille aussi. Faisons fissa.

 

* inspiré d’un sketch de Laurent Gerra (et d’un président normal).

Auteur : olala

Ouah, rapide et efficace le Jeannot !!!  Me voilà complètement rassurée ; enfin presque, car l’Hector a déjà entraîné l’Arelette dans un ailleurs. fissa qu’il dit toujours. Peut jamais rester en place l’Hector !  L’avait trouvé un bon moyen de locomotion pourtant.

il aurait pu dire :

— Fouette, fouette lapicocher, on est pressés :

— allez Hue, Hue Robert Hue !!! 

Entre communistes peuvent s’entraider tout de même !!!

Ben non ; l’Hector y s’en fout de se faire entraider !! L’Hector c’est un lapin « communiste indépendant ». Veut rien demander ni devoir à personne. Faut dire, à sa décharge, que rechercher le Paradis çà a des exigences, çà demande d’avancer pas vrai ?

Alors, oreilles au vent, l’Hector y file, y file de l’avant avec l’Arelette dans son sillage : fissa !

Auteur : luluberlu

— Arelette, écoute pas Olala. Il n’existe rien de pire qu’une vie tirée au cordeau, privée de peurs, d’incidents, d’erreurs et de retours. Avanti ! On va le trouver ce paradis. Pis, tu sais, z'ont rien fait hier, pendant l’atelier : parlé de cèpes et autres bolets, pleurotes, etc. Pis je sais plus quoi. Ah si, Anika nous a fait voyager au Costa Rica. Un beau pays avec plein de zoziaux, pis la canopée. Y'avait un psy aussi. Tu sais ce que c'est toi, la canopée ?

— Heu, non… Y’a bien pépé qui avait un canot, mais jamais on l’a appelé la canot pet. C’est peut-être Lacanau ? Va savoir. Avec ces Parisiens et leur assen. À moins qu’elle ait élevé un cochon qu’elle a appelé Lacano Pet. Une fumelle en fait.

— Une truie en somme.

— Oui, une truisme.

— À propos de somme…

— Ben, on vient d’en piquer un, non ?

— Toi, oui ; moi non. Y’a bien fallu que j’endorme le psy.

— hummm… oui…

— Le psy acariâtre. Bon, la lapigence on s’en fout. Elle allait pas au paradis. C’était rien que pour faire du buzzinesse pour les Lepengences. T’as qu’à croire !

— Pfffffouuuuu ! Tu viens de lâcher un Robert !

— Ah ouiche. Comment tu l’as su ?

— L’odeur. C’est pas le paradis. Allez Hue, on file !

— On file, on file. T’en as de bonnes toi. Ça va être coton.

— Hé, ho. Je t’ai connu plus enthousiaste. C’est pas un mélo, même si c’est coton.

— Hector et Arelette
   Deux lapins dans un jardin...

   Hector, où il est le paradis ?
   J’en sais rien ; viens, donne-moi la main
   Pour aller où ?
   J’en sais rien, viens *

 

* Melocoton : Colette Magny (enfin, presque.)

Auteur : olala

Toujours pas de visite ? Frustrant non et c’est pas l’Hector qui va me contredire ! Alors, tant pis, c’est encore moi qui vais discuter un peu, histoire de passer le temps !

Viens Arelette, approche et te préoccupe point de ce que peut te raconter Hector sur mon compte ; parfois, tu sais," lapinise » complet le collègue !! Tiens, écoute plutôt ce qu’il m’a sorti ce tantôt :

— Exact, j’veux pas cent traders, pas même un ; ces gens-là sont pas très nets j’suis sûr. » Tu te rends compte ? Moi je parlais seulement de s’entraider, rien d’autre. L’a rien compris ; peut-être qu’il a fumé de la luzerne ou alors il devient sourd l’Hector et faudrait qu’il consulte l’oto-rhino-lapingologiste, histoire que çà s’aggrave pas !!!

— Non pas la peine, olala, je vas lui dire moi de centrer des... des quoi au fait ?

