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— Mais que veux-tu à la fin !

— Je veux savoir !

— Aaaarh ! c’est pas vrai, tu remets ça !

— Je veux savoir !

— Eh ben tu sauras quand tu auras cinquante ans ! pas avant !

— Je veux savoir ce qu’il y a là-haut ! je veux savoir maintenant ! je veux savoiiir !!!

— Mais non de dieux d’bon dieu d’chameau à mille pattes ! puisque personne n’en revient jamais, comment veux-tu qu’on sache !

— M’en fous, je veux savoir quand même !

— Écoute ! j’en ai par-dessus la tête de tes histoires ! Tu sauras quand tu iras, maintenant ça suffit ! j’ai du boulot.

—...

— Mais... eh... où vas-tu ?

— Je vais au pont élévateur, faudra bien qu’on me réponde.

— Le pont de l’Ascension, de l’A s c e n s i o n pas élévateur ! personne t’ouvrira, tu n’as pas cinquan...

— Cinquante ans ! je sais ! personne ou pas personne on m’ouvrira quand même !

—... attends boug » de tête de mule !... il faut...

— VLAN !

—... et pis merde ! foutu gosse !... tout sa mère tiens !

 

Un peu plus tard...

 

La guérite ne payait pas de mine. Le pont éleva... pardon, le pont de l’Ascension non plus d’ailleurs. Une palette en bois ceinte d’un garde-corps, un gros bloc métallique planté de tuyaux comme moteur, le tout accroché à une crémaillère qui transperçait un gros nuage rosâtre quatre cents mètres plus haut.

  • — Pas de quoi en faire un plat !... tu vas voir si on va pas m’ouvrir !

    La guérite était carrée. La guérite mesurait à peine un mètre de côté. Du sol à son toit pointu, deux mètres à tout casser. Aucune porte, aucune issue. Juste un tout petit guichet, fermé.

    — TOC ! TOC ! TOC !

    —...

    — TOC ! TOC ! TOC ! TOC ! eh ! y a quelqu’un ? TOC ! TOC ! TO...

    Le guichet s’ouvrit en grinçant affreusement.

    — Vous êtes en avance ! repassez dans quatre minutes...

    Le guichet se referma en grinçant affreusement.

    — Attendez... eh ! TOC ! TOC ! TOC ! ouvrez ! je veux juste vous parler ! TOC ! TO...

Le guichet se rouvrit sans grincer affreusement.

— Z'êtes têtu vous... mais ?... dis donc mon lascar ?... t’as pas l’air si vieux qu’ça toi... tout cas t’es encore loin d’la cinquantaine... une blague ? compris ! allez, du balai morveux, j’ai pas de temps à perdre !

  • Le guichet se referma sans...

    — Eh ! mais tu es fou ! il est formellement interdit d’empêcher le bon fonctionnement du guichet ! je s’rais toi je tracerais la route en vitesse avant qu’je sorte te foutre une dérouillée !

    — Sortir ? ah ! ah ! et comment vous feriez pour sortir ? y a même pas de porte ! Vous vivez tout le temps là-dedans ou quoi ?

    — Ça s’pourrait.

    — Hein ? comment peut-on vivre dans une si petite cabane ? pouvez même pas vous asseoir je parie ! et pour dormir ? vous dormez debout peut-être ?

  • — Ça s’pourrait.

    — Mais... dites donc ? vous n’êtes pas du village vous d’abord ! Je vous reconnaîtrais...

    — Ça s’pourrait.

  • — Mince alors ! Ça veut dire que vous vivez vraiment dans cette cabane ? c’est pas croyable !... comment vous nourrissez-vous ? vous manger l’air qui vous entoure ? ah ! ah ! ah !

  • — Ça s’pourrait.

  • — Ah oui ? et vous buvez quoi ? l’eau qui tombe du ciel aussi ?

    — Ça s’pou...

    — Eh !... comment vous faites pour aller aux toilettes ?!! vous n’avez tout de même pas creusé un trou pour... j’y crois pas !

