Lien : La gnossiène 1
C’est une chanson, triste chanson...
Une musique de saison
qu’on se rejoue, comme l’air de rien,
quand on se retrouv' tous ensemble.
C’est une blessure à jamais.
Une cicatrice en plein cœur
d’où perle un regret ; souvenir
si bien caché.
Je vois ma mère nous rejouer
sur le piano désaccordé
la gnossienne un
d’Erik Satie.
Ses doigts couraient puis s’arrêtaient,
le temps d’une pause, un silence,
le temps d’une pause, un silence,
puis reprenaient...
Virevoltant de droite à gauche
sur le clavier vers un ailleurs,
le sien, le nôtre ou le certain...
Le savions-nous à cet instant ?
Les notes volent,
s’ouvrent les cages.
Les oiseaux chantent une musique,
mais les brûlures de l’été
restent à jamais.
C’est une chanson, triste chanson...
Une musique de saison
qu’on se rejoue, comme l’air de rien,
quand on se retrouv' tous ensemble.
Commentaires
3 Gymnopédies, 6 Gnossiennes
Avec de belles images. Apaisant.
Ce texte me touche doublement.
J'adore les "gnossiennes" de Satie. La n°1 en particulier. Et elle évoque aussi pour moi des moments familiaux. Il y a …des années, ma fille jouait souvent ce morceau tellement mélancolique. Nostalgie nostalgie…
Et, je trouve une correspondance entre cette musique "questionnante" et votre texte "imagine" que je viens de commenter à l'instant. Que d'émotions !