— Boudiou Arelette tu... tu... bah, allez file le retrouver ton Hector et continuez d’le chercher votre foutu paradis ; de toute façon au paradis les innocents sont rois... alors, finirez bien par le trouver pardi !!!  tout de même... l’aurait pu vous aider le Robert Hue j’suis sûre. Un peu « obthue » Hector, je crois ? Bon tant pis, l’est assez grand lapin pour savoir ce qu’il veut et ce qu’il fait !

Auteur : luluberlu

rrrrr… rrrrr… crouiiiiii ! craaaac ! zzzzzzzzzzzzzz !

Ainsi fait la luzernoscope dont se sert Jeannot (vous vous souvenez ? l’agent du KDD, allons voyons, faudrait suivre un peu.) Pour espionner Hector et Arelette (à Malibu ; honni soit qui Malibu, comme dit le proverbe).

— Hips ! hips ! heu, rien, c’est le rosé de midi qui distille.

— Savez quoi ? Cette histoire, abracadabrantesque en manque.

— Hou, lui, en manque de quoi ?

— De bras dantesques, voyons Jacquot ! Poupoupidou !

— C’est quoi ce délire ?

— Délire, délire, oui, mais des pan zazi (dans le métro).

— pffffffff…

Auteur : luluberlu

— Arelette, si on s’arrêtait pour un petit pique-nique ?

— Ah ouiche. Che feu bieng ! (elle mâche de la luzerne, qu’elle recrache)

— Sort les pelles-à-culs de ton sac, on va se poser ici.

— Alorse ! qu’avons nous dans ce havresac ? 2 carottes, un navet, 2 Brassica napus de la variété Wilhelmsburger jaune à collet vert, une bouteille de pinaud des Charentes, de la mortadelle, un calemembert croulant, 10 pétards (????), un cale humet de la paix, un barbe cul et des allumettes, des œufs, de la muscade, de la cannelle et du beurre… fondu crédiou. I'en a pertoutt !

— Normal, c’est Mardi gras. On le met où le barbe cul ?

— Tiens, là, sur la luzernoscope à 3 pieds du Jeannot. On va lui chauffer les moustaches.

Auteur : luluberlu

Frrrrrrrrrrrrrr… Crrr crrrrr crac Crrrrr Crrr crrrrr crac Crrrrr   Crrr... crrrrr..... * Chef de vol salestellite one aux équipes 4, 5 et 6... crrrr... Sardine valse 4 ! Sardine valse 4 ! l’objectif est à cinq minutes... groupez-vous en formation Paradis Lapiniste ! je répète... objectif à cinq minutes... 4, 5, 6 en formation Paradis Lapiniste ! confirmation !

— Équipe 4, bien reçu...

— Équipe 5, crrrr... bien reçusdsds...

— Équipe 6, bien reçu Chef...

Les quatre groupes de combat manœuvrèrent de concert. Le ciel commençait à peine à s’allumer. Les 10 salestellites formèrent un triangle parfait.

— Sardine valse 4... OK les gars ! les doigts dans l’pif... comme à la parade ! oubliez pas que le KDD nous regarde... crrrr... on reste en formation jusqu’à l’objectif... crrrr... à toutes les équipes, vérification de l’armement...

— Objectif dans trois minutes Chef !

— Bien reçu Caporal ! Sergent Marcel ?

— Crrr.... oui patron !

— Vérifiez si la cague est chargée et prêt à être larguée !

— Bien reçu patron !

— Équipe 4, tout est OK ! crrrrr... les magnums de cague » sont gonflés à bloc... ça va péter sec en dessous... crrrrr... ils vont en prendre plein la poire ! crrrrrr... terminé !

— Bien reçu équipe 4... gardez vos commentaires, crrrrr... on est en mission !

— OK Chef !... N’empêche crrrrr.... ça va saigner !

— Équipe 5, magnums chargés !

— Équipe 6, crrrr... magnums chargés Chef !

— OK 5 et 6 ! bien reçu...

— Objectif à une minute Chef !

— Jeannot bordel ?! t’en es où ?

—... glou ! glou !... hein ?... euh, ah oui patron crrrrr... Glou ! Glou !... les margés sont chargnums patr... euh non... hips !... j’veux dire les... burp !... chargés sont magn... ah non merde ! Les magnums sont chargés ! oui patron ! et c’est du bon... euh, c’est tout... hips !... bon ! crrrr....

