Contrainte : Effets jazz
Ayoyo sous le grand manguier
Ayoyo n’en finira jamais…
Tous ces boubous à tailler, coudre, livrer, la boutique à ranger, le sol à nettoyer.
Ses jambes sont de bois, son dos d’acier, sa tête de courge vide.
Elle rêve de s’allonger sur sa natte à l’ombre du grand manguier. Fermer les yeux.
Soudain, le bongo le doum doum le bougarabou résonnent au milieu du village. Hésitent, s’accordent se répondent s’entremêlent. La voix rauque et joyeuse de Youkiki s’immisce, impulse un rythme, un balancement. Une énergie folle emplit l’espace. L’air la terre et le ciel chaloupent.
Impossible de résister. Ayoyo lâche son balai, abandonne ses tissus sa boutique et s’élance sur la place.
Ses jambes se font plume ses bras deviennent liane son dos caoutchouc son visage soleil.
Tout son corps ondule, elle est le rythme elle est la danse.
Son corps est joie son âme est oiseau.
Oiseau de paradis.
Commentaires
à cfer
Le plus court chemin je ne sais pas, mais l'un des plus agréables c'est sûr ! Merci de me le rappeler!
Bonne question luluberlu ! Le pagne est plutôt un tissu que l'on drape de différentes façons sur le corps. Le boubou un vêtement souvent brodé qui s'enfile par la tête. Ces deux tenues sont très répandues en Afrique portés par les femmes ou les hommes (Merci internet. Tu tapes "pagnes et boubous" et te voilà des idées de garde robe pour ton été au soleil…)
Le mot "boubou" me plaît : pourrais-je le rajouter dans mon texte et comment ?
"Tous ces pagnes à tailler, les boubous à broder, coudre, livrer etc)
Et soudain la musique fut !
Tout devint rythme.
Tout chaloupa. Ayoyo se métamorphosa en un oiseau de paradis.
Problématique: La musique ne serait-elle pas le plus court chemin pour atteindre le paradis?
Belle évocation . J'ai kiffé grave!