    — Ça s’pou...

    — C’est dégoûtant !

    — Ça s’pou... enfin non !... bon ! on va pas causer comme ça jusqu’à la saint Didier ! Tu dégages ! les mômes ont rien à faire dans le coin, et pis en plus, j’attends un client.

  • — Un client ? Il a cinquante ans lui ? un client pour le pont élévateur ? qui c’est ce client ? comment il va faire pour faire monter le pont ? Pourquoi il est obligé d’avoir cinq...

    — Stoooop ! OUI ! oui, il a cinquante ans et c’est le pont de l’Ascension, pas le pont élévateur, pis forcément tu le connais puisqu’il vient du village, et pis tu... bon... ok, ok ! t’as gagné ! allez, sois gentil-mignon tout plein, dis-moi ce que tu veux exactement, ça ira plus vite, j’ai un horaire à respecter moi.

    — C’est bien vous qu’on appelle le vieux campeur ?

    — Ça s’pourrait.

    — C’est vous puisque c’est écrit sur votre casquette !

    — Ben si c’est écrit, pourquoi tu m’poses la question ?

    —... dites ? vous essayeriez pas de m’embrouiller des fois avec vos « ça s’pourrait » et vos questions qui répondent pas à mes questions !

  • — Ça s’pou...

    — Je veux savoir ce qu’il y a là-haut !

    — Là-haut ? pas question de...

    — Hum, hum !... Excusez-moi !... j’ai rendez-vous, et c’est l’heure.

    — Ah, bien l’bonjour M. Rondouillard !

    — Bonjour vieux campeur !

    — Je vous attendais M. Rondouillard, votre convocation s’il vous plaît...

    — La voici vieux campeur.

    — Merci...

    — Bonjour M. Rondouillard.

    — Ah ? Bonjour, mon garçon, que fais-tu là ?

    — Rien M. Rondouillard, je voulais juste savoir co...

    — Alors M. Rondouillard, ça y est ? c’est l’grand départ ?

    — Mais moi je voudrais...

    — Ben voui vieux campeur, à chacun son jour comme on dit. Il ne faut pas remettre à perpète ce qu’on doit faire à l’instant comme on dit. Chacun à sa place et les lapins seront bien nourris comme on dit. Le jour dit est dit comme on...

    — Euh, oui, oui M. Rondouillard, mais quand faut y aller faut y aller comme on dit et là-haut, on vous attend... tenez, voilà... humf ! Poc ! voilà votre équipement. Allez-y et faites bien gaffe de pas le paumer en route, ils vous passeraient un sacré savon... ça coûte un max ces trucs-là... agrippez-vous à la rambarde, ils annoncent des coups d’vents. Non, touchez à rien ! c’est une peu lent mais ça marche tout seul... allez, bonne Ascension M. Rondouillard !

    — Adieu vieux campeur ! adieu mon garçon ! partir c’est mourir un peu mais mourir c’est partir beaucoup comme on...

    — C’est ça ! c’est ça ! adieu M. Rondouillard !

    — Oui mais moi je voudrais...

    Le guichet se referma, tout simplement.

 

Malpoli va ! Je vais y mettre le feu moi à sa cabane, on va voir qui... eh ?... c’est quoi cette cariole ?!... jamais vu avant !

 

« AVEC NOS ÉOLIENNES VOLEZ JUSQU’À STE HÉLÈNE ! »

Modèle standard ou modèle pédalo,

avec les éoliennes Étienne

volez toujours plus haut.

 

— Marchand !... eh marchand ! attendez !... maaarchand !

  • — Ouich ?... OooOh doux Mathilde, douuux ma belle, doux... ah, c’est toi qui m’a appelé. Que veux-tu enfant ?

    — Bonjour marchand ! Dites, vous vendez des éoliennes ?

