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C’est bien connu. En manquer porte tort. Et de bouche en bouche cela devient vite rumeur et fait des dégâts.

 

Ce qui est moins connu c’est l’inverse. Trop de discrétion peut susciter rumination mentale, gamberge et malaise et peut, sans le vouloir, rendre vraiment malade et parfois… au-delà ! Songeons au petit-vieux que l’on découvre mort dans son appartement, trois semaines après sa mort. Les voisins se plaignaient d’odeurs… Le secret de famille est la forme grave, héréditaire et clanique de cette maladie. Mais l’on rencontre aussi cela dans tout groupe, toute association. On peut se demander ce que dissimule cet excès de discrétion : ne serait-ce pas une manière de se défendre de la menace que constituerait l’autre en soi, quelles que soient son attitude et ses intentions ? On court ainsi le risque d’ouvrir la boîte à fantasmes.

 

Il convient de toujours dire les choses, à bon escient et de façon appropriée, avec tact, à l’interlocuteur, en supputant ses réactions. C’est une règle élémentaire du savoir-vivre. Cependant si ce que l’on veut dire, relevant du jugement de valeur, était négatif, il faut s’en abstenir. Le silence est alors suffisamment éloquent.

 

C’est un problème de justesse, entre l’excès et le manque, qui n’est pas sans rapport avec la justesse en musique.

La discrétion est une qualité, mais son excès est un grand défaut.

5.04
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Commentaires

plume bernache
diapason

 

               Bonjour kapadouo,

Oui, comme en musique, il faut se mettre " au diapason " d'autrui et c'est parfois difficile…

Pour conforter ta réflexion, je me permets de citer ces phrases transmises par une de nos amies de l'atelier:

 

" Entre ce que je pense

ce que je veux dire

ce que je crois dire

ce que je dis

 

Entre ce que vous voulez entendre

ce que vous entendez

ce que vous croyez comprendre

ce que vous comprenez

il y a neuf possibilités de ne pas s'entendre "

 

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