— Sergent Jeannot ?

— Euh... oui patron ?

— On règlera tout ça après la mission !

—... crrrrr... hips !...

— À toutes les salestellites ! objectif en vue à trois heures ! je répète, objectif en vue à trois heures ! ouverture des trappes !

— Équipe 4, trappes ouvertes ! Bon Dieu ! on les voit bien ces putains d’communos !... Ça va dégommer plus facile qu’à l’entraînement ! Ayaaaah !...

— OK équipe 4 ! je redis, crrrrr... gardez vos com...

— Équipe 5, trappes ouvertes !

— Équipe 6, crrrr... trappes ouvertes Chef !

— 4, 5, 6, bien reçu ! à toutes les salestellites ! en piqué sur l’objectif ! je répète, en piqué sur l’objectif ! feu à volonté !

 

— Hector, Hector, réveille-toi ! Lève-toi !... Je vais préparer le barbe cul... allez gros faignant, debout ! S'endort devant le barbe cul ! Pffffffff…

— Olala ! le cauchemarde ! Encore un truc à casser trois pattes à un lapin ! brrrrr…

 

* hé hé ! Voyage en éolienne : Sardine valse 4

Auteur : Luluberlu

— hé, ho, tu crois pas que t’exagères un peu ? Trois pattes ? On est une espère rare et protégée ; attention au père Zani, pourrait te donner un coup de fusil. L’est célèbre dans tout l’ouest le père Zani. Pan, et t’es kaprout.

— Kaprout Hue, disait le Robert. Y’avait même un Jeannot sergent dans mon rêve et tu sais quoi, je crois que le chef de vol, c’était LNA*, la sœur de Lio (l’en avait bouffé du lio, elle), lunettes noires, yeux noirs ; elle a fait l’Indochine… Un officier formé à bonne école : Sainte Cire ; ointe par le Pontife I Cal (un espagnol) d’obédience Va Ticane (un tueur, quoi), parce que si t’y vas t’y canes, ça, c’est sûr.

— Rhaaaaa (lovely) ! Bon, et ce barbe cul ? Parce que tes élucubrations, ça va pas faire cuire le frichti. Tourne donc la broche au lieu de rêvasser.

— Par Wilhelmsburger, non d’un pétard, y’a pas un Mac Do par icisse ?

— Tu te crois aux States ? Les Zu Esses c’est pas tout près.

— vé, la pitchounette !*

— qui ?

— Hébé, la pitchounette, la sœur de Lio quoi !

— si tu continues, c’est moi qui vais te faire bouffer par les lios. Et crois-moi, ça va pas être chicos. Namého !

— oui bibiche, je la tourne la broche.

* Allez, clique papy !

Auteur : LNA

L’Vieux Jeannot devait se rendre à l’évidence. Comme son l’indiquait, il se faisait vieux. L’avait perdu la trace de l’Arelette et de l’Hector. Dans sa famille, on balançait depuis quatre générations et il était pas fier du tout, du tout d’avoir été semé par ces jouvenceaux. Fort heureusement, il avait conservé sur lui la carte de visite de son petit-fils Lerbusconi : « Pipirazzi – Spécialiste du PesteTacle ». Quand il lui avait rendu visite la dernière fois, Lerbusconi  lui avait bien expliqué sa vision novatrice du métier. Il était devenu spécialiste de la prise de vue de célébrités trônant sur le cabinet d’aisances. Il savait pertinemment que chez les puissants, vient toujours un moment où l’on souhaite mettre à terre ceux qu’on a d’abord portés au pinacle. Et c’est à ce moment-là que Lerbusconi vendait ses clichés à prix d’or au plus offrant.