    — Ah c’est bien, ça prouve au moins que tu sais lire, eh bien ouich, on ne peut rien te cacher, je vends des éoliennes, et laisse-moi te dire que ce sont les meilleures du marché, facile, il n’y a que moi sur le marché, ah ! ah !

    — C’est marqué « jusqu’à Ste Hélène », mais moi je veux pas aller à Ste Hélène, je veux juste voler jusqu’à ce gros nuage rose... celui-là... vous le voyez ?

    — Un nuage ?... où ça ?... ah ouich, celui-ci... ouich... c’est le terminus du pont de l’Ascension... et à mon avis, comme je te vois là, tu veux savoir ce qu’il s’y passe

— Oh oui marchand, je veux savoir !

  • — Bien sûr, bien sûr... Ouich, mais vois-tu enfant, la curiosité des fois... c’est... c’est... enfin c’est ton affaire après tout, bon, c’est écrit « jusqu’à Ste Hélène » mais ce lieu n’existe pas, c’est pour la rime, et pis c’est vendeur.

    — Ah ? vous en vendez beaucoup des éoliennes ?

  • — Ben, pour être franc, tu es mon premier client depuis... depuis très longtemps, aussi je te garantie une remise de di... enfin cinq pour cent sur l’achat de toute éolienne, et quel que soit le modèle ! mais... dis-moi ? as-tu de l’argent ?

    — Mon père vous paiera, c’est la première maison du village.

    — Dans ce cas... alors ? que désires -tu exactement ?

    — Eh bien je vous l’ai dit, je voudrais voler jusqu’à ce nuage, c’est possible ?

    — Ah ouich... mais non ! désolé, mes éoliennes ne montent qu’à quarante mètres et là... ton nuage... il semble qu’il soit... au moins à... quatre cents mètres, ouich, quatre cents bons mètres.

    — Mince... vous êtes sûr ?

    — Tout à fait sûr, ouich !

    —...

    — Eh... mais... tu vas pas pleurer... attends ! attends enfant ! j’ai peut-être une solution ! écoute, une éolienne monte à quarante mètres, ça, c’est entendu, ouich, mais ! si tu les couples tu multiplies la hauteur par leur nombre.

    —...

    — Bon, tu sais lire mais pour le calcul, tu repasseras. C’est pourtant simple, tu m’en prends dix, quelques écrous et boulons bien placés et tu les couples, alors là tu multiplies donc quarante mètres par dix éoliennes et tu obtiens... quatre cents mètres ! Ouich, quatre cents bons mètres !

     

Encore un peu plus tard...

 

  • — VLAN !

    — Ton fils est revenu !

    —... mon fils ?

    — Ton fils est revenu j’te dis ! il s’est posé sur la place du village !

    —... posé ?... place du village ?

    — Mais oui bon d’la ! tout l’monde y est déjà, alleeez ! amène-toi on y va !

    — Poussez-vous !... laissez passer le père ! allons, poussez-vous !... eh oh, restez poli hein !... oui madame ! c’est son père...

    — Chut !... Taisez-vous on entend rien de ce que dit le garçon !

    —... si ! c’est son père ! et...

    — Chuuut !!

    —... ben... ils peignent...

    — Ils peignent ?! ils peignent quoi ? allons réponds enfant, réponds à M. Le Maire !

    — Écartez-vous !... laissez-le respirer voyons...

    —... ils peignent... le ciel.

    —... hein ?... le ciel ?!

    — Bon sang d’bon sang d’bois ! laissez-le parler !

    — Si madame !... si je suis le père !

    — Mais taisez-vous à la fin ! on entend rien !

    —... oui, le ciel... le ciel n’existe pas... c’est une grande toile tendue très haut...

    — Qu’est-ce qu’il dit ?

    — Il dit que le ciel c’est une toile tendue.

    — Une toile ? le ciel ? l’altitude lui a dérangé l’esprit à cet enfant !

    —... une toile tendue... très haut... oui, très très haut... et eux ils la peignent... tout le temps... tout le temps... c’est horrible !

    • — Mais qu’est-ce qu’il dit ?

      — Il dit que c’est horrible.

      — Ah bon ? pauvre enfant...

      — Silence ! Laissez parler M. Le Maire !

      — Mon garçon, tout ceci me semble bien emberlificoté, allons, n’aie pas peur, raconte-nous précisément ce que tu as vu... assieds-toi là... raconte.

      -... Ben voilà M. Le Maire, sur le nuage rose, il y a plein de types balèzes... balèzes comme... comme le forgeron !... et puis ils brillent que ça fait mal aux yeux. J’ai vu M. Rondouillard sur le nuage. Il venait d’arriver, ça va pas très vite ce pont élévateur. Les types lui ont sauté dessus et ils lui ont pris son sac. Ils en ont sorti deux petits paquets. Ils les ont gonflés en soufflant dedans et... c’était deux grandes ailes ! ils les ont plantées dans le dos de M. Rondouilard. Ça devait faire drôlement mal. M. Rondouillard il a crié longtemps... après, ils ont sorti des pots de peinture et des pinceaux du sac, plein, plein, plein. M. Rondouillard il allait mieux. Ils lui ont collé le tout dans les mains, ils lui ont donné un grand coup de pied au derrière et... vole ! M. Rondouillard il est parti rejoindre les autres...

      — Les autres ?

      — Ben oui, tous les autres... ils sont des milliers... peut-être des millions, j’ai pas compté... des millions à repeindre le ciel sans arrêt... il change tout le temps le ciel... pis quand le soir commence à tomb... je veux dire à être peint, eh ben une équipe de nuit prend la relève pour peindre des étoiles... la lune... y a même des spécialistes pour les étoiles filantes, c’est difficile les étoiles filantes... ils peignent sans arrêt, sans arrêt...

      — Mille merdouilles ! C’est pas possible !

  • — Ben si M. Le Maire... ça se passe comme ça là-haut... c’est horrible...

    — Poussez-vous ! voilà le père !

    — Papa !

    — Te voilà enfin toi ! où as-tu été traîner encore ? allez, fais bisous et direction la maison, tu vas m’expliquer pourquoi j’ai dû donner dix mille roubles à un marchand ! zou !

 

  • — M. Le Maire ?... qu’y a t-il M. Le Maire ? vous êtes tout pâle d’un coup ?

  • —... il y a... il y a... eh bien il y a que j’ai quarante-neuf ans bien tassés !

    — Ah merde !

    — Bé oui...

 

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Commentaires

Escampette
Bonjour, J'ai tout lu sans

Bonjour,

 

J'ai tout lu sans problème. Rythme vif, je me suis laissée porter. Les dialogues sont bien menés. La mise en page m'a paru un peu capricieuse mais ça ne fait rien.

 

C'est étrange car j'ai vraiment cru au départ du texte, que les cinquantenaires mouraient et ça fait super jeune, ça me choquait. Je ne sais pas si vous voulez dire qu'ils meurent vraiment et se transforment en anges qui peignent le ciel, sans doute oui. En tout cas j'aime beaucoup !

 

Et j'aime cette idée de peindre le ciel, j'ai déjà lu un texte amateur sur ce thème-là, donc même si l'idée ne m'a pas semblé inédite, j'ai aimé la simplicité avec laquelle vous l'abordiez. Oui, j'ai aimé la simplicité de vos mots, l'humour, la poésie et l'imagination qui caractérisent votre texte.

 

Bravo et merci !

Greg (manquant)
Bonjour, je n'ai pas

Bonjour, je n'ai pas accroché. Les dialogues sont relâchés et complaisants le tout se veut séducteur et tombe à l'eau. Comme Christian souhaite que je lise vos textes, je vais voir les autres, avec votre permission. Bien cordialement, Greg.

LNA
Voici les points forts que

Voici les points forts que j’ai remarqués (point de vue purement subjectif …)

- Ouverture du texte (= entrée en matière) par le biais d’un dialogue : rend le texte vivant + traduit très bien et très rapidement la personnalité du « foutu gosse ». C’est à double tranchant (soit on adhère, soit on n’adhère pas du tout, du tout… et on cesse de lire). Ici, je trouve cela très réussi.