De son métier, Lerbusconi avait appris toutes les ficelles en matière de filature et il fut prompt à retrouver l’Arelette et l’Hector pour son Papy Jeannot. Ils étaient sur le point de monter à bord de la Lapigence lorsqu’ils avaient été localisés. Désireux de passer inaperçu, l’Vieux Jeannot avait dû revêtir un habit de Moine tibétain avant d’emprunter la Lapigence. À vrai dire, l’Vieux Jeannot, il était plus que las de devoir les traquer de la sorte, il était plus que las de devoir se travestir afin de pas éveiller les soupçons. Mais il demeurait résolu. Il finirait bien par savoir ce que ces deux-là complotaient. Il le savait, à présent,  il fallait sortir l’artillerie lourde. Il avait donc contacté la DJSE (D.J. Service D’État – une cellule spécialisée, inconnue du grand public, qui avait notamment équipé le scooter du Président de haut-parleurs diffusant en boucle la musique de Chéri FM… subterfuge destiné à garantir l’anonymat du Président lors de certaines de ses escapades nocturnes…)

La DJSE, professionnels de l’intrigue en tout genre, avait accepté de lui vendre deux microphones en échange de quelques clichés de Lerbusconi. Entrer en possession de ces microphones n’avait pas été une mince affaire car la DJSE était dure en affaires, mais à bord de la Lapigence, placer ses micros avant été bien plus aisé pour l’Vieux Jeannot. Sous le marcel d’Hector, il avait épinglé le premier micro : juste en dessous de son tatouage « Môman je t’aime ». Le second micro, il l’avait planqué dans l’armature du soutien-gorge de l’Arelette. L’Vieux Jeannot pouvait désormais se taper la sieste. Quoi qu’il advienne et où qu’ils aillent, les mouchards lui permettraient de retrouver la trace de l’Arelette et de l’Hector.

Auteur : luluberlu

Ouache ! Un, non, deux « ti nouveaux : Lerbusconi et Marcel.

Bon, le Lerbu (mais pas Lulu), on le connait :

S’il arrive, va y’avoir du bunga bunga dans cette histoire. Je vous le garantit Ruby sur l’ongle (ou ailleurs, à vous de voir bande de coquins). Décidément, cette histoire n’est pas pour les enfants. Y’a des mots qu’on ne devrait pas utiliser. Mais on n’est pas des mous, on ose. Les seules ficelles qu’il connait le Lerbu, c’est celle des strings. Le Jeannot, il n’est pas prêt de les retrouver nos deux amoureux. Les micros sont restés dans la lapigence ; y’en a un planqué sous le marcel du psy (hi hi !). Seul un psy peut avoir un tatouage avec “Môman je t’aime”.

Quant au soutien-gorge de l’Arelette, il y a comme une erreur sur la personne.

Je ne sais pas très bien où on pourrait mettre le micro. D’après-vous, où ? Moi, je dirai autour du cou (pas vous ???). Bon, n’allez pas attraper une micro-céphalie en essayant de trouver. Même moi, je n’y retrouverai pas une tête d’épingle (dans cette histoire. Allez pas imaginer je ne sais quoi, fripons !). Du coup, je ne savais pas qu’il y avait deux soutiens-gorges dans la diligence, celui d’Arelette, et l’autre ; quoiqu’il faille pas une loupe pour le voir celui-là. Mais il est tellement miro le Jeannot. Ah ah ! La DJSE, professionnels de l’intrigue (de l’intrique plutôt).

Auteur : olala

Boudi ! comment tu l’as grave possédé le Jeannot !!

... Tout de même faudrait voir à te méfier ; l’est finaud et opiniâtre le vieux et pourrait bien avoir caché un autre micro où tu sais pas. Alors, je me disais, histoire d’endormir un peu sa méfiance et qu’il vous lâche un temps la patte, je me disais qu’on pourrait organiser une grande cousinade (un truc à la mode je crois). Dans la grande famille des lapins, les cousins ça manque pas et puis... rechercher le paradis n’empêche pas qu’on prenne un peu de bon temps, pas vrai ?

Tiens, tout de suite là, je pense à la cousine lapin'up : toujours en mouvement, une pro du saut en hauteur : up, up, up; remporterait la médaille d’or aux jeux lympiques que ça ne m’étonnerait pas ! pourrait tout à fait lui confier l’installation des banderoles, spots et autre.

Y’aurait aussi le cousin lapin ça linge, le Canadien (oui, là-bas, disent pas comme nous ça lave ou ça nettoie mais ça linge !) ; à la plonge ferait sûrement l’affaire non ?

Et que dire de la cousine lapin'ède : la crème des cousines celle-là, je ne te dis que ça ; toujours prête à rendre service et apporter son aide quelle que soit la besogne. Sûre, demanderait pas mieux que de participer.

J’pourrais contacter aussi la cousine lapin'tasde crétins... non celle-là on oublie ; toujours à invectiver et injurier quelqu’un ou quelqu’une et à se prendre, comme le Hollande, pour la meilleure !

Alors, t’en penses quoi l’Hector ?

Bah, j’ai peur que, avec la crise, ce soit pas une très bonne idée... tant pis.

En tout cas fais gaffe à vous deux : le Jeannot l’a plus d’un tour dans son sac et vous lâchera pas comme çà !!

Auteur : olala

Ouah ! trop contente Hector car j’peux bien te l’avouer, j’pensais pas que mon idée de cousinade serait la bienvenue ; mais attends de voir où je veux en venir...

Bonne idée en tout cas pour lapin'bêche : va pas être de trop pour bêcher la terre où sont les carottes ! Quant à lapin'chounette, va nous amener un peu de fraîcheur et de candeur ; l’est tellement mignonnette. J’y pense, faudra pas oublier non plus la bande des joyeux lurons, hauts en couleur, tu sais la bande des lapinsssssss lazuli !!

Ouiche, quelle belle journée en perspective ! trop cool, Hector.

Yes, « cool » à flots l’herbe fraîche, le thym, le serpolet, le bon grain, les fruits, les tendres carottes et le bon... (bah ! n’importe quoi, est-ce que l’on a déjà vu des lapins boire du vin ?)

On invite bien sûr le Jeannot et c’est là que notre cousinade devient bien utile ! Un peu de hasch bien dosé dans le plat de carottes de notre ami et...    Fi...lé pour vous deux

                         Fi... chu pour le Jeannot ! serez loin sur la route d'un autre paradis quand lui redescendra du sien de paradis !!  Hi hi hi!!

Auteur : luluberlu

Mais, qu’esssequiss'pass ! Mais, qu’esssequiss'pass ! Mais c’est du boulot tout ça. Va falloir aller faire la marché et qui va porter les cabas ? Hein, qui va porter les cabas ? Et pis, la cuisine, qui c’est'y qui va s’y coller ? Hein ! Qui c’est'y ? L’Arelette ? L’Hector ? Olala ?

Au vote, moi je dirai Olala. Quand on a des idées aussi brillantes, faut assumer. Allez, hop, au barbe cul ! L’Hector, y souffle sur la braise (j’ai pas dit la baise, c’est pas parce qui y’aura Lapin'up, j’tai à l’œil).

Faudra pas oublier Lerbu (pour la luzerne... et pis, il a levé les deux doigts) et Ruby aussi. Lerbu, parce qu’il a de grandes oreilles, Ruby, parce qu’elle paie rubis sur l’ongle (pour les courses). Après, ouste ! parce que l’Hector, bunga bunga, il ne pense qu’à ça, avec la sieste et accessoirement, le paradis (c’est bien en l’air le paradis, non ?). Faudrait pas qu’il franchisse le Ruby, con !

Un peu de hasch Chouiche. C’est le meilleur. L’est cultivé dans les alpages (pis c’est beau la Chouiche). Il parait que c’est le pays du référent d’homme. Avant Crocmagon, c’est dire. Pis y’a des douaniers et des douairières (riches) aussi en Chouiche, et des banquiers, et contre banquiers, et pis aussi des Chouiches. 

Bon, c’est pas tout ça, faut se compter (avec une marge de 20 % en plus, parce que les lapins, ça bunga bungade à donf).  

Et pis, y’aura des enfants.

Alorsse :

- L'arelette

- L'hector

- Jeannot

- Le Lerbusconi

- Ruby

- Le lapicocher

- Le psy

- Le tatouage du psy

- Lapin'up

- Lapin ça linge

- Lapin'ède

- Lapin'tasde crétins (ah bé non, pas elle).