- Détournement du sens de certains termes (« Pont de l’Ascension » + Le Vieux Campeur)

- Certaines «  vérités » assénées avec aplomb : « le ciel n’existe pas » ("casse" agréablement le rythme du texte)

- L’idée que je préfère dans ce texte très imaginatif est celle de repeindre le ciel jour et nuit. Idée, d’autant plus appréciable que, personnellement, je ne l’ai pas du tout vue venir (effet de surprise et j’adore être emportée par un texte).

- En matière de construction du texte, je salue le processus rédactionnel (entrée en matière relative au seuil des 50 ans « tu sauras quand tu auras cinquante ans » / chute de texte relative au fameux seuil des 50 ans à venir « j’ai quarante-neuf ans bien tassés »). La symétrie du texte (début-fin) est parfaite. Je l’apprécie d’autant plus qu’elle est amenée de manière subtile…

En bref : Un grand MERCI pour ce moment de « pur délire ».

pifouone
Ben merci Sylvie, et bienvenu

Ben merci Sylvie, et bienvenu sur ce site (je viens de voir la date de votre inscription) que je trouve personnellement très sympa, ouvert et aidant. Franchement, je l'ai déjà dit, je suis toujours un peu étonné des commentaires positifs sur mon "imagination". Même si on me le jure-craché j'ai tendance à croire que les gens n'osent pas tout dire. Peut-être sommes-nous tous trop polis ? Il est vrai que les critiques peuvent faire très mal, c'est dommage. Mais bon, pour ma part, je les digère en quelques jours et puis... je continue.

 

Amitiés

Impatient de lire ce que vous faites.

 

Didier

Sylvie
C'est un texte débordant

C'est un texte débordant d'imagination que tu maitrises à merveille et de naîveté au travers du petit garçon et du dialogue.

pifouone
Bonsoir vous deux.   je dois

Bonsoir vous deux.

 

je dois dire que je suis un peu surppris de votre engouement (toujours modeste le Didier). En fait, ce n'est pas tout à fait moi qui trouve l'idée. Je laisse mon petit cerveau faire ce qu'il veut et puis ça roule tout seul (enfin, pas toujours, ça serait trop beau). Moi, j'ai juste à mettre le tout en page et à y parsemer quelques fautes d'orthographe pour faire plaisir aux correcteurs pis voilà, c'est cuit ! En tout cas, merci pour vos commentaires qui ont réussi à me faire rougir mais rien n'égalera le plaisir d'imaginer. Désolé pour le titre de ton film d'animation Christian, je suis plutôt inculte dans ce domaine. Si tu le retrouves donne le moi, j'aimerais bien le voir.

 

Didier

la poussière
l'éolienne

rien à redire au commentaire de luluberlu, juste à rajouter qu'en plus d'être humoristique et trés original, il y a en plus beaucoup de poésie.

J'adore

luluberlu
Portrait de luluberlu
Commentaire en cours : Ah

Ah ouich ! ça décoiffe ! quelle imagination et sens du dialogue (oui, bon, ça s’pourraitwink).

Ici par exemple : Si madame !... si je suis le père

On lit la réplique sans pour autant lire la question. En fait, elle est inutile, car elle est toute contenue dans la réponse. Chapeau !

J’ai adoré l’idée de repeindre le ciel sans arrêt parce qu’il change tout le temps, ainsi que l’équipe de nuit qui prend la relève, et bien d’autres choses encore.

Ce texte me rappelle un film d’animation dans lequel le ciel est une grande toile (ça m’énerve, car je n’arrive pas à retrouver le titre) avec toute une machinerie en arrière-plan. Quoi qu’il en soit, passer de l’imagination à la mise en mots avec une telle aisance est stupéfiant.

Jubilatoire. Bravo. Bé oui !

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