- Lapin'bèche (ni elle)

- Lapin'gre

- Lapin'chounette

- Les 2 Marcel( s ) : faut qu'ils mouillent le maillot.

- Les lapinsssssss lazuli

- Olala

- LNA

- Luluberlu

- Pepito

- Les micros

- etc. + 20% d'etc.

Que du beau monde !

Auteur : olala

— Ouah ! vous voyez ce que je vois?  A-t-on jamais vu plus belle "lapinofiesta" ?

Des moustaches et des oreilles en veux-tu en voilà, des blanches, des rousses, des blondes, une vraie palette du peintre!  et qu’ça bouge, et qu’ça remue, et qu’ça gambade, bondit, saute... hop, hop, hop, une culbute et puis une autre et encore une autre... on s’amuse, on rit, on grignote, on boit, on danse !!

— M’est avisque le vieux Jeannot est fin prêt pour une longue, longue, très longue nuit !   le moment pour l’Arelette et l’Hector de prendre leurs pattes à leur cou et de galoper loin, très loin. Tiens le voilà justement l’Hector. Hep, hep Hector?  Psitt ! arrive, faut qu’j’te cause ; m’est venue une idée subite suite à un travail sur les sardinosaures.

...?

— Je t’expliquerai plus tard. Pour l’heure, me semblerait judicieux que vous vous déguisiez. Que dirais-tu donc de vous déguiser en pingouins ? des lapingouins, qui pourrait penser qu’il s’agit de vous ? Surtout pas le vieux Jeannot qu’est complètement miraud et même s’il est très malin ! un lapingouin et une lapinegouine, hi hi hi ! sûr il n’y verrait qu’du feu !!

... Grimace d’Hector !

— Ben pourquoi que tu retrousses tes moustaches de la sorte ?  Ah oui, c’est la gouine qui te pose problème ? J’vois pas pourquoi, mais bon, si tu veux, on pourrait lui trouver une copine pour faire plus vrai ? Mais alors... mince Hector fini pour toi les folles lapinades, lapitreries et lapinailleries de toute sorte derrière les buissons !!  d’un autre côté, faut savoir ce que tu veux ! Tiens, j’y pense, que dirais-tu de la Nathalie Artoccata et fugue ? !!! tout un symbole pour des fugueurs, pas vrai ?

Bon, allez, il est temps maintenant ; filez à travers champs et bois, filez à toutes pattes et... bon vent, le paradis lapiniste est au bout du chemin !!

Auteur : luluberlu

Filez, filez, l’en a de bonnes Olala ! Vous avez déjà essayé de galoper dans une tenue de pingouin ?  il parait que « pingouin » est un nom vernaculaire... Je l’ai lu dans « L’écho de Cornecul » ; c’est la gazette de la Luzernie. Ça me fait penser à un truc, puisqu’on parle de cornecul. Vous avez regardé une carte de la nouvelle peut-être région « Aquitaine » et « Limousin » ? Non ? Quelqu’un a cru y voir un début de redressement pour la Luzernie. Un début, hein ! Des prémices. Oui, je dis bien « pré » ma puce ! Mais je m’égare. Revenons aux pingouins.

Hé hé, des pingouins avec de grandes oreilles (comme la NSA). Faut le faire. Olala, abus de luzerne (la fumette, quoi !) additionnée à du serpolet, et hop, elle voit des lapingouins partout. Pourquoi pas en éléphants aussi ? Là, c’est l’escalade assurée au paradis lapiniste (hé, ho, à 5 heures du matin, faut pas m’en vouloir). Je grimpe pas aux murs à c’t’heure (pas sûr de l’orthographe). On est pas assez gland pour se déguiser en pingouins et chercher la verge pour se faire battre (tant qu’elle est chaude, comme le fer). Rouer de coups votre semblable, le brûler, parce qu’il ne pense pas comme vous, parce qu’il n’a pas de prépuce, parce qu’il n’interprète pas comme vous les livres saints, c’est le fait du plus ignoble des animaux.*

* L. Daudet, Universaux, 1935, p.56.

 

Pour participer à ce délire : "Mes contributions " et "Histoire à poursuivre..." mais pas déguisé en pingouin.